Chapitre 14

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« Un soir de décembre, je me découvre un talent.
Une journée d'hiver comme les autres, je trouve ça excellent.
Une heure déréliction, tout ça me paraît effrayant.
Une seconde de révélation, et je deviens le serpent. »

Je quitte mon forum avec un léger sourire, pour une fois j'ai des réponses, on ne me cache plus rien, et j'aime ça. J'aime avoir le pouvoir, être l'élue, être une énigme à moi seule. En cette nouvelle journée je deviens une toute autre personne, ça risque de faire parler. Je ne pensais pas aimer ce pouvoir, mais on ne va pas se mentir, c'est très alléchant d'être une femme puissante en ces temps durs.

Quelqu'un toque à ma porte, c'est sûrement ma mère qui vient prendre de mes nouvelles. Elle rentre et se pose sur mon lit, je ferme le clapet de mon ordinateur et la regarde attentivement.

- Tu veux me dire quelque chose ?

Nous n'avons pas parlé depuis que nous avons récupéré la lance. Je la garde toujours près de moi, juste au cas où.

M : - La fête chez les Mikaelson est ce soir, tu te sens prête à y aller ?

Ça fait longtemps que j'attends ça, alors oui, je tiens à être présente ce soir. D'autant plus que maintenant que j'ai la lance bénite du chaman, ni Klaus ni sa sœur ne risque de me défier ou de m'humilier. Je sais me défendre.

- Oui, pourquoi cette question ?

J'ai envie de savoir pourquoi autant d'hésitation, Klaus n'apprécie pas notre famille et je ne sais toujours pas les raisons. Ma mère semble lire dans mes pensées quand elle me réponds.

M : - Nos familles ne sont pas amis. Cette invitation n'a rien de courtois, Peyton.

- Je veux que tu m'expliques tout en détail maman s'il te plaît, pourquoi nos familles ne s'entendent pas ? Il s'est forcément passé quelque chose !

J'ai encore les paroles de Klaus en tête, sa voix pleine de préjugés et de jugements qui me jauge du haut de l'escalier. Ça me rends maussade, parce que ce sont des histoires du passé, et que je n'ai rien à voir avec ça. J'en ai marre de constamment payer les erreurs du passé, je vis dans le présent moi, alors laissez moi y rester.

Ma mère souffle tout en haussant les épaules, elle sait quelque chose, mais hésite à me le dire.

- Tu peux me le dire maman, s'il te plaît.

Je pose ma main sur son épaule pour l'encourager. Elle doit tout me révéler pour mieux me protéger.

M : - D'accord. C'est une longue histoire.. Une de tes tantes était en colère après Rebekah, la sœur de Klaus, parce qu'elle avait tué son époux. Pour se venger, elle est sortie avec Klaus et l'a poussé à défier sa propre famille qu'il a faillit tuer. Elle avait beaucoup d'influence sur lui, et je ne vais pas tout te raconter en détail, mais c'était une période vraiment dure pour eux, alors que Pétunia, ta tante, se délectait de chaque moment.

Je déglutis péniblement, c'est affreux de jouer avec les personnes ainsi, mais ils l'avaient cherché aussi, et même si c'est stupide au moins elle a vengé son amoureux. Ils ont commencé ça ! Quand on massacre des humains sans regret on doit être prêt à recevoir un jugement, c'est comme ça.

- Justice. Ils l'ont cherché, c'est tout ce qu'ils ont mérité.

- Tu parles comme elle et ça va te nuire.

Me nuire ? La justice est quelque chose de précieux, il faut l'appliquer coûte que coûte, et Pétunia l'a très bien compris. J'acquiesce tout de même pour montrer que j'ai compris, mais je n'en pense pas moins, pour moi Pétunia est un exemple et elle le restera. Je ne dis pas que j'aurai fais exactement la même chose qu'elle, mais si on tuait quelqu'un de précieux à mon cœur, ma vengeance aurait été terrible.

