Amitié.

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Alexandra, a réussi à me faire changer d'avis. Bon, il faut dire que Judith et ses insinuations y sont aussi pour une grande part dans mon désir de découvrir son corps. J'aimerais bien être nerveuse, ou tout du moins un peu stressée, mais même pas. Des aventures comme celle que j'ai l'intention de vivre bientôt, j'en ai eu pas mal. Il faut dire qu'à Saint-Étienne la communauté lesbienne a ses coins de rencontres, ce qui est pratique quand une fille comme moi cherche juste des aventures d'un soir. 

J'ai toujours fait en sorte que mes parents ignorent tout de mes penchants sexuels. Le plus important, c'est qu'ils me foutent une paix royale. Je ne suis pas en conflit avec eux, Mes résultats scolaires sont bons, je suis obéissante et facile à vivre. J'ai retenue la leçon tant de fois seriné par mon papa : "tant qu'il y a pas de scandale pour nuire à ma carrière, tu as toute ma confiance".  merci papa . 

Maman est du genre à croire que ce monde n'existe pas, Que Dieu à crée les humains sains d'esprit et tous, sont hétéros.  Elle pense aussi, que je suis encore bien jeune pour penser à "côtoyer des hommes".  Si tu savais maman...

J'hésite entre une petite robe noire moulante à bretelles et un ensemble très sexy genre sein nu sous un tee shirt échancré, avec mini jupe et porte-jarretelle. Olivier, me disait toujours que le but est de faire craquer la cible, que ce qui est parfois sophistiqué complique une approche. Souvent, Il prenait plaisir à m'apprendre à choisir des vêtements faciles à enlever, ou à faire glisser.  Le plus dur, c'est d'apprendre à déboutonner un jeans avec une main, surtout quand celui-ci est serré et qu'il est compliqué de ce concentrer quand une langue danse langoureusement avec la mienne. A neuf ans, le jeu m'amusait beaucoup. Mes doigts sont maintenant plus vigoureux et bien plus agiles, un bouton, même petit est trop simple à faire sauter.

Mon oncle était doué pour me perturber, mais j'ai appris tellement de chose. Si aujourd'hui, je prend énormément de plaisir à aimer les filles de mon age, c'est qu'il m'a apprit  comment me toucher sans aucun résultat plaisant sur mon jeune corps. 

Je ne voudrais pas être prétentieuse, mais mon tableau de chasse est des plus rempli. Bon, la robe moulante me paraît suffisamment sobre avec les bretelles facile à faire tomber sur les bras et le bas à remonter jusqu'à ma taille, je serais donc facilement des-habillable sans pour cela perdre trop de temps à me revêtir si un imprévu survenait. c'est décidé, la petite robe.

-Entre c'est ouvert ! Me crie Alex derrière la porte.

 A cet étage, il n'y a que deux appartements. Vue l'environnement, je me suis doutée que la résidence est sécurisée. Le fait que sa porte soit ouverte en est une preuve supplémentaire.

-Je suis dans la chambre au fond du couloir. 

Je retire mes talons de 7 cm pour ne pas abîmer le parquet et je m'avance pour rejoindre mon amie qui n'arrête pas ruminer et de blasphémer. L'appartement est lumineux, il respire le bien-être. La première chose qui me frappe en entrant dans son antre, c'est l'étagère à cinq rayonnages envahie de revues sur l'art. Il y a même des revues étrangères.  Au dessus de son bureau, un cadre représente un patchwork  de minis copies de tableaux de grands maîtres de la peinture, représentant  les trois derniers siècles. Je suis subjuguée par sa beauté.

-Qu'est ce qui t'arrive ? lui dis-je en entrant dans ce qui doit être son dressing. 

-Regardes moi ! j'ai l'air d'une patate avec ce froc trop court.

Elle a une tête de chien battu. Le pantalon en question est une horreur. 

-Pour un coup rapide, je ne te conseil pas ce truc hideux, c'est pas pratique.

Elle me sourit en faisant me fait un clin d'œil. 

-Je sais, mais, je ne veux pas paraître trop disponible. 

Je me rend compte qu'elle a de l'expérience, en matière de drague, elle sait y faire. "être disponible" doit signifier qu'elle ne sait pas contrôler ses pulsions. 

-Tu dois bien avoir un truc un peu transparent et une jupe qui laisse deviner ton string!

Son visage s'éclaire comme un sapin de noël. J'adore cette fille, elle est tellement naturelle. 

-Tu sais, je m'en fous que tu préfères les filles, au moins j'ai ma chance avec Marc. Me crie-t-elle de la salle de bain.

Assise sur son lit à l'attendre, j'ai un hoquet de surprise. C'est quoi ça ? Alex est experte en psychologie aussi ?

-Qu'es-ce que tu racontes?

J'espère avoir mal compris. Même si elle a taper dans le mille, à aucun moment, je lui ai dit quoi que ce soit sur mes tendances. 

-Je disais, nous ne sommes pas attirées par les même personnes, donc ça me va.

Elle entre dans la chambre tout en finissant de fermer sa jupe, Alex est à tomber, j'ai envie de lui sauter dessus et de la faire basculer sur lit tout en  lui maintenant les mains au dessus de sa tête afin d'explorer l'intérieur de sa bouche. Je me retiens de justesse, quand elle se tourne pour que je l'aide.

-Pourquoi dis-tu ça? 

J'essaie vainement de lui faire croire, qu'elle fait fausse route,  alors que je n'ai d'yeux que pour son cul qu'elle déhanche en se maquillant devant son miroir.

-Par ce que, si j'étais comme toi, les mecs canons comme Marc ne m'intéresserais pas. Je regarderais les plus belles filles et je les déshabillerais du regard, Je parlerais de fille comme je parle de garçon. Mais tu sais quoi ? Tu peux même venir de la planète mars, je m'en tape. Tu es une fille géniale et cela me suffit.

J'essaie d'analyser. j'analyse en fait. Qu'es-ce qui est important ? Une non-relation avec alexandra ? Mon besoin de cacher mes tendances ? Je lui sourie 

-OK,  j'aime les filles, je ne te cache pas que tu m'as fait envie, mais, maintenant que je sais que les mecs son pour toi plus attrayant, je te considère comme mon amie rien de plus.

 Elle me prend dans ses bras et j'hésite à faire de même, je retiens mes pulsions quand ses seins tutoient  les miens.

-Je m'en suis rendue compte, tu m'as dragué, c'est pour ça, que je t'ai avoué avoir envie de Marc.

Je me sens ridicule, pourtant Alex continue à me serrer dans ses bras. C'est vraiment une fille très tactile. J'ai chaud ! il fait chaud dans sa chambre ! 

-Désolée, c'est plus fort que moi. dis-je en m'écartant.

Elle retourne peaufiner son maquillage  en riant. 

-J'ai failli craquer. tu es particulièrement douée. Me dit-elle en me jetant un coup d'œil.

J'observe son air et ses joues qui rosissent. Alexandra ne me dit pas tout. Il va falloir que j'insiste un peu. 

-Pas assez à priori. 

Son sourire entre ouvre ses lèvres.  

-Ben, tu n'as pas ce qu'il faut entre les jambes pour me faire hurler de plaisir.

Bon, je n'ai  rien à redire. Je n'ai jamais ressenti de plaisir avec Olivier et c'est pas faute d'avoir subit ses assauts douloureux. Je suis peut-être pas faite comme toutes les filles, enfin avec tout ça dans la tête, j'ai qu'une hâte c'est de me trouver en face de Judith.



Comme un navire qui s'échoueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant