Chapitre 11 - Prison

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Chapitre 11 - Prison

Le lendemain, 05.11.20..

Je suis dans mon lit. Je tends la main pour attraper mon téléphone et regarde l'heure. Il est 14h24. J'aperçois un message de Besmir. Je l'ouvre immédiatement, bien sûr.

Besmir : Sors devant chez toi à 16h. On doit parler.

S'il demande à me voir, ce n'est jamais bon signe. Un pressentiment désagréable monte en moi, comme si je devais me méfier.

Je me lève et me prépare, suivant mon rituel matinal. Je m'habille et descends.

[...]

Il est 16h05. Je sors enfin de chez moi et le vois, adossé à sa voiture, les bras croisés, le regard perdu dans le vide.

Moi : Salut !

Il relève enfin les yeux vers moi, puis les pose immédiatement sur sa montre.

Besmir : T'es en retard.

Moi : C'est pas ma faute, je regardais la télé, et j'ai perdu la notion du temps. En plus, je ne suis en retard que de cinq minutes.

Besmir : Ouais, ouais, c'est bon. Monte. (ton sec)

Ok, ça commence bien...

Je monte dans la voiture. Un silence glacial envahit l'espace, seulement masqué par la musique de fond. Personne ne parle.

Finalement, nous arrivons au parc. On descend, toujours sans un mot, et on s'assoit sur un banc, cachés par des arbres.

Le silence devient pesant. À bout de nerfs, je craque.

Moi : Si t'es venu pour ne pas parler, je me casse.(je me lève, mais il me retient par le bras)

Besmir : Attends, reste, s'il te plaît.

Je me rassieds, et il commence enfin à parler.

Besmir : Leonora, je n'y arrive plus. Tu comprends ? Je ne supporte plus de te voir avec lui, ça me tue, tu n'imagines pas à quel point. S'il te plaît, attends-moi. Wallah, je suis obligé de te demander pardon, mais j'en peux plus. Pardonne-moi, Leonora, je t'en supplie.

Moi : Mais de quoi tu parles, Besmir ? Wallah, tu me fais peur !

Besmir : Promets-moi juste que même si tu te maries, je serai toujours le premier et le dernier dans ton cœur.

Moi : Besmir, bien sûr que tu seras toujours dans mon cœur. Mais pourquoi tu me demandes ça ?

Besmir : Tu le sauras bientôt... Allez, viens, on rentre. Je ne me sens pas bien.

Moi : D'accord...

Nous retournons à la voiture. Alors que je m'apprête à sortir, il me retient par le bras, me serre fort dans ses bras et murmure à mon oreille :

Besmir : Je t'aime, Wallah. Tu es la seule, tu as toujours été la seule et tu resteras la seule dans mon cœur. N'oublie jamais ce que je vais te dire maintenant. Ne m'oublie pas. Et sache que, un jour, on se reverra. Mais ce ne sera pas pour bientôt. (il me serre dans ses bras, dépose un baiser sur mon front, puis me fait sortir de la voiture avant de partir en trombe)

Je ne comprends plus rien. De quoi parle-t-il ? Qu'est-ce que c'est que ces histoires ? Je rentre chez moi. Il n'y a personne. C'est normal, mes parents sont chez ma tante et ne reviennent que demain soir. Quant à mes frères, ils sont "au travail", comme d'habitude.

Il est 19h. Je monte à l'étage et enfile des vêtements plus confortables. Cette semaine, j'ai congé, donc pas de cours. Je me pose au salon, entourée de bonbons, pop-corn, Coca... Bref, de quoi bien grossir.

Leonora - "Nous deux c'était écrit"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant