Elle était pétrifiée, ne bougeait plus, restant ainsi, immobile, au pied de la porte. Elle se regardait. Comment était-ce possible ? Pourquoi ? Elle était pourtant là, bien elle-même, elle se sentait vivante. Mais son corps inerte sur le sol lui disait tout le contraire. C'est alors qu'elle se tourna petit à petit vers Michael, qui était tout aussi statufié qu'elle. Mais pas pour les mêmes raisons.
Il savait. Depuis le début, il savait.
- Michael... prononça-t-elle d'une voix sombre et à la fois tremblante.
Pour seule réponse, des larmes roulèrent le long des joues du brun. Il n'avait pas eu le temps de la cacher, et il avait fallut peu de temps à la jeune fille pour tout découvrir. Il avait tenté de le lui dire, mais ça avait été bien trop dur. Ça avait été au-delà de ses forces.
- Michael, répéta-t-elle plus durement, les dents serrées.
- Vous êtes morte de froid et de faim, Anna, finit-il par répondre sans la lâcher du regard.
Il ne cessait de pleurer, silencieusement, sans grimacer. Juste des larmes.
- C'est donc pour ça que... Que vous m'avez ramenée ? Que vous pleuriez, et que vous vous excusiez tant ? Parce que je suis... Morte ?
- ... Oui.
Un léger sanglot s'échappa des lèvres de la jeune fille. Mais son corps ne laissa pas place à la tristesse. Elle bouillonnait à l'intérieur, une colère inexplicable s'empara de son être.
- Vous m'avez tuée ! hurla-t-elle en s'avançant vers lui d'un pas menaçant.
- Non ! Je ne vous ai pas... Je ne vous ai pas tué ! se défendit-t-il d'un air confus. Vous êtes restés là, à attendre ! Mais je vous avais dis de ne pas rester, de rentrer chez vous ! Vous vous êtes affamées toute seule, et... Et vous êtes morte...
Cela expliquait pourquoi elle ne sentait plus la froideur de son corps. Michael était devenu chaud maintenant, parce qu'ils étaient tous deux dans le même cas. Mort.
- Pourquoi ?! Pourquoi suis-je encore là ? Pourquoi je me sens vivante ?! cria-t-elle de nouveau, les larmes aux yeux.
- Je vous ai ramené. Je ne... Je ne pouvais pas vous laisser partir, vous laissez vous envoler sous mes yeux ! J'ai utilisé ma magie pour vous ramenez ici... Avec moi...
- Ça veut dire que... Je suis coincée ici, dans votre manoir ? Avec vous ? demanda-t-elle plus calmement cette fois, sous le choc.
- Oui...
Elle bouillonna encore plus. Elle était à la fois confuse, en colère, triste, le cœur brisé. Des tas de sentiments se mélangeaient dans sa tête, mais aucune trace de son habituelle joie. Rien.
C'est alors qu'elle sauta sur le Maestro pour le frapper en hurlant comme une furie. Mais il lui retint rapidement les poignets pour ne recevoir aucun coup, semblant être tout aussi brisé qu'elle.
- Pourquoi ?! Vous auriez du me laisser entrer ! Vous disiez vouloir me protéger mais vous avez tout gâché ! Je n'ai plus d'avenir, plus rien, à par vivre ici pour toujours ! Je ne verrais plus la vie dehors, ni mes parents ! Ni personne à part vous !
- Anna... Arrêtez, je vous en pris, je...
- Mais je ne veux plus vous voir ! Je ne veux plus jamais vous voir Michael ! hurla-t-elle en se reculant cette fois, des flammes dans les yeux.
Elle se mit à courir dans le manoir pour ne plus l'avoir dans son champ de vision et grimpa les escaliers, dévalant le couloir qu'elle connaissait si bien. Qu'elle allait connaitre pour toujours. Elle ne cessait de pleurer, encore et encore. Elle s'enferma dans l'une des chambres libres, la plus éloignée de celle du Maestro. Elle voulait le garder le plus à distance possible d'elle.
Il l'avait tué. Il ne l'avait même pas laissé rentré alors qu'elle périssait dehors. Elle ne se rappelait même plus être morte. Elle savait qu'elle était restée au pied de la porte, mais n'avait pas sentis le froid, ni la faim, seulement une profonde tristesse. Qui avait disparu dès l'instant où elle avait retrouvé Michael. Un instant qui ne dura même pas une journée.
Elle avait encore du mal à s'y faire. Elle n'était plus vraiment de ce monde. Son monde, c'était maintenant ce manoir. Et ses parents ? Allaient-ils venir la voir ? Comment allait-elle le leur annoncer ? Ils savaient très bien qu'elle ce trouvait ici.
C'est alors qu'elle entendit du bruit derrière la porte, la faisant sursauter.
- Je pose... Vos affaires derrières la porte, Anna...
C'était le Maestro. Et elle retint son souffle, jusqu'à ce qu'il parte. Elle n'avait jamais autant détesté quelqu'un de toute sa vie. Sa vie ? Elle n'en avait même plus. A cause de lui. Ce fantôme ignoble, et égoïste, qui avait cru bon de la sauver en la laissant dehors alors qu'elle n'avait nul par où aller.
Après un instant, elle décida d'ouvrir pour récupérer rapidement ses affaires et les mettre dans sa chambre. La moitié de ce qu'elle avait pris ne lui servirait probablement plus. Comme les vêtements, où la nourriture. C'est vrai qu'elle ne ressentait même pas la faim. Plus rien, sauf de la fatigue. Alors elle s'allongea dans le lit, toujours pensive.
Tout ça s'était transformé en cauchemar. Elle avait envisagé tous les scénarios en compagnie du Maestro, mais surement pas le fait de mourir à l'âge de vingt ans.
*
Blblblbl Anna pas contente ! 👻
Les explications ne sont pas encore toutes la, mais elles sont écrites dans les chapitres qui suivent vous verrez ! 😌❤️❣️ L.O.V.E. ❣️
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Is It Scary ? [ Michael Jackson ]
Fanfiction" Est-ce effrayant ? " Suis-je effrayant ? Suis-je un monstre ? Il est probablement la personne la plus humaine de Normal Valley, mais ça, seule la jeune Anna Russel le sait. Elle n'a pas peur des rumeurs. Elle n'a pas peur de lui, le Maestro, qu'...