Leonora - "Nous deux c'était écrit"

Chapitre 9 - Mariage

Chapitre 9 - Mariage

J'ouvre la porte et je vois que ce sont les parents d'Ermal, accompagnés de lui.

Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?

Je parle albanais, donc je traduis immédiatement.

Père d'Ermal– Salam aleykoum, comment vas-tu, Leonora ? Tes parents sont là ?

— Euh... oui, entrez.

Je les laisse entrer, et ils vont directement au salon où mes parents se trouvaient déjà. Les salutations d'usage échangées, je file à la cuisine pour préparer du thé et mettre de quoi boire sur la table.

Du point de vue de Bashkim :

On était tous dans le salon, sauf Leonora qui était partie en cuisine.

Père d'Ermal– Bon, Fatmir, si je suis ici aujourd'hui, ce n'est pas pour rien. Je suis venu demander la main de ta fille pour mon fils.

Quoi ? Qu'est-ce qu'il raconte, celui-là ?

Papa– Quoi ?

Père d'Ermal– Je demande la main de ta fille pour Ermal. Es-tu d'accord ?

Papa – Tu sais bien que je te dois beaucoup. Ton fils est sur le droit chemin, il prie, et je veux le meilleur pour ma fille. Mais, au final, c'est son choix. Leonora, viens ici.

Mais il est sérieux, là ? Non, je ne veux pas de ce mariage ! Ça ne se fera pas, c'est sûr et certain. Ermal... un gars bien ? Mon œil !

Leonora– Oui ? (Elle dépose les boissons à chacun)

Papa– Si Adem est ici, c'est pour une raison : il demande ta main. Es-tu d'accord ?

Leonora devint soudain très pâle, comme si elle venait de voir un fantôme. Assise à côté de moi, je pouvais lire la peur dans ses yeux. Puis, elle quitta presque en courant le salon pour se réfugier dans sa chambre.

— Vous êtes sérieux ? Elle n'a que 18 ans ! Elle est encore jeune, et je ne permettrai pas ce mariage.

Ermal me lance un sourire en coin, un sourire que je n'apprécie pas du tout. Il cache quelque chose, et je n'aime pas ça. Je le sens vraiment mal.

Je me lève et pars rejoindre Leonora. Je toque à la porte et elle me laisse entrer.

— Qu'est-ce qu'il y a, princesse ?

Leonora– Rien.

— Leonora, tu ne peux pas me mentir. Je te connais par cœur. C'est à propos du mariage ? Ne t'inquiète pas, moi aussi je suis contre ! Ça n'arrivera pas, fais-moi confiance. Je la prends dans mes bras et lui embrasse tendrement le front.

Leonora– Merci. Elle me sourit tristement, les larmes aux yeux.

— Eh, eh, arrête, ne pleure pas. Je te l'ai dit, ça n'arrivera pas. Même si ton père accepte, moi, je ne laisserai pas faire. Je te le promets.

Nous sommes restés ensemble toute la soirée. C'était dur de la consoler, surtout que je ne comprends pas grand-chose aux filles, logique, je suis un mec.

**Le lendemain**

Aujourd'hui, le 28 juillet 20..

Je me réveille en entendant mon téléphone sonner. C'est Besmir qui appelle, mais j'ai la flemme de répondre. Il insiste, alors je décroche finalement.

*Appel *

— Quoi ?

Besmir*– Wesh, doucement, frangin, qu'est-ce que t'as ?