Human - Klaus.

Chapitre 2

Vêtue d'une simple robe noire assez longue et d'une paire d'escarpin qui me rende plus minable qu'autre chose, je pousse les portes de l'immense maison du maire. Ma mère est déjà dans le salon plus grand qu'il n'y paraît, adossé à une table en train de parler à quelqu'un. C'est un homme grand, brun ténébreux avec un regard espiègle qui glace le sang. Il n'envisage rien de bon, mon esprit me dit que son apparence comme son attitude sont révélateur de sa personne. Pas mal quand même.. Je m'approche tout de même d'eux, ne voulant pas laisser ma mère seule face à cet homme qui la surplombe de toute sa hauteur. Personne ne devrait juger quelqu'un juste par son physique, mais lui c'est bien plus que ça qu'il dégage.. quelque chose comme une aura forte de méchanceté. Une fois devant eux, je souris à l'homme en me présentant comme ma mère m'a appris avant de partir pour je cite : lui faire honneur.

- Peyton Heigns, dis-je en lui tendant la main.

- Damon Salvatore, il répond en serrant ma main.

Son sourire est aussi mesquin que son regard. Il lève un sourcil me voyant le relooker de manière nonchalante. Ma mère a trouvé la bonne idée de s'en aller en un coup de vent, me laissant seule avec Damon. Traîtresse !

- Tu apprécies la vue ? (un sourire carnassier apparaît sur le bord de ses lèvres)

Je me sens soudainement bête de l'avoir regardé en le détaillant à ce point. Il pense que je le regardais de cette façon.. Il ne fallait plus que ça ! Je croise les bras contre ma poitrine, fronçant les sourcils. Je suis quelqu'un d'assez timide mais en ce qui concerne remballer les mauvais garçons, ça je sais faire.

- Quelle vue ? Tout ce que je vois est un homme bien trop confiant pour le peu de ce qu'il à a vanter.

Il pose sa main sur son cœur en entrouvrant la bouche.

- Mon ego fond en larme, mon cœur se brise en milliers de petits morceaux.

Je roule des yeux à son petit numéro, je reconnais bien son ton sarcastique qui est encore plus agaçant que sa voix.

- C'est d'une ennuyante tristesse monsieur Salvatore.

Sur ces belles paroles je m'en vais dans une autre salle, la cuisine à en voir le frigo. Damon à l'air très sarcastique, il doit tout prendre avec humour et désinvolture. En arrivant dans cette cuisine qui est comme la maison, bien trop grande pour simplement cuisiner, j'aperçois Elena se servir une coupe de champagne. J'avance en sa direction pour me servir à mon tour une coupe de champagne. Elle ne me remarque pas, je fais un faible sourire en la saluant.

- Bonsoir Elena.

Elle se retourne de façon presque théâtrale dans un sursaut, elle se radoucie en voyant que ce n'est que moi. Elle devait peut-être attendre quelqu'un d'autre..

- Peyton.. Que fais-tu ici ?

Son ton est inquiétant, tout comme sa question. Je glousse légèrement en attendant une chute, mais elle ne semble pas rire avec moi. Je suis ici comme tous les autres.. Pour une soirée chiante à mourir.

- J'accompagne ma mère, nous sommes une famille fondatrice même si on ne dirait pas comme ça. Je dérange ?

- Aucunement. Je.. je ne savais pas que tu faisais partie d'une famille fondatrice, c'est.. chouette.

Elle est très bizarre ce soir ! Soit elle a trop bu, soit elle a trop fumé. Je repose ma coupe de champagne sur le comptoir, me raclant la gorge.

- Tu es sure que tout va bien ?

Elle esquisse un sourire qui se vaut rassurant au premier abord. Elle regarde régulièrement son téléphone, je pense vraiment que je dérange.

- Oui, oui tout va bien. Je pense que tu devrais rentrer chez toi, la soirée va bientôt se finir et.. hum- tu sembles épuisée.