Je sursaute, la porte de l'entrée a claqué, le rire de ma mère est accompagné par un autre plus masculin. Je sors de ma chambre, bien décidée à avoir une explication.
Plus je me rapproche de l'entrée, plus la voix de l'homme me rappelle quelqu'un, ma mère roucoule comme si son but était de se faire ce mâle. C'est quoi ce bordel !
Je suis maintenant face à eux, l'homme de dos est plus grand que moi, sa silhouette me dit quelque chose, ma mère dans ses bras l'embrasse en gémissant. J'en crois pas mes yeux.
-Qu'est ce que vous faites ! je hurle de rage en les voyant faire.
Ma mère a un sursaut et repousse l'homme, pendant que lui surpris se retourne.
Marc !
-Tiens Sophie ! Je pensais, que tu étais avec Judith. me dit il d'un air narquois.
Ma mère le prend par le coude pour l'entraîner vers la porte, qu'elle ouvre précipitamment.
-Il ne reste pas, Il m'a juste raccompagné. Se justifie t elle
Marc se dégage de son étreinte, en gardant sa main dans la sienne.
-Ce n'est pas ce que l'on avait prévu. Sophie ne me gène pas.
Je comprends maintenant son allusion et l'étreinte qui a précédé. J'ai envie de lui bondir dessus et de lui arracher les yeux, c'est vraiment un connard.
-Tu dégages de chez moi Marc ! j'ai des trucs à voir avec ma mère. Je lui crie dessus en lui montrant la porte du doigt.
Peut-être que mon air décidé lui a fait de l'effet, car il a haussé les épaules en me tournant le dos.
-Tu m'appelles, je serais disponible demain. Dit-il à ma mère en passant la porte.
Elle ne lui répond pas et referme celle-ci sans même lui souhaiter bonne nuit, ou bonjour. Je suis toujours énervée, la colère ne me quitte pas quand je finie par m'adresser à ma chère mère.
-C'était quoi ça ? Il a mon âge, Marc est un étudiant. Ne me dit pas que tu le fréquentes ! Papa est au courant ?
Je ne l'ai pas vue venir. Une gifle est venue s'écraser sur ma joue, me faisant tourner la tête. Je me suis retenue de pleurer malgré la douleur cuisante. Je l'ai fixé dans les yeux, puis, je suis partie dans ma chambre, la laissant seule dans l'entrée.
-Sophie !
Derrière la porte de ma chambre, sa voix est suppliante.
-Laisse moi ! Je ne dirais rien à papa si c'est ça qui te fais peur. Maintenant laisse moi !
-Sophie, laisse moi t'expliquer.
-Non ! Je ne veux rien entendre.
Maman est comme un chien qui ne veut pas lâcher son jouet. Je sais pertinemment que je vais céder, mais elle doit comprendre que je ne suis plus une petite fille ! Je finie par me lever pour entre ouvrir la porte.
-Il s'est passé quoi avec avec Elise ? Je sais que papa et toi avez joué un rôle dans sa disparition.
J'ai du la surprendre, car son visage s'est soudainement figé pendant que ses yeux trahissent sa confiance en elle.
-Elise ! Tu veux dire ton amie d'enfance ?
-Ne fait pas l'innocente maman. C'est Olivier qui l'a tué ?
Je crois que j'ai perdu maman. Elle s'est adossée contre le mur de ma chambre en se tenant le visage entre ses mains.
-Qui t'a raconté ça ? m'interroge t elle après avoir prit une grande respiration.
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Comme un navire qui s'échoue
Krótkie OpowiadaniaSophie, étudiante en art, à un passé douloureux qu'elle essaie d'oublier. La promotion de son père est une opportunité pour recommencer une vie.