C'était juste pour assouvir un besoin. Enfin, peut-être un peu plus, je n'en sais rien. Judith est une amante tendre, j'ai beaucoup apprécié notre fin de soirée, après la remise des cadeaux pour le vingt quatrièmement anniversaire de son frère, elle a su réveiller en moi ce manque qui me broie les entrailles quand j'observe des couples s'aimer. Judith avait décidé de remettre le couvert et par de simples touches d'humours et des allusions torrides, j'ai succombé à son empressement. Cette fois je l'ai laissé faire, j'ai réussi à éviter toutes tentatives de pénétration de sa part, j'ai bien remarqué le tiroir de sa table de nuit ouvert, laissant entrevoir des jouets sexuels, mais je lui ai fait comprendre que pour une première fois seul son corps me suffisait. Je ne sais pas si elle a compris le message, ce qui est sur c'est que j'ai réussi à l'épuiser et elle s'est endormie blottie dans mes bras.
Je n'éprouve pas ce besoin d'être en couple avec une fille, en fait, c'est plus compliqué que ça. Mon père a une carrière politique qui ne souffre d'aucun scandale, même une convocation chez la directrice de l'université serait à ses yeux la pire des traîtrises. Pour maman, ce serait une tare qu'il faudrait soigner. Enfin, je me suis fait une raison. Quelque fois, j'aimerai bien être comme toute les filles, mais mon oncle Olivier m'a mise en garde. "Aucun garçon ne doit te toucher! Ils ne te méritent pas et te feront mal, ton corps est un jardin, seules les déesses ont le pouvoir de le fouler."
Judith a fini par accepté que notre "relation" soit épisodique comme une sorte de sexfriend, mais, je me doute que cette situation est en contradiction avec son besoin de possession. Pour elle, je ne suis pas un coup d'un soir, elle est carrément tombée sous mon charme et ce depuis la fois ou je l'ai bousculé. Il va me falloir du courage pour lui faire comprendre que ce qu'elle a dans son tiroir de table de chevet ne sont que des instruments de torture.
-Je prend une douche et je file ma belle .dis-je alors que mon index fait le tour de son téton gauche caressant son aréole.
-Déjà ! Il est a peine 5 heure, demain c'est dimanche.
Je pince légèrement son bouton qui durci.
-J'ai des devoirs à faire et des parents à rassurer. Aussi tentante que tu sois, je dois assumer mon rôle de jeune fille sérieuse.
Elle glousse en frissonnant quand mes doigts plongent en elle alors que mon pousse taquine son clitoris.
-Je vais prendre une douche avec toi. Grogne t elle en gémissant.
Je me penche pour l'embrasser, j'aime le gout de sa langue.
-Juste une douche ma belle, tu me promets.
Judith ne sais pas tenir une promesse... je suis épuisée quand je m'aperçois qu'il est presque 7 heure du matin, je prend un air paniqué, je n'ai pratiquement pas dormi et j'ai envie de me changer, mes fringues de la veille sentent la sueur et le sexe, pouah ! "
-Je vais pas remettre ça! dis-je en tenant mon ensemble moulant dans mon poing.
Judith enroulée dans une serviette de bain me montre une commode du doigt.
-Sers toi, je viendrais les chercher chez toi cet après-midi.
Elle est plus pudique moi, pendant que je m'affaire à chercher dans le tiroir de ce meuble imposant, elle glisse un bas de jogging sans retirer sa serviette. Je trouve un ensemble de dessous plutôt sympa d'un rouge vif que j'enfile sous le regard appréciateur de ma compagne. la culotte me sert un peu, mais les bonnets pigeonnant me vont à merveille, nous faisons le même tour de poitrine, ce qui n'est pas pour me déplaire.
-Dans l'armoire sur ta droite, tu trouveras le reste.
J'enfile un jeans délavé un peu large qui me glisse sur les hanches et un pull à manches courtes bleu clair. Me voila prête à partir. Judith m'attrape par les épaules et dans mon dos commence à onduler.
-J'aimerais que tu restes encore un peu.
Je lui prends une main et la pose sur mes lèvres.
-J'ai besoin de dormir un peu, si je reste, je crains de ne pouvoir y arriver.
