Attirance fatale. Saison 1.

Chapitre 42 :

"Si on devait enfermer tous les cons dans des placards, on ne serait pas nombreux pour refermer les portes." 

Il faut absolument que je parle avec Skender. Je dois lui parler de tout ça, avoir des explications de sa part, je dois être certaine qu'il n'a rien à avoir là-dedans même si c'est impensable pour moi. D'accord, il est loin d'être un sain, il fume, sèche les cours et est insolent parfois avec les profs mais je sais tout au fond de moi qu'il ne ferait pas ça. Pas lui. 

Lorsque je m'arrête aux toilettes pour me recoiffer rapidement, quelqu'un me saisis le bras et me retourne. Skender. 

- Mais tu es fou ou quoi ? Ce sont les toilettes des filles! 

- Wesh on s'en fou, je dois te parler! Dit-il. 

Son "wesh" m'énerve déjà mais j'en fais abstraction et lui dis : 

- Ça tombe bien, moi aussi. La prochaine fois, tu répondras au téléphone. Dis-je en me dégageant de son emprise. 

- Désoler, j'étais encore énerver contre toi. 

- Ben voyons. Dis-je en croisant les bras. 

- Sérieusement, c'est important ce que je dois te dire. 

- Tu es suspecté d'un trafic de drogue. Dis-je. 

Il me regarde surpris et me répond : 

- Comment tu sais ? 

- Abrutis! Dis-je en le poussant pour sortir des toilettes. 

Je suis tellement énervé. 

- Mais Salomé, attend! Dit-il en me rattrapant dans les couloirs. 

- Le proviseur à carrément appeler chez moi pour prévenir mes parents de "mauvaises fréquentations" et j'ai même été convoqué dans son bureau ce matin avec mes parents! Il pense que tu es dans l'affaire et que moi je sais quelque chose! Dis-je. 

Il passe ses mains dans ses cheveux et lâche : 

- Mais quelles bandes de cons! 

- Je n'aurais pas dit mieux. 

- Salomé, tu ne les crois quand même pas ? 

Bras croisés je réplique : 

- Bien sur que non Skender! J'ai assuré que tu n'avais rien à avoir là-dedans mais ils ne vont pas te lâcher comme ça. 

- Mais comment ils ont su que tu me fréquentais ? 

Merde. 

- Un prof m'aurait apparemment balancé. Dis-je. 

- Un prof ? Sérieusement ? Mais je ne comprends rien. Comment un prof peut savoir que nous sommes ensemble alors qu'au lycée, quand on se voit, c'est loin des regards. Dit-il. 

- Je n'en sais rien Skender. Mentis-je. 

- De toute façon, je suis convoqué dans le bureau d'ici dix minutes moi aussi... Dit-il en regardant l'heure sur son portable.