*

J'ajuste correctement ma longue robe de satin, descends les escaliers impatiente, c'est la première fois que je porte une robe aussi fabuleuse. Habituellement, mes vêtements viennent d'un magasin pas cher, un peu un style de décharge où je viens régulièrement pour m'acheter des habits sympathiques et authentiques. Sérieusement, on a autre chose à faire que de dépenser tout notre argent dans des vêtements, c'est que matériels, rien de vraiment concret avec quoi on peut se venter pour toujours. Alors, oui, j'aime bien porter pour une fois une robe chic, mais ce n'est juste pas moi, et de temps en temps ça fait du bien d'être quelqu'un d'autre rien que pour un soir, être une cendrillon.

M : - Peyton, on y va, tu es prête ?

Je hoche de la tête, j'ai tout sur moi c'est bon. J'ai même pris ma lance dans mon sac à main. C'est risqué de l'emmener je le sais mais c'est encore plus risqué d'arriver les mains vides.

Nous partons de chez nous pour aller chez les Mikaelson, je suis déjà venue ici, donc rien a changé depuis la dernière fois. La bâtisse est toujours aussi grande et majestueuse, et malgré le fait que de l'extérieur tout cela ressemble à un paradis perdu, l'intérieur lui ressemble à un enfer exécrable. Ma mère se place devant moi en prenant mon collier dans ses mains.

M : - Ton collier t'empêche de rentrer dans des maisons maudites, comme celle d'un vampire. Tu dois te faire inviter pour y accéder.

Je le sais tout ça, maintenant j'ai un peu d'expérience vis à vis de ça mais comment lui dire que ce n'est pas la première fois que je rentre chez les Mikaelson ? D'autant plus qu'hier, j'avais enlevé mon pendentif pour pouvoir entrer sans avoir à demander. Ma mère n'a pas à savoir mes manigances, elle m'en a tellement cachées que je ne lui suis pas redevable.

Ma mère attend sur le seuil de la porte, elle toque et la porte s'ouvre automatiquement sur une femme d'une quarantaine d'année. Ça doit être la mère des originels, Esther. J'en ai pas mal entendu parler par Bonnie. Elle nous lance un sourire en se décalant pour nous laisser passer.

E : - Bonsoir, je vous en prie, rentrez.

Sa voix est ensorcelante et déroutante. Son visage est doux avec des traits simples, mais je suis certaine qu'un vrai monstre se cache sous cette apparence. Elle ne peut être que cela, c'est une Mikaelson.

Ma mère et moi entrons dans un mot, restant sur nos gardes. Je n'ai pas l'habitude de marcher en talons, je manque même de trébucher plusieurs fois mais me retient à des meubles. Ça promet ! Mon téléphone vibre dans ma main, je le prends et regarde de quoi il s'agit. J'ai une notification sur mon blog, un message. C'est bizarre, habituellement je ne reçois pas les notifications des messages ayant désactivée cette option. Je fronce les sourcils quand je vois de qui il s'agit, un profil avec des fleurs en photo, un énorme P comme nom d'utilisateur.

" J'ai vu l'aura s'illuminer dans le ciel,
J'ai compris que c'était elle.
Tu me redonnes de l'espoir,
Je vais enfin pouvoir sortir du noir.
Attend moi sur le pont à minuit pile,
Je resterai dans la pénombre, immobile."

Un poème ? C'est exactement mon mode de fonctionnement. Si c'est elle, si c'est ma tante comme je le pense, nous avons plus de point en commun que je ne pouvais l'imaginer. Je regarde autour de moi, sentant un regard brûlant sur moi, celui de Klaus. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu'il ne me laissera pas en paix durant la soirée, c'est peut être le moment de faire une trêve, ou bien de déclencher la guerre.

***
🌸 Hi 🌸

Comment allez-vous ? J'ai mis un peu de temps pour sortir le chapitre, mais j'ai été débordé ce mois-ci! Je vois que la fiction avance plutôt bien, et que vous êtes de plus en plus nombreux à la lire et à l'apprécier, donc merci à tous !

✍🏻 Dites moi en commentaire si ce chapitre vous a plu, et ce que vous attendez pour la suite ! ✍🏻

xoxo
Léa.

Human - Klaus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant