Appartement du Maitre de l'Ordre Suprême - Monsieur Castle
Plus tôt dans la journée - Au lendemain de son entrevue avec son élève.
Monsieur Castle était dans son lit King Size, le souffle court, très souffrant, enveloppé d'un drap en soie, thermo-régulatrice qui lui soulageait les jambes, même s'il ne les sentait presque plus.
La climatisation était à fond et dès qu'il exprimait qu'il gelait, c'était le chauffage qui subissait ce sort.
Il tombait dans l'inconscience très facilement. Et à son réveil, il était tout simplement déboussolé et en nage. Il lui fallait quelques minutes avant qu'il ne se rappelle de l'endroit où il était.
Son médecin personnel était à son chevet, depuis plusieurs heures déjà.
À vrai dire, il avait appelé son médecin dès qu'il avait senti son coeur se contracter étrangement. Comme s'il allait avoir un arrêt cardiaque, mais ce n'était pas ça. Ce n'était pas un arrêt cardiaque qui profilait à l'horizon.
Bien que le médecin lui ait ordonné maintes et maintes fois d'aller à l'hôpital, monsieur Castle refusait complètement cette idée de se retrouver à l'hôpital, entouré de malades, de morts et aucunement de son luxe opulent. Juste le fait d'y avoir pensé, cela l'avait rendu davantage malade et ça l'avait écoeuré.
S'il devait mourir, il voulait mourir dans sa richesse opulente et dans des choses lui appartenant.
Sa chambre était à son image : décorée d'or et d'argent, du mobilier valant des fortunes et un dressing qui sera peut-être proposé aux enchères.
Il avait chaud, il avait froid.
À cet instant, il désirait juste une chose : que la douleur cesse. Pour de bon. Il souffrait trop. Beaucoup trop. Pourtant, il était encore là. Toujours pas mort...
Son épouse lui tenait la main, en pleurs et la serrait très fort. Elle savait très bien qu'il allait mourir. Rien n'allait le sauver. Et lui aussi le savait malgré son état.
Il savait qu'il allait mourir et que c'était un assassinat.
Et il connaissait son tueur : son élève.
Aucun doute dessus.
Sa relève l'avait battu à plate couture.
Il ne se serait jamais douté de ce geste de sa part, mais ... il savait que c'était lui.
Tous les éléments qu'il avait rassemblé, pendant qu'il agonisait le ramenait à lui...
Drahcir Liuen-Rev.
Il le considérait comme son fils. Il l'avait modelé à son image. Et comme il n'avait pas eu d'enfant, Drahcir était parfait. Son prénom atypique était mystérieux et son nom de famille qu'il s'était donné à lui-même ne connaissant pas ses parents biologiques, le rendait totalement parfait.
D'ailleurs, il ne faisait que répéter son prénom. Il voulait le voir une dernière fois avant de mourir, de quitter définitivement ce monde.
— Mon Dieu ! Rappelez donc Drahcir ! s'égosilla madame Castle à bout de nerfs.
— Drah ... cir, répéta lentement Monsieur Castle, ayant du mal à respirer.
— Oh mon amour. Il va venir Georges. Il est dans les embouteillages...
Elle prit une serviette pour faire disparaitre les grosses gouttes de sueurs sur son visage qui revenaient aussitôt.
Le Grand Monsieur Georges Castle savait que le temps lui était compté. Que ce n'était qu'une histoire de quelques minutes. Son coeur n'allait pas tenir bien longtemps.
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