A contre cœur, elle s'écarte.
-Tu ne pars pas sans avoir bu ou mangé un truc!
J'ai faim, ça c'est sur et son invitation arrive à point.
-OK, de toute façon, j'ai l'estomac qui gargouille.
Je m'installe sur un tabouret de bar pendant que Judith va dans la cuisine chercher de quoi déjeuner. Je profite pour détailler le loft maintenant qu'il n'y a plus personne. La première chose qui me surprend, c'est la propreté du lieux, comme si la fête de la soirée d'hier n'avait existé que dans mon imagination.
-C'est Armand ! Il est un peu insomniaque, et quand il est seul, il a tendance à faire le ménage.
Je souris en voyant son air satisfaite.
-C'est pratique. dis-je.
un coup sourd venant de la porte d'entrée me fait sursauter. Merde ! quand on parle du loup...
-Salut les filles ! j'ai des croissants si une de vous peu m'aider, je suis entortillé avec la laisse de Rembrandt.
Judith va l'aider, car je ne sais pas comment réagir face à son frère, après tout, je viens de coucher avec sa sœur. il est peut-être du genre protecteur. Je préfère rester sans bouger et attendre.
Le chien est un Labrador noir, il à la langue qui pendouille et me regarde avec des yeux doux. Il s'approche, me renifle puis va s'installer sur un coussin. Mine de rien, je reluque Armand. Il a du faire un footing car son tee-shirt est couvert de sueur, ses cheveux d'un noir corbeau brillent et des mèches sont collées sur son front, le sourire qu'il balance à sa sœur est un rien trop intense pour moi. Je me souviens de son regard profond, j'ai presque envie de m'y perdre, mais je me détourne. je ne suis pas attirée par les mecs, même beaux, même intenses, même avec un sourire éblouissant, même avec la couleurs de l'océan dans les yeux. non! non! non !
-Je vais prendre une douche et je vous rejoins pour le déjeuner. Lance t il avant de quitter la pièce.
Bon, il va prendre une douche. Avec de l'eau qui va lui couler sur la peau. OK, il n'est plus la. Je grignote un croissant tout en suivant des yeux Judith.
-Vers quelle heure je peux passer? me demande t elle en faisant courir ses doigts le long de mon bras.
-vers 16 heure si tu veux, mes parents dînent avec des amis.
Le fait est qu'ils sont rarement présent. La politique à ce pouvoir de développer les relations de travail au détriment de la vie de famille.
-Mmm, pas de problème, 16 heures.
J'aimerais bien rester un peu pour voir l'effet d'une douche sur Armand, mais je n'ai que trop traîné.
-Aller, je file, tu remercieras ton frère pour le croissant.
Je la prends dans mes bras et l'embrasse en mordillant sa lèvre inférieur. Elle me sert les mains.
-A tout a l'heure ma belle.
A peine la porte refermée, j'inspire profondément. J'ai un besoin irrésistible de me donner des claques. Pourquoi je fuis devant son frère alors que sa sœur et moi avons passés la nuit ensemble ? Il doit forcément s'en foutre complètement ! Ma réaction est surdimensionnée, c'est juste son frère.
Il ne me fera aucun mal, Judith me protégera. Jamais, elle ne le laissera me punir d'avoir profité du corps au combien délicieux de Judith et puis merde c'est elle qui a commencé. Voila que je me fais des films. Armand n'est rien pour moi ! C'est vrai comme l'a dit Alexandra, il est quand même "spécial". J'espère pouvoir entendre sa voix tout à l'heure quand je téléphonerais pour dire que j'ai oublié mon sac a main. OK. Je l'ai fais exprès, juste comme ça, histoire de savoir si il ne m'en veut pas d'avoir couché avec elle. Bon aussi pour le sentir tout près de mon oreille. Merde, je suis grave la. Je vérifie que je n'ai pas perdu sa carte de visite. Je la sort de ma poche et caresse le numéro de téléphone en souriant. D'accord, je suis pas net.
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Comme un navire qui s'échoue
Short StorySophie, étudiante en art, à un passé douloureux qu'elle essaie d'oublier. La promotion de son père est une opportunité pour recommencer une vie.