CHAPITRE QUINZE

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— Mets la table, s'il te plaît Tristan. Demande ma mère.

— C'est toujours moi ! Se plaint l'adolescent, les fesses sur le canapé et le portable aux doigts.

— Laisse, je vais faire. Je propose.

— Merci.

Ma mère lance un regard noir à mon frère qui roule des yeux tandis que je vais à la cuisine, accompagné de Noah. Je sors les couverts et il m'aide à les installer cependant assez silencieusement.

— Tu es inquiet ? Je m'enquis.

— C'est ridicule si je réponds « oui » ?

— Non, je comprends. En plus, quand ma famille a faim, ce sont de vrais cannibales.

Noah me lance un regard désespéré avant de rire avec moi.

— Idiot.

— Je sais, Je me vante.

Mon père arrive ensuite dans la cuisine et sert la main de Noah avec un sourire. Il part ensuite s'occuper des pâtes et annonce :

— C'est prêt, tout le monde à table !

Cinq minutes après, les chaises sont remplis tout comme les assiettes.

— Tu aimes les pâtes bolonaises j'espère ? Demande mon père tout en prenant l'assiette de Noah pour le servir.

— C'est parfait, merci.

Je souris à sa réponse si cordiale et d'autant plus lorsque je vois la tête qu'il fait à la vue de la quantité importante de pâtes que mon père lui sert. Je commence mon assiette une fois tout le monde servit puis demande à mon frère :

— C'était un pote toute à l'heure  ?

— Ouais, c'est Ewen, il est dans ma classe. Je fais du foot avec lui aussi.

— Oui, tu me l'avais dit, je me rappelle.

Tristan m'en avait plusieurs fois parlé et je crois qu'ils se sont bien trouvés tous les deux en vu de ce qu'il m'a rapporté. C'est important d'avoir un bon pote.

— Tu sais ce que je veux faire après le bac, Noah ?

Ce dernier semble surpris de prendre part à la conversation mais répond tout de même à mon père :

— Je ne sais pas vraiment encore, il y a beaucoup trop de possibilités.

— C'est sûr que c'est pas simple. À vos âges aussi, je ne savais pas quoi faire. Intervient ma mère.

— Vous êtes en caserne, c'est ça ?

— Tout à fait, je suis même commandante. Heureuse de constater que tu es bien renseigné.

Ma mère me lance un sourire que je lui rends avant de me rendre le pain. Je remarque ensuite que Noah tripote ses pâtes qu'il n'a pas beaucoup mangées.

— Si t'as trop, tu peux laisser, c'est pas grave. Je lui dis.

Je m'apprête à poser ma main sur son bras mais m'abstiens sans trop savoir pourquoi. C'est sûrement un peu trop gênant pour moi de le faire devant ma famille.

— Merci, j'avoue que j'ai assez.

— Ça se construit un corps à vos âges, Lance mon père ce qui fait rougir Noah, Tu fais du sport en dehors du lycée ?

— J'ai fait du tennis et de la piscine mais j'ai arrêté.

— Tu pratiques d'autres loisirs ? S'intéresse mon père.

Impuissant✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant