5.

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Billie Fernandez

Des petites tapes sur ma joue me font grimacer.

Je grogne doucement avant d'ouvrir lentement mes yeux en repoussant la main d'Amiri qui abusait un peu trop sur les claques.

— Oh ! Elle revient à elle. Ah bah les secours sont là, dit-elle tandis que j'essaye de me relever.

Je suis juste à deux doigts de faire semblant de faire un nouveau malaise, parce que j'ai vu de loin les beaux spécimens qui arrivaient tels des dieux grecs, mais la caissière était aussi près de moi et la première chose que j'ai fait, c'est de me redresser vivement et de me lever grâce à l'aide d'Amiri qui comprenait enfin que j'avais besoin de son aide.

Les trois ambulanciers se présentent et me demandent comment je vais.

— Ça va, répondé-je.

— On va vous emmener quand même à l'hôpital, dit l'un d'eux.

Il me prend par le bras et j'ai presque envie de sourire comme une imbécile parce qu'il est carrément canon mais ...

— J'espère que vous allez aller mieux, me dit la caissière avec le sourire.

Je clignote des yeux et souris, crispée. Ouais, c'est ça espèce de meurtrière.

Cette fille jolie comme un rayon de soleil tuait des gens et elle était payée pour ça !?

C'était juste affreux ! Et en plus, elle travaillait à Zara comme une personne normale ?!

J'étais juste sidérée et voulais m'éloigner d'elle même si je ne comprenais pas ce qui m'arrivait.

Je m'accroche donc au bras du magnifique ambulancier en en jouant un peu alors que je vais très bien. Ce malaise était dû au choc.

Amiri portait les sacs et on suivait les trois ambulanciers.

*

— Tu m'as fait vraiment peur quand tu es tombée comme une merde, commente Amiri en mordant dans sa frite.

— Quelle gentillesse Amiri ! Tout en diplomatie.

J'ajoute à mon commentaire un sourire d'une quart de seconde qui ressemble à une grimace et mange mon morceau de viande.

Après une brève consultation, pour plus de sécurité, on m'a diagnostiqué une santé de fer.

Le médecin m'avait prescrit juste quelques vitamines car j'en manquais un peu et puis ça allait.

Les ambulanciers nous avaient quitté avec des sourires à en damner un Saint, mais ces petites cons ne nous avaient pas laissés leur numéro.

J'avais poussé Amiri à le faire car elle aimait demander le numéro de jolis garçons, mais elle a eu tellement peur pour moi que ça lui était passée par la tête.

Nous étions donc dans un restaurant où nous mangions comme des affamées. Nous n'étions pas le genre de filles à nous préoccuper de notre ligne.

On essayait de la garder comme telle en mangeant à notre faim et en variant les plats tout en faisant plaisir.

Non mais, les mannequins de 45 kilos, c'est beau en photo mais en vrai, ça vous donne la chair de poule.

Jamais je n'affamerais pour rentrer dans un vêtement. Des malades ! Genre avoir la peau sur les os, c'est la mode !?

Quelle blague !

Tout en mangeant, les propos d'Edna me revenait sans cesse.

Ces vertiges ont commencés depuis lundi. Ils n'étaient pas fréquents et ne duraient que quelques secondes mais là, cette voix qui m'avertit d'un danger et cette vision ... il est vrai que c'est étrange.

POP-UPOù les histoires vivent. Découvrez maintenant