- Michael !
Elle venait de crier, agenouillée devant la fleur. Plusieurs fois, elle hurla son prénom, jusqu'à ce qu'il arrive en trombe dans la chambre. Il la découvrit au sol, en train de tenter de rassembler en un petit mont la terre éparpillée sur le tapis. Elle sanglotait, releva rapidement la tête pour le regarder, avant de se remettre à rassembler les particules de terre. Le Maestro s'agenouilla rapidement à ses côtés, quelque peu inquiet par ce changement soudain de comportement envers son égard. Elle ne lui lançait donc plus de livre en plein visage ?
- Anna, que s'est-il passait ? questionna-t-il avec inquiétude.
- Le pot ! J'ai... J'ai cassé le pot ! La fleur, elle va mourir, je ne veux pas !
- Ce n'est qu'une fleur Anna, calmez-vous... dit-il calmement en posant ses mains sur les siennes pour la stopper dans sa précipitation.
- Non ! C'est mon cadeau, le plus précieux ! Je n'aurais pas dû ! Je ne sais pas ce qu'il m'a prit !
Il l'observa quelque instant, la tristesse se lisant dans son regard. Il n'aimait pas la voir dans cet état. Alors il se releva en vitesse, et revint quelques longues secondes plus tard avec un autre pot à fleur. Il mit la plante à l'intérieur, puis l'entoura de terre, tout ça sous le regard humide d'Anna qui ne disait plus rien.
Une fois finis, il releva les yeux pour la regarder, un doux sourire sur les lèvres. Enfin, il tendit le pot à la jeune fille puis essuya les quelques larmes sur ses joues. Il profitait de ce calme pour la toucher, car elle lui manquait terriblement. Surtout maintenant qu'elle le détestait.
- Le pot n'est pas aussi beau que l'ancien, mais... Vous pourrez le décorer comme bon vous semble, Anna.
- On... On pourra le faire tout les deux ? demanda-t-elle d'une petite voix tremblante.
Il fut assez étonné, écarquillant les yeux à cette question. Était-il en plein rêve ? Il finit par hocher la tête avec confusion.
- O-oui, oui. Bien sûr.
- Je suis désolé... Pour tous... Et pour... Pour les carreaux que j'ai cassés aussi, dit-elle simplement en baissant les yeux.
- Ce n'est rien, la magie répare tout. Contrairement à la vie que je vous ai volé... Vous avez tout les droits d'être énerver, et de casser se que bon vous semble... C'est de ma faute tout ça. J'aurais du savoir que vous n'aviez pas à manger avec vous, vous ne seriez pas mor...
- Non, la coupa-t-elle en secouant la tête sans pour autant oser le regarder. J'ai mis la faute sur votre dos. Mais c'est la mienne. C'est vrai, quoi ! Je... Je suis restée combien de temps dehors ? demanda-t-elle en osant finalement croiser son regard.
- Une semaine, environ...
- Vous voyez ? lâcha-t-elle accompagnée d'un rire jaune. Qui pourrait rester une semaine dehors, sans manger, ni boire, et dans le froid ? Et en plus, vous ne saviez même pas que je n'avais pas de nourriture !
- Sinon je vous aurais laissé entrer. Je pensais que... Que s'était pour ça que vous teniez aussi longtemps. Je pensais vous voir disparaître au bout de deux ou trois jours. Je ne savais pas que vous vous affamiez...
Elle hocha la tête, et essuya les quelques larmes qui coulaient encore sur ses joues.
- Et j'ai osé mettre la faute sur vous.
- C'est quand même à cause de moi, je vous ai jeté dehors Anna !
- Vous disiez faire ça pour mon bien. C'est vrai, j'aurais pus rentrer chez moi sans faire de chichi. Mais j'ai décidé de rester. Parce que... Je vous aime... Je vous aime tellement, sanglota-t-elle de nouveau. Vous avez su me rendre heureuse en si peu de temps, ma vie était devenue tellement plus belle !
- Mais je vous ai enlevé votre vie...
- Je l'ai fait moi-même. Pas vous. Vous n'avez rien fait, vous ne pensiez qu'à mon bonheur. Mais mon bonheur c'est vous Michael ! Je le sais maintenant. Et... En cassant ce pot, j'ai... J'ai en même temps brisé mon cœur. Tout ce que vous aviez fait pour moi m'est revenue. De toute ma vie on ne m'avait offert quelque chose d'aussi attentionné ! Même pas mes parents... Certes, je les regrette. Mais j'ai fais mon choix. Je suis restée devant la porte de mon pleins grès, et maintenant, je suis ici...
Il ne lui coupa pas la parole, l'écoutait juste prononcer ce discours. Il était ému. Il ne pensait pas qu'elle ressentait cela, aussi fort qu'il le ressentait lui. Et elle posa le pot, sans le lâcher du regard, pour prendre le visage du Maestro entre ses mains et l'embrasser sur les lèvres. Un sanglot s'échappa de la bouche du brun et il lui enlaça la taille, le plus fort possible.
Enfin, il l'a retrouvé. Elle était de nouveau sienne. Il ne pensait ressentir de nouveau l'amour après la mort. Il rompit le baiser, la gardant malgré tout bien proche de son corps. Il ne voulait pas la lâcher, c'était plus fort que lui.
- Vous êtes sûr ? C'est quand même ma faute Anna. Si vous ne m'aviez pas rencontré, rien de tout cela ne se serait passé, et vous seriez toujours vivante, expliqua-t-il, une larme roulant le long de sa joue.
Elle secoua la tête en souriant tristement, essuyant la goute qui perlait sur sa douce pommette avant de poser son front contre celui du Maestro.
- Ce fut les meilleurs instants de toute ma vie. Je n'avais aucun avenir dans ce village, mes parents me gardaient en prison. Je me suis échappée, et vous m'avez sauvé de cette vie misérable et monotone. Maintenant, je le sais. Je vous aime, je veux être à vous, pour toujours Michael.
C'était trop. Il ne pouvait rien faire d'autre que pleurer. Il cacha son visage dans le cou de sa bien-aimée pour sangloter. Il n'avait jamais rien ressentit de tel. Elle le rendait tellement plus vivant.
Les mains de la jeune fille entourèrent le tête du Maestro, et elle le laissa ainsi pleurer dans son cou. Elle savait maintenant. Dès l'instant où elle avait décidé de rester sur les marches, elle avait fait son choix. Il avait simplement fallut du temps pour comprendre, pour digérer surtout. Mais maintenant, elle en était sûre. C'était lui, et personne d'autre.
*
AMEN. 🙏
ANNA ACCORDE ENFIN LE PARDON. Même si elle est dans une situation qui puducu mais bon.❣ L.O.V.E. ❣
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Is It Scary ? [ Michael Jackson ]
Fanfiction" Est-ce effrayant ? " Suis-je effrayant ? Suis-je un monstre ? Il est probablement la personne la plus humaine de Normal Valley, mais ça, seule la jeune Anna Russel le sait. Elle n'a pas peur des rumeurs. Elle n'a pas peur de lui, le Maestro, qu'...