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Hello mes Nuggets d'amour ❤️,

Avec tout mon amour,

PEACE AND LOVE-

-JFL

***

Edna Fall

Comment vous dire ... J'ai passé la matinée à courir partout et à tenter de finir la tonne de travail qui m'attendait sur mon bureau. Je n'ai même pas eu le temps de boire mon Latte Caramel et je suis submergée de partout.

J'ai l'impression de ne pas voir le bout du tunnel alors qu'il est près de 14 heures, que mes collègues sont partis déjeuner sans moi - car même si Anthony Taylor était l'ami de mes parents, c'était mon patron et il ne pouvait pas me faire de faveur - et donc, que je crève de faim.

Je n'ai même pas répondu aux appels de Billie qui devait s'attendre à mon retour au FBI sauf que je ne pouvais pas. J'avais mes obligations professionnels alors je devais juste assumer.

Je soupire fortement en mettant le point final sur un rapport que je rédige depuis une heure. C'est une affaire de violence conjugale. Le pauvre homme a déposé plainte plusieurs fois dans d'autres service de police, mais aucun retour, aucune justice n'a été faite parce que personne ne le croit malgré les preuves.

Il est donc revenu ce matin, avec les stigmates de ce qu'il subit chaque jour sur le visage et a imploré de l'aide. Apparemment, depuis samedi, il était venu plusieurs fois, mais personne n'avait pris sa plainte, justifiant le fait qu'il en avait déjà fait ailleurs et qu'il devait attendre.

Peinée, j'ai décidé de prendre cette plainte afin qu'une enquête soit mise en place, dans les plus brefs délais. Il ne pouvait pas fuir le domicile conjugal car il avait deux enfants avec cette atroce femme et qu'il n'avait pas encore la garde de ses gamins. Il n'avait donc pas vraiment d'issus que d'encaisser pour ses enfants et surtout, ne pas retourner les coups que lui portaient sa déglinguée d'ex-femme.

Qu'est-ce que cet homme m'avait touché par son histoire.

C'était fou à quel point, notre société avait dû mal à envisager ce type de situation. Oui, dans le majeur des cas, c'étaient les femmes les victimes, mais il y avait bien des hommes qui vivaient ce type de situation et préféraient se taire.

J'admire tellement leur force de ne pas vouloir se défendre et d'avoir l'espoir que ça cesse, mais c'est juste un cercle vicieux. Le bourreau recommence toujours s'il n'est pas soigné.

Je vais donc imprimer le rapport dans la salle d'impression, en souriant hypocritement aux quelques personnes que je croise, car la nôtre est en panne. En ce moment, je suis le sujet far du poste. Je tente d'en faire abstraction même si ce n'est pas facile car je préfère la discrétion.

Totalement concentrée sur ma tâche, je sursaute en entendant des applaudissements derrière mon dos. Je souffle, soulagée, en n'ayant aucunement la force de dévisager ma collègue de travail. Elle a l'air satisfaite de son action, tandis que je vérifie que mon rapport est sorti correctement.

— Tu es venue te cacher ici ? Tu ne crèves pas de faim j'espère ?! Taylor t'a assigné à rester ici pendant qu'on déjeunait tous ensemble. Mais même quand tu n'es pas là, les mecs n'ont fait que de parler de toi ! Je les ai laissé, car ça me saoulait d'entendre des « Edna » à tout bout de champs.

Je ne préfère pas répondre à sa stupide provocation. Je m'apprête donc à la contourner lorsqu'elle me barre le passage avec un regard meurtrier de sa part. Ses yeux bruns me scannent avec un mépris à peine masqué.

— Tu pourrais répondre ?! crache-t-elle. Ahh mais Madame est devenue un être supérieur, elle ne peut donc parler aux autres.

— Tu es pathétique Brittany, dis-je en secouant la tête. Laisse-moi passer. Je n'ai pas envie de me prendre la tête ...

POP-UPOù les histoires vivent. Découvrez maintenant