Chapitre 26 :

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"Mon problème, c'est que tu es ma solution."


Il doit être minuit. Oui c'est ça, minuit. Mes yeux semblent fatigués mais mon cerveau ne trouve aucun moyen pour dormir. Je n'arrête pas de chercher à quel moment j'ai fauté. Je cherche l'erreur, le faux pas. Enfin si il y en a un. Je n'arrête pas de me demander qu'est-ce qui m'arrive. Ce garçon s'est pointé dans ma vie, en l'espace de trois jours, on s'adressais la parole et peu de temps après, il m'embrasse. Je l'embrasse aussi. Il me prend pour une idiote. Déjà à partir du moment où il a embrassé cette fille sous mes yeux, j'aurais du le fuir. J'aurais du mettre une barrière et ne jamais retombé dans ses bras. Jamais. Mais c'était plus fort que moi et il a fallut qu'il me fasse croire que pendant presque une semaine, plus ou moins, je ne sais pas trop en fait, tout allais bien. Il semblait presque mignon avec moi, comme si c'était possible qu'on passe pour un vrai couple. Un couple ? Ce mot qui désigne deux personnes s'aimant me donne une sensation très spéciale. Je n'ai pas eu l'impression d'être en "couple" avec lui. En fait, je n'arrive pas à déterminer. C'est la foire dans ma tête et j'ai l'impression que cette histoire n'est pas qu'une simple histoire. En fait ce n'est pas une impression, c'est une certitude. Je n'ai pas eu le temps de me rendre compte de quoi que ce soit avec lui, sauf de la situation improbable. Encore aujourd'hui, je ne peux pas m'avouer à moi-même être attiré et à l'heure actuelle attaché à ce garçon-là. Il n'est tellement pas celui qui j'ai toujours imaginé, même dans mes pensées les plus profondes. Il est tout à l'opposer de moi et c'est comme si on était pas compatible. Mais pourtant, le peu de fois où son sourire m'a appartenu, j'avais cette sensation qu'il était à moi. Juste à moi. J'avais cette sensation que ça pouvait être sérieux et que peut-être même il me tiendrais la main devant tous le monde. Pourtant, quand j'y repense, le fait qu'il en ai parler à ses amis, qu'il s'est passé ce qu'il s'est passé dans la planque, le fait qu'il m'envoyais ces petits messages doux et qu'il me glissais que je lui avait manqué me rappel que ces espérances de "couple" sont justifiés. Je ne me suis pas fais de film. J'avais des preuves qu'il m'accordais une certaines importance. J'ai encore ce regard suppliant mélangé à la souffrance qu'il avait lorsqu'il m'a supplier de rester avec lui ce matin-là pour au final m'avouer qu'il ne voulait pas me "blesser". Pourquoi est-ce qu'il a décider de tout gâcher comme ça ? Pourquoi est-ce qu'il veut absolument me tenir à l'écart de ses problèmes ? Je repense à ce qu'il s'est passé hier. Comme il m'a rejeter. Je me suis sentis tellement mal. J'aimerais transformé tout mon mal être en une colère, mais je n'y arrive pas. Je ne suis même pas en colère. Pas cette fois. Non, je suis simplement brisé et dans l'incompréhension. A croire que c'est pire que la colère. Je me pose dix milles questions et comme d'habitude, je ne détiens aucune réponse. Comme si c'est lui qui avait toutes les cartes en mains. 

Épuisé par toute ces pensées, je me lève et regarde mon portable. Il est minuit quinze et je décide d'aller voir si Océane dors mais lorsque je me lève, je me prend les pieds dans mon chargeur de téléphone et fais tomber ma lampe. Je lâche un "merde" et m'énerve toute seule. Je ramasse cette fichu lampe qui s'est éteinte par la même occasion et essaye de la rallumer, en vain. C'est la troisième lampe que je casse. Je crois que mes parents vont me tuer. Je soupire désespérée et prend mon portable pour me servir de lampe. Je marche jusqu'au bureau où j'allume ma deuxième lampe et je regarde cette veste grise. Je l'ai toujours. Je ne lui ai encore pas rendu et je ne veux pas lui rendre. Elle sent son odeur. Elle me donne l'impression d'avoir encore une partie de lui avec moi. Je la fixe et le prend doucement. Je la sens et ferme les yeux, comme pour m'imaginer être dans ses bras et sans m'en rendre compte, des larmes dévalent mes joues et je me retrouve à serré cette veste contre moi comme si il ne me restait plus que ça de lui. 

- Salomé ? 

J'entend ma porte s'ouvrir doucement et je reconnais la voix de ma mère. Je ne la regarde pas et continue de pleurer, debout dans ma chambre en serrant la veste de Skender. 

- Ma chérie! 

Elle s'approche de moi et me tourne face à elle. Je la regarde les yeux remplis de larmes et elle semble paniqué en me voyant. 

- Ma princesse, qu'est-ce qu'il t'arrive ?! 

- Maman... Dis-je entre deux sanglots. 

Elle ne cherche pas plus loin et me prend dans ses bras où je me déverse comme une rivière. Elle me caresse les cheveux et je lui dis : 

- Je crois que je suis amoureuse maman et c'est terrible... 

Je me sépare d'elle et le fait d'admettre que je suis amoureuse de Skender, ça me déchire le cœur, ça me le brise et c'est comme si les mots m'écorchais la bouche toute entière.  

- Mais quand on est amoureuse, on est heureuse, pas dans ton état... 

- Je ne suis pas amoureuse de la bonne personne. Dis-je la voix brisé. 

Elle me caresse la joue et elle m'invite à s'asseoir avec elle sur mon lit. 

- C'est ce Skender ? 

J'hoche simplement la tête et elle me dit : 

- Que s'est-il passé ? 

- Il m'a rejeté. 

- Mais il y a forcement une raison à cela. 

- Il a des problèmes dans sa famille et il ne veut pas que j'en fasse partis. Alors il m'a lâcher maman... 

Je pose ma tête contre sa poitrine et elle m'embrasse les cheveux. 

- Je suis là, ma chérie, je suis là... 


Attirance fatale. Saison 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant