Chapitre 10

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M : - Tu es enfin rentrée !

Je ne prête quasiment pas attention à ma mère, assise dans la cuisine, un air énervé. Des reproches, comme toujours avec elle. Au moins, avec mon père, je n'avais pas ce problème. Il s'en fichait tellement de moi que j'aurai pu fuguer sans qu'il ne l'aperçoive. Après les menaces de Klaus, l'humour néfaste de Damon, les multiples trahisons des autres, je ne suis clairement pas d'humeur à une dispute aussi inutile que futile. Je suis rentrée et c'est tout ce qui compte.

- Excuse moi. J'ai des recherches à faire pour l'école, il faut que je bosse.

Je retire ma veste et enlève mes chaussures, je m'apprête à monter lorsque la grosse voix de ma mère me ravise à tenter quoi que ce soit. Elle prend toujours cette voix pour m'empêcher de faire ce qu'elle ne veut pas que je fasse, elle me donne des frissons cette voix.

M : - Pas si vite jeune fille ! Que tu aies des amis, temps mieux, mais que tu sèches avec eux, hors de question. Tu n'es pas sortie de ta campagne pour glander dans la ville, pour cette fois ça reste un avertissement, mais la prochaine fois que tu sèches rien qu'un seul cours, et je dis bien UN seul cours, tu retournes illico-presto chez ton père. Me suis-je bien fait comprendre ?

Est-ce à ce point grave d'avoir sécher une simple journée ? Me priver de sorties est acceptable, mais me dire de retourner chez mon père ? Elle sait pourtant que je ne m'y sens plus à ma place. Elle n'a pas le droit de me faire ça. Qui est-elle après tout pour me donner des ordres ? Elle m'a mise au monde, et après ? Dès que ma tête est sortie de son appareil génitale, elle m'a directement envoyée chez mon père, m'envoyant seulement une voire deux lettres par mois pour me demander comment j'allais. Nous n'avons jamais été proches ! Il est trop tard pour elle de me donner mes ordres et prétendre être ma mère au même titre que les autres.

Je fais un ris jaune en passant ma langue sur mes dents, essayant de contenir au maximum ma haine qui envahit mes pensées déjà meurtries.

- C'est complètement injuste ! Il est un peu tard pour faire ton travail de mère tu n trouves pas ? J'ai été gentille en te facilitant la vie le plus possible, mais vient pas te mêler de la mienne.

Je ne suis pas une enfant à problèmes, rebelle, rien de tout ça ! Je suis facile à vivre et elle devrait être contente que ça sont le cas.

- Va dans ta chambre. Immédiatement.

Je suis sous le choc, j'ai l'impression d'être en prison, surveiller par un garde vraiment désagréable. Je déteste ce genre de comportement, mais sans broncher je cours presque jusque dans ma chambre en claquant la porte. Marre, depuis que je suis revenue ici tout va de travers. Je me demande si justement je ne devrais pas retourner vivre chez mon père, malgré notre très grosse embrouille de la dernière fois.

Je prends mon ordinateur et l'allume, je dois faire des recherches sur mon nom de famille. Je n'ai pas de temps à perdre, Klaus m'a donné un indice sur tout ce qui se passe depuis que je suis arrivée ici. Je dois suivre cette piste. Je tape donc Heigns, mais rien ne s'affiche, mis à part des entreprises, quelques photos de personnes inconnus. Ça m'énerve ! Peut-être que je devrais aller lui parler par moi même, retourner voir Klaus et demander mon reste. C'est un peu risqué, voire même totalement, mais c'est le seul à connaître mes origines, à savoir quelque chose que j'ignore à propos de moi. Ma mère ne va jamais m'autoriser à sortir, surtout à cette heure si tardive, et après notre mini dispute. Temps pis, de toute façon je suis sûre qu'elle aussi me cache quelque chose, mais si je lui demande elle va m'envoyer bouler.

Je souffle un bon coup et descends les escaliers, mais juste avant de franchir la porte d'entrée, je regarde à ma droite. Un pied de biche. Toujours utile pour se défendre, parce que si Klaus sait arracher des têtes avec ses dents, je devrais pouvoir arracher la sienne avec ça. On ne sait jamais, et je tiens à me défendre jusqu'au bout. Je prend l'arme et sors dehors sans rien dire, je peux déjà entendre ma mère s'exciter derrière la porte. Je me mets à courir pour éviter qu'elle ne me rattrape. Une fois assez loin et essoufflée, je sors de ma poche de veste l'enveloppe pour la soirée de vendredi, avec dessus, l'adresse de Klaus. Pas si débile la petite, n'est-ce pas ? C'est parti, je vais enfin avoir des réponses à mes questions.

*

Je suis enfin devant cette immense porte, mes mains tremblent. Qui va m'ouvrir ? C'est une famille importante, puissante, mais surtout meurtrière. Allez, lance toi Peyton, ce qui ne te tue pas te rend plus fort. Sauf qu'eux peuvent me tuer. C'était vraiment une idée débile de venir ici, seule qui plus est. Non, j'ai mon pied de biche, j'espère que ça suffira à me protéger.

Je souffle un bon coup puis toque trois coups francs à la porte. Elle s'ouvre seule, sans que personne ne soit derrière, comme si mon dernier coup avait poussé la porte. Je rentre avec crainte, regardant à droite, puis à gauche, mais personne est présent, mis à part ma peur qui commence à s'amplifier.

La porte se ferme dans un violent fracas, automatiquement j'ai un hoquet de surprise, et porte ma main contre ma poitrine en me retournant. Toujours personne. Je commence à croire que cette maison est hantée, ça me terrifie d'autant plus. Ma respiration s'accélère, je serre mon arme qui se trouve être dans ma main droite, et souffle un bon coup. Je dois reprendre mes esprits, et ne pas paraître effrayée devant quiconque. Surtout pas Klaus ou sa famille. Mon corps se paralyse sur place en sentant une main caresser mon bras et monter jusqu'à mon épaule qu'elle presse. Un chuchotement près de mon oreille coupe ma respiration nette :

- Je t'attendais.

Je sursaute une seconde fois en levant mon arme, prête à frapper la personne derrière moi. Problème, le vide n'est pas quelque chose de compacte, donc pas quelque chose que je peux frapper. C'est quoi ce délire.. Je suis dans une vrai film d'horreur ou quoi !

- Ça suffit, montre toi s'il te plaît.

K : - Je ne me suis jamais caché, constate le par toi même.

Je lève les yeux et aperçois dans les escaliers gigantesques Klaus assis en tapotant une place à côté de lui. Il est rapide, et très fort. Je n'en suis pas certaine, mais je sais qu'il doit avoir plusieurs siècles d'existences étant l'un des premiers vampires, c'est évident il sait s'y faire pour faire peur à des humains.

Je monte jusqu'à l'escalier, j'atteins la marche sur laquelle il est tranquillement posé. Je croise les bras, toujours mon pied de biche à la main. Évidemment, lorsqu'il le voit, un sourire s'affiche sur son visage d'ange. Il se moque, comme à chaque fois que j'essaye de me protéger. C'est pitoyable, mais si mon corps doit être trouver demain, j'aimerai qu'il le soit avec mon pied de biche, comme ça on saura que l'on m'a attaqué et que j'ai au moins essayé de me défendre !

Son regard me transperce le corps et des frissons me parvienne, je ne comprends pas pourquoi mon corps réagit ainsi. C'est magnétique, comme pour Bonnie.

- Il faut qu'on parle.

Human - Klaus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant