CHAPITRE SEIZE

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« Je suis dans les bouchons depuis plus d'une demi-heure ! Et toi, t'es rendu où ? »

Noah et moi sommes partis le même jour aller voir notre famille. Il se rend chez ses grands-parents maternels et paternels qui habitent tous dans la région d'Alsace. De mon côté, c'est la même chose mais à Paris. J'ai également mes cousins, oncles et tantes qui viennent et qui seront accompagnés de leurs conjoints et enfants. Nous serons donc un important groupe durant le 24, du côté maternel, mais moins le 25, avec la plus petite famille de mon père.

« J'arrive dans un peu près une heure. Courage alors ! »

Je souris à ce message parce que je sais qu'il a toujours du mal avec ce type de communication. Noah est vraiment détaché de tout ce qui est technologie et je pense que c'est une très bonne chose sur beaucoup de points. Contrairement à lui, je suis du genre à dévorer des films et des séries sans m'arrêter et à traîner sur YouTube pendant des heures sans même m'en rendre compte.
Nous arrêtons de parler avec Noah et je regarde par la fenêtre de la voiture. Ça va faire deux heures que nous sommes dans cette même voiture et c'est un peu lourd, surtout avec Tristan qui ne dit pas un mot. Il a son casque aux oreilles et ne parle pas alors que c'est le premier à faire l'idiot habituellement. Je ne sais même plus comment réagir avec lui et j'espère qu'il se tiendra bien pendant le réveillon. Bien, dans le sens où il sera de bonne humeur et ne m'enverra pas paître comme il le fait depuis ?? semaines.

Je finis par reconnaître les alentours et je sais donc que nous arrivons dans peu de temps. Je me permets alors de réveiller mon petit frère, qui a sa tête contre mon épaule depuis toute à l'heure. Nous sortons ensuite de la voiture et la déchargeons de nos affaires. Je me saisis de mon sac et de celui de mon plus grand frère par la même occasion mais il me l'arrache presque des mains avant de répliquer :

— Je peux le faire tout seul.

Ça commence bien, me dis-je pour moi-même.

                                   *

— Alors, comment ça va ? Me taquine gentiment ma grand-mère avant de me faire la bise, une fois que nous sommes entrés.

— Ça va, Je réponds même si ça question est plus courtoise que par réel intérêt.

Je continue ma tournée de bises qui me semble sans fin. Je retrouve mes cousins qui ont plus mon âge et ceux de mes frères puis nous nous installons au salon tandis que les adultes discutent entre eux.

— Ça va encore durer une éternité. Souffle Claire, ma cousine la plus âgée de seize ans.

— Comme tous les ans quoi. Commente mon frère, en soufflant également.

— Il vous a fait sa p'tite crise d'adolescence ? Me demande Claire avec un petit sourire moqueur.

Je réponds alors honnêtement et avec dépit :

— On est en plein dedans là.

Claire lâche un rire tandis que Tristan me jette un regard noir.

— Julien va pas tarder aussi à mon avis.

Ce dernier, âgé de douze ans, nous fusille également du regard avant de partir s'assoir à côté de mon frère. Je me retrouve alors avec Claire et son plus jeune frère, Constant. Ça fait beaucoup de monde mais j'ai encore d'autres des cousins. Nous sommes huit cousins présents ce soir puisque qu'il manque mon frère, Sébastien, qui arrive seulement demain. Au total, nous sommes quinze pour le repas avec nos parents et le père de ma mère. Sa mère, et donc ma grand-mère, est morte il y a quelques années malheureusement.

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