CHAPITRE CINQ [partie 2, "bonus"]

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Nous pouffons de rire comme deux imbéciles et je finis par me rapprocher de lui. Je l'entends se retourner puis il écrase ses lèvres sur les miennes sans que je m'y attende. Antoine passe sa main derrière ma nuque et rapproche nos corps davantage. Je pose alors ma main contre son torse et laisse balader mes doigts, trouvant le contact vraiment agréable. L'asiatique me surprend une fois de plus en déposant des baisers le long de ma gorge puis il descend jusqu'à mon boxer.
J'ai l'impression que mon pou tambourine dans ma tête et que mon corps est brûlant. J'ai vraiment envie, mais vraiment trop. Sa main vient se glisser dans mon boxer et il effleure très légèrement mon gland. Je pousse un gémissement et pose immédiatement ma main sur ma bouche. Mon dieu que c'est gênant d'être aussi réceptif.

- Tu ne vas pas regretter demain ?

Il s'arrête et je lâche un grognement de mécontentement. Je le supplie alors faiblement :

- Non. On en a besoin.

- Si on en a besoin alors.

Il pouffe et je veux faire de même sauf qu'il pose ses lèvres sur mon sexe et que ça me fait automatiquement taire. Il commence à me prendre en bouche et sa langue glisse en même temps contre ma peau chaude. Il entame alors des va-et-vient et je l'imagine faire avec de la lumière. L'image m'excite d'autant plus et les bruits de sucement empirent largement les choses. Lorsque je sens que je suis proche, je lâche :

- Antoine, toi, toi aussi.

Il a l'air de comprendre car il arrête ses mouvements et remets mon boxer en place. Je prends quelques secondes à sortir de ma transe tandis que nous nous embrassons de nouveau. Je veux aussi lui faire pareil que ce qu'il m'a fait mais je sais que je ne l'ai jamais fait à quelqu'un. Genre, faire une fellation à un garçon. Un garçon qui a une bitte. C'est logique, mais ça me perturbe un peu sur le moment. Je ne sais pas comment Antoine le comprend mais il me rassure :

- Fais seulement ce que tu veux faire.

L'alcool parle sûrement pour moi alors je réplique crûment :

- J'ai envie de te sucer.

Aussitôt que je me rends compte de ce que j'ai dit, j'explose de rire et lui aussi. Pourtant, il y a une énorme part de vérité. Son rire dure le même que le mien tout à l'heure ; pas longtemps, parce que j'entoure son sexe de mes lèvres. Après, j'improvise totalement. Je lui fais tout ce que j'aimerais qu'on me fasse malgré le fait que nous soyons deux personnes distinctes. Je me surprends à autant aimer lui faire du bien. Au moment où je rajoute ma main et que je lui saisis ses testicules, il me redresse et s'empare lui aussi de mon sexe. Il me surprend depuis le début et j'avoue que j'aime assez ça.
Aussi classe que ça sonne, nous nous branlons l'un l'autre et je me permets même de lui mordiller la clavicule ainsi que le cou. Il semble apprécier car il finit par venir dans ma main ce qui me provoque la même réaction dans la sienne quelques instants plus tard. Nos deux souffles saccadés résonnent et je lâche, béa :

- Et maintenant ?

- On peut se nettoyer, non ?

Il me passe un tissu que je devine être un tee-shirt et il nous essuie tous les deux avec. Je fixe le plafond et réfléchis au corps qui se trouve à côté de moi. Je sens la peau d'Antoine tout près de moi mais je trouve frustrant de ne pas nettement la toucher. Je rapproche alors mon bras du sien de sorte que nos bras se touchent. Je pose ensuite une question complètement débile parce que les mots sortent sans que je ne contrôle vraiment, vive l'alcool :

- Ça fait quoi d'être gay ?

Je l'entends lâcher un léger rire avant de répliquer :

- Et toi ça te fait quoi ?

- Le même effet que de sucer un mec pour la première fois.

Mes pensées n'ont aucun sens et c'est un vrai gros bordel dans ma tête. J'ai envie de me trouver, de me découvrir, de savoir qui je suis et ce que je veux. Il y a un temps pour tout et c'est peut-être celui de faire face aux choses et de les affronter. Le temps de cacher et d'éviter devra se finir un jour ou l'autre. Alors pourquoi pas maintenant ?

- Je peux t'embrasser ?

Antoine me répond alors avec curiosité :

- Pourquoi ?

- Parce que j'ai envie et je crois que j'aime beaucoup ça.

- Je voulais dire, pourquoi tu me demandes mais vas-y.

Et c'est ce que je fais sauf que cette fois je viens m'étaler sur son corps. Je suis donc allongé sur lui et son corps seulement vêtu d'un boxer. Je prends le dessus contrairement aux autres fois et nous fais perdre notre souffle. Antoine me décale ensuite et je me replace sur le côté, ma respiration saccadée. Il déclare alors :

- Je ne crois pas que tu " aimes beaucoup ça " ou peut-être pas comme tu le penses.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

Si en plus il me fait des énigmes, je ne vais pas m'en sortir. J'apprendrais à moins boire.

- Ce que tu " aimes beaucoup trop ", c'est d'embrasser un gars, pas moi.

- Je pense pas, je t'aime vraiment bien Antoine. je boude.

- Je sais, moi aussi, mais pas comme ça.

Je médite alors ses phrases mais abandonne assez rapidement, les yeux se fermant. Je commence à m'endormir et mon ami parle pour la dernière fois avant que je m'endorme comme une merde :

- Pas comme toi.

Hey tout le monde !
Comme promis, ce chapitre court qui est une suite du cinq et une sorte de bonus du coup. Je dis " bonus " et pas chapitre parce que ce n'est pas essentiel au chapitre mais que l'écrire me permet d'être plus précise pour la suite et de bien imaginer et situer les évènements. J'ai également écrit un autre bonus pour un autre chapitre mais je ne pense pas qu'il y en aura beaucoup dans l'histoire.
Bref, plein de gros bisous😉😬

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