huit

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Ça devait bien faire plus d'une semaine que la jeune fille était coincée chez elle. Ses parents avait littéralement fait de sa maison et de sa chambre une prison. Elle ne trouvait que du réconfort dans la plante que lui avait offert le Maestro. Et il lui manquait terriblement.

Chaque fois qu'elle croisait le regard de ses parents, elle voulait leur sauter dessus, ou hurler. Mais elle ne disait rien. Elle ne leur parlait simplement plus. Même quand ils osaient lui poser une question elle refusait de répondre. Anna avait décidé de ne plus ouvrir la bouche.

Mais ça commençait à bien faire. Il fallait qu'elle se défende, et qu'elle sorte de là. Elle avait tout simplement décidé de faire exploser son désaccord. Elle sortit de sa chambre pour aller dans celle de ses parents afin d'y chercher sa clef. Au bout de quelques minutes, elle réussit à la trouver. Elle savait que la clef de la porte d'entrée était bien mieux gardée, alors c'était la seule solution qu'elle avait trouvé, peu importe si elle passait pour une folle.

Elle retourna dans sa chambre pendant que ses parents étaient au rez-de-chaussée et s'enferma. Elle chercha alors un quelconque objet solide et attrapa donc sa chaise de bureau en bois. C'est alors qu'elle se mit à frapper la vitre de sa fenêtre avec, le plus fort possible. Encore, et encore, et encore, jusqu'à ce qu'elle se brise enfin.

Elle entendit ses parents crier de l'autre côté, mais elle s'était enfermée à clef, pour ne pas qu'ils puissent l'arrêter. Elle n'attendit pas une seconde de plus, attrapa quelques affaires, son pot de fleur, et descendit de sa fenêtre juste à temps alors que son père venait d'enfoncer la porte.

-          Anna ! Reviens ici tout de suite !! hurla sa mère.

Mais elle n'écouta rien. Elle courut le plus vite possible en direction du manoir. Elle connaissait la route par cœur maintenant et n'avait plus besoin de voir où elle mettait les pieds. Ses parents n'allaient pas l'arrêter cette fois, personne n'allait l'arrêter. Et même si elle était à bout de souffle, elle continuait sa route au pas de course.

Elle arriva devant le grand manoir, Someplace Else, enfin. Ouvrant en vitesse la grille, elle courut jusqu'à la grande porte qu'elle poussa.

-          Michael !

A peine avait-elle crié que le Maestro dévala les escaliers. Il accourut jusqu'à elle, et elle lui sauta littéralement dans les bras, un énorme sourire aux lèvres. Enfin, elle le retrouvait. Elle l'aimait tellement, c'était comme une libération de pouvoir le serrer dans ses bras.

-          Vous m'avez tellement manquée ! sanglota-t-elle contre son épaule.

-          Et moi donc, oh mon Dieu Anna. J'ai bien cru que vous m'aviez abandonné...

Il l'enlaça fortement à son tour, et elle se recula légèrement pour pouvoir voir son visage, les larmes roulant sur ses joues.

-          Ce sont mes parents, ils m'ont enfermée chez moi... Il ne voulait plus que je vous rende visite !

-          Je comprends mieux. Vous ne m'avez pas oublié alors ? Je suis tellement heureux de vous revoir...

Le Maestro glissa ses mains froides sur les joues humides de la jeune fille tout en la fixant, un léger sourire tendre se dessinant sur ses lèvres. Il essuya les quelques larmes brulantes qui roulaient sur les pommettes d'Anna à l'aide de ses pouces.

-          Le temps était devenu tellement long sans vous, dit-il d'une voix douce. Je... Je pensais vraiment ne plus jamais vous revoir, j'en avais le cœur brisé.

Elle le serra à nouveau contre elle, pour effacer la tristesse sur le beau visage du bouclé. Elle ne voulait pas le voir triste. C'était même la dernière chose qu'elle voulait.

-          Comment avez-vous fait pour revenir, demanda-t-il en s'écartant et attrapant ses mains dans les siennes.

Ses mains étaient toujours aussi froides, mais ça ne la dérangeait pas. Elle aimait ce contact, car il était toujours doux et réconfortant. Ce n'était pas un froid désagréable, au contraire.

-          J'ai fermé ma chambre à clef et j'ai brisé le carreau de ma fenêtre, répondit-elle en rougissant.

Il la fixa avec de gros yeux avant de lâcher un petit rire nerveux.

-          Oh, vraiment ? Vous... Vouliez me voir à ce point ?

-          Oui. Michael, vous êtes la seule personne qui fait attention à moi, qui soit attentionnée, qui me fasse plaisir même avec un tout petit truc comme une fleur dans un pot ! Mes parents ne font même pas ça, ils ne me laissent même pas voir mes amis, ni les inviter chez moi. Alors j'en ai eu marre et je me suis enfuie cette fois.

Il hocha simplement la tête et l'entraina ensuite avec lui dans le salon. Il la fit s'assoir sur un des sofas, à coté de lui et lui caressa gentiment le bras. 

-          Je suis vraiment ravi que vous soyez là, mais... Je ne sais pas si c'est une bonne idée de rester ici. Je n'ai pas de nourriture, et je suis tout seul. Je ne peux pas remplacer vos parents...

-          Je ne cherche pas à remplacer mes parents, surtout pas avec vous, répondit-elle en riant.

-          Comment dois-je le prendre ? demanda-t-il en boudant presque.

-          Vous êtes... Bien plus que ça, Michael.

Son air boudeur disparu rapidement pour laisser place à des rougeurs. Elle se demanda sur le coup si ce qu'elle venait de dire n'était pas un peu trop osée. C'était surtout plein de sous-entendus. Et le Maestro l'observa un instant sans rien dire. Elle décida de poser lentement sa main sur la sienne pour être sûr qu'il comprenne. Qu'il comprenne tout. Et elle vit les rougeurs du bouclé s'accentuer.

Et contre toute attente, il combla l'espace entre eux, glissa une main sur sa joue, et posa ses lèvres froides sur les siennes.


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AVE MARIIIIA. 🙏
Je suis en vacances je vais pouvoir écrire youpiiiie ! 😁❤️

 🙏Je suis en vacances je vais pouvoir écrire youpiiiie ! 😁❤️

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❣️L.O.V.E. ❣️

Is It Scary ? [ Michael Jackson ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant