5, TO OWN

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Ton touché me faisait suffoquer. Quand c'était fait avec douceur, un seul de tes doigts sur ma peau suffisait à me faire planer. C'était comme une nouvelle naissance.

+

J'ai envie de mourir.

De disparaître. Qu'on ne me voit plus jamais ou tout simplement que tout s'arrête.

Et c'est sérieux cette fois.

Dieu, que quelqu'un vienne abréger mes souffrances, mettre fin à ce calvaire qui dure depuis bien trop longtemps maintenant. Je ne supporte plus tout ça. J'ai tenu longtemps,  je me suis tu, mais là j'arrive à ma limite où  je ne le supporte plus.

Je ne retournerai plus en cours.

Je ne sortirai plus jamais de ma chambre.

J'ai trop peur. Et puis, après ce qu'il vient de se passer, comment le pourrai-je ?

La douleur est tellement lancinante que je pourrais m'évanouir. Le sang coule abondamment sur mon bras gauche.

Il transperce la blancheur de mon vêtement, goutte sur le parquet fraîchement ciré se mêlant aux perles salées de mes larmes qui ravagent mes joues cette fois encore.

Mes jambes me lâchent et je me retrouve dos contre la porte.

Un miroir est disposé en face de moi et en cet instant, malgré la pénombre de la pièce, j'ai l'aperçu de mon reflet.

Pris de rage et de degout envers moi même, je balance dessus le premier objet qui me tombe sous la main, soit mon téléphone portable neuf que j'ai acheté le mois dernier, et le miroir se brise, s'éclatant en morceaux par centaines.

Je renifle bruyamment et lâche un premier gémissement de douleur, de tristesse et d'inconfort.

Je n'en peux plus, je suis fatigué de cette vie qui ne cesse de se comporter comme une chienne avec moi.

Je tire sur les manches de mon t-shirt, manquant de le déchirer tant j'y mets de conviction.

Je ne peux pas voir ça.

Je ne veux plus voir ça.

Pas l'horreur qu'il a gravé dans la chair de mon bras.

Ce con, ce monstre, cet infâme monstre.

Que dis-je ? Ce salopard sans coeur.

Ce fils de pute.

Il a osé.

Après qu'il m'ait trouvé dans les vestiaires tout à l'heure, il aurait pu aller tabasser SungJae.

Il aurait pu.

Parce qu'après tout, il a interdit à quiconque de s'en prendre à moi physiquement sans son autorisation, sous risque de représailles.

Mais non.

J'ai été trop con, une fois de plus, de croire qu'il aurait préférer aller faire du mal à un autre plutôt que de s'amuser avec moi.

Avec les cinq autres garçons qui constituent sa bande, soit TaeHyung, NamJoon, SeokJin, Jungkook et Hoseok , il m'a amené dans la ruelle habituelle.

Jungkook a dénoué son écharpe pour me bâillonner avec, pendant que les autres me maintenait immobile au sol.

J'ai pleuré, j'ai crié, j'ai supplié bien que je m'étais dis que je ne le ferai plus, j'ai balancé des coups de pieds.

En vain.

Jimin s'est approché de moi, la lame d'un cutter dépassant de sa poche.

Il a saisit le bras qu'il n'avait pas brûlé à l'aide d'une cigarette quelques jours plutôt, et a commencé à me taillader la chair aux endroits où la peau n'était pas encore abîmée par de multiples cicatrices.

De cette manière, peut-être que tu retiendras que tu m'appartiens. Tu es mon jouet, ma chose, je fais ce que je veux de toi et de ton joli petit cul. Je me fous que ce soit l'autre couillon de SungJae qui soit venu te chercher, retiens bien ça. A mes yeux, tu seras toujours responsable.

J'ai osé ouvrir mes yeux rougis et bouffis, les aventurer sur l'endroit qu'il venait de marquer de la lame de fer.

Ce que j'y ai lu m'a rempli de honte, de rancune et d'amertume.

Yoongi la tarlouze.

Jimin, pourquoi me détestes-tu ?

HARCÈLEMENT (yoonmin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant