Tout lui était devenu insupportable. Marcher dans ces couloirs, se promener dans le jardin, s'assoir prêt du feu, rester dans cette chambre. Mais rien n'était plus insupportable que de croiser le chemin du Maestro. Chaque qu'elle le voyait, elle trouvait quelque chose à prendre sous la main afin de le lui envoyer en plein visage. Malheureusement pour elle, il esquivait toujours le coup. Alors elle s'attaquait aux carreaux. Elle faisait passer des livres par la fenêtre, des statues, des pierres, brisant les vitraux qu'elle trouvait si beau autrefois.
Et le Maestro ne prononçait aucune parole. Il l'observait simplement faire, jeter sa colère sur son pauvre manoir. Au fond, il était en miette. Il cohabitait avec cette fille, Anna, qu'il aimait tellement. Mais elle le détestait. Il comprenait très bien, mais c'était dur de voir la femme qu'on aimait vous haïr tous les jours qui passait.
Et puis, quelques jours après l'incident de sa mort, le moment tant attendu ce produisit. Elle était dans sa chambre, quand Michael frappa à sa porte, l'irritant plus qu'autre chose.
- Anna... ? Vos parents sont là... A la porte. Il refuse d'entrer, je vous laisse y aller, murmura-t-il derrière la porte avant de partir.
Le cœur de la jeune fille s'était mis à battre de toutes ses forces. Ses parents étaient vraiment présents ? Elle ne s'y était pas totalement préparée. Qu'allait-elle leur dire ?
Elle finit par se lever et sortit de sa chambre d'un pas hésitant. Le Maestro n'était plus là, alors elle se dépêcha de longer le couloir et de dévaler les escaliers, menant directement à la grande porte. Elle sortit enfin dehors et ils étaient bel et bien là, derrière les grilles de l'entrée du manoir.
Les larmes lui montèrent aux yeux, et elle courut vers eux. Ouvrant la grille pour passer de l'autre côté, la jeune fille se jeta dans leurs bras pour les serrer le plus fort possible en pleurant.
- Papa, Maman ! Pardonnez-moi, sanglota-t-elle simplement contre l'épaule de sa mère.
- Ma chérie, nous avons eu tellement peur ! Je t'interdis de te sauver une nouvelle fois comme ça, surtout pour venir ici ! Tu sais à qu'elle point c'est dangereux, commença sa mère avec énervement.
Elle hocha simplement la tête tout en la baissant. Que pouvait-elle répondre d'autre ? Ils avaient eu raison, après tout. Cet endroit l'avait conduit à sa perte.
- Maintenant, tu vas rentrées, et tu ne remettras plus jamais les pieds ici ! On va mettre des grilles à ta fenêtre jeune fille, ça tu peux me croire ! gronda son père en la tirant avec lui.
Mais il poussa un cri en touchant la main de son enfant. Elle était gelée. Ce n'était pas avoir juste froid, non. Sa peau était aussi froide qu'un morceau de glace, ce qui était bien évidemment inhumain.
- Anna, tu es gelée ! s'exclama-t-il d'un air horrifié.
Alors les larmes roulèrent sur ses joues et elle se recula petit à petit. Elle ne pouvait pas rentrer, son corps l'en empêchait. Elle ne reculait pas de son propre chef, c'était une force supérieure qui la contrôlait.
- Je ne peux pas rentrer papa. Je suis condamnée à rester ici, répondit-elle simplement en baissant la tête.
- Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? Il en est hors de question !
- Je n'ai pas le choix. Je suis... Je suis... Morte. Je suis morte. Et le Maestro il... Il m'a fait revenir et je...
- Arrêtes tes bêtises Anna ! Maintenant tu vas nous suivre ! répliqua sa mère en fronçant les sourcils.
- Ce n'est pas un mensonge.
Son père, furieux, lui attrapa le poignet cette fois pour la tirer et se mettre en route. Au bout de quelques secondes, il ne sentit plus rien entre ses doigts, alors il se retourna pour vérifier, mais sa fille était désormais derrière les grilles.
Et enfin, ils semblèrent comprendre.
- Mais... Qu'est-ce que ce monstre t'as fais ?! cria son père, horrifié.
- Vous aviez raison, je n'aurais jamais dû venir ici, mais... Je... Je ne peux plus partir... J'aurais du vous écouter depuis le début, pardonnez-moi...
Ses sanglots redoublèrent, elle n'arrivait plus à parler. La vision de ses parents était maintenant trop douloureuse. Alors elle se retourna et partis en courant pour rentrer dans le manoir malgré l'appelle de ses proches, derrière elle désormais.
Son chemin croisa alors celui du Maestro, qui se tenait devant la porte, l'air concerné. Elle le fixa avec colère et le poussa plusieurs fois par les épaules, de toutes ses forces.
- Eloignez-vous de moi ! Tout ça, c'est de votre faute ! Je vous déteste Michael, je vous déteste ! répéta-t-elle en criant.
Elle ne cessait pas de répéter ses mots depuis des jours. Depuis ce fameux jour. Le Maestro ne répondait plus maintenant, et ça l'agaçait plus qu'autre chose. Il était muet, aussi muet qu'une tombe. Son expression semblait juste montrer qu'il était blessé, qu'il souffrait. Pourtant, ça n'atteignait en aucun cas le cœur d'Anna.
Elle repartit dans sa chambre à toute vitesse, se jetant sur son lit pour pleurer. C'est alors que son regard tomba sur le pot de fleur. Ce pot de fleur que lui avait donné le Maestro.
Une rage folle s'empara d'elle, et elle le jeta contre le mur. Celui-ci se brisa en milles-morceaux, éparpillant au passage la terre partout sur le sol. Et la fleur tomba sur le tapis, roulant jusqu'à ses pieds.
*
NON PAS LE POW C'EST LE PRÉCIEUX POW DU MAESTROW 😱💔
Enfin, j'espère que le chapitre vous a plus et que vous êtes pas trop vénère contre mes perso ! 😂❣ L.O.V.E. ❣
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Is It Scary ? [ Michael Jackson ]
Fanfiction" Est-ce effrayant ? " Suis-je effrayant ? Suis-je un monstre ? Il est probablement la personne la plus humaine de Normal Valley, mais ça, seule la jeune Anna Russel le sait. Elle n'a pas peur des rumeurs. Elle n'a pas peur de lui, le Maestro, qu'...