Attirance fatale. Saison 1.

Chapitre 20 :

"Son regard..."

Ce matin, je n'ai pas eu le temps de prendre un gilet. J'ai complètement oublier. Je sais, c'est complètement stupide mais lorsque vous vous réveillez quinze minutes avant le bus, c'est chaud de penser à tout. Concrètement, je me les cailles. Océane n'est pas dans le bus aujourd'hui, cette dernière à un stage à faire pendant une semaine et je sens que ça va être la semaine la plus longue de ma vie sans elle. Ajustant mon écharpe autour de mes épaules pour avoir moins froid, j'entre dans le bus et m'installe à une place en enfonçant mes écouteurs. 

Comme d'habitude, le bus s'arrête à la gare et la première chose que je fais, c'est de regarder si Skender est à l'arrêt. Je ne lui ai pas vraiment parler depuis hier. A vrai dire, je ne lui ai pas parlé du tout. La dernière fois qu'on s'est vue c'était mardi. Et nous sommes jeudi. Je le remarque tout de suite. Il est comme à son habitude sous l'abri bus et il est avec ses amis. Il fume. Je fais la grimace en le voyant fumé et décide de rester à l'écart lorsque le bus nous dépose. Je ne suis pas à l'aise avec ces amis. De plus, il y a toutes ces filles-là... Vous savez le genre de filles trop maquillé mais vêtue d'un jogging. Ouais, ce genre de filles. Je tente d'éviter de faire une fixette sur ces amis et essaye de me concentrer sur ma musique lorsque je reçois un message : 

"Je dois te parler."  

Skender. Qu'est-ce qu'il se passe ? Je commence par angoisser et l'observe. Il ne me regarde pas du tout. Il a la tête enfoui sous sa casquette elle-même cachée sous sa capuche et il a le regard baisser. Inquiète je répond : 

"C'est grave ?"

Il répond : 

"Je ne veux pas te blesser." 

J'avale difficilement ma salive et j'insiste en le regardant mais il ne daigne pas relever la tête, comme si il savait que je l'observais et qu'en aucun cas il voudrait croiser mon regard. Alors je fais quelque chose que je vais peut-être regretter, j'y vais. 

- Qu'est-ce qu'il y a ? 

Un blanc s'installe dans le groupe de ses amis, tous ont les yeux rivés sur moi et je me sens un peu trop regarder et détaillé. Skender me fixe dans les yeux et je peux lire une souffrance. Une terrible souffrance. Il n'a pas l'air de pleurer, ce qui ne serais pas son genre, mais si on regarde bien, on peut lire qu'il souffre à l'instant même. Son visage n'est pas comme d'habitude. Si d'habitude il a le regard froid, là il a le visage fermer. Complètement fermer. Après un bon moment de réflexion il me répond : 

- Tu n'as pas froid comme ça ? 

Destabiliser par cette question si banale, je me rappel effectivement que je suis en petit pull et que je suis frapper par ce vent glaciale du matin.

- Euh si. Mais... 

- Prend ça. Dit-il en me tendant un sweat qu'il sors de son sac. 

Sa veste grise. Sa veste Adidas. Cette veste que j'aime et admire chaque fois qu'il l'a. Je le prend, l'enfile, le remercie et après avoir remarquer que ses amis ont reprit leurs conversation, je le regarde dans les yeux et lui dis : 

- Pourquoi tu veux me parler ? 

- C'est compliqué, Salomé. 

Je ne sais pas ce que je suis censé faire. J'ai envie de le prendre à part et de l'enlacer mais je me rappel que nous ne sommes pas dans un conte de fée. Au moment où je veux lui dire quelque chose, le bus arrive et je m'apprête à me diriger vers ce dernier lorsque Skender me saisis le bras et me demande presque paniqué : 

- Sèches les cours avec moi, je t'en supplie, Salomé. 

Je n'arrive pas tout de suite à saisir ce qu'il me demande mais il me suffit de regarder ses yeux pour comprendre que c'est presque un supplice. Je ne répond pas, me rapproche de lui et lui dis :

- Je reste avec toi. 

Il semble de détendre d'un coup et j'observe tous les autres rentrées dans le bus lorsque je remarque tous ces amis nous observer depuis la vitre du fond. Gêné je détourne le regard et me tourne vers Skender qui me fixe intensément. 

- Ils vont m'enlever mon frère. 

C'est la seule chose qui sors de sa bouche. La seule chose.