Chapitre 19 - Ermal
- Euh... Je regarde Merita, et elle me fait un clin d'œil en me disant d'y aller. D'accord.
On sort de la salle et on se dirige vers le parking.
Il se pose contre un mur, et je me tiens en face de lui.
Il allume sa cigarette et commence à parler.
Ermal - J'ai largué l'autre.
- Oui, et ?
Ermal - Depuis ce qui s'est passé la dernière fois, je ne fréquente plus de keh (pute).
- Oui, mais tu veux en venir où avec ça ?
Ermal - Je veux vraiment que tu sois ma femme. Juste essaye, et si ça ne marche pas, on divorce. Comme on dit, l'amour vient après le mariage, non ?
- Ermal, tu te rends compte de ce que tu m'as fait vivre, hein ? Tu te rends compte que, par ta faute, mon propre père et mon frère pensent que je suis une pute ? Tu crois que tu vas arriver comme une fleur et que je vais te dire : "Désolé, t'as raison, viens, on se marie" ? Non, c'est trop facile. Je veux que tu me prouves que t'es un homme, que tu me montres que tu veux vraiment m'avoir, et non que tu sois un lâche qui raconte des conneries pour avoir ce qu'il veut, avec des dégâts en prime.
Ermal - Ok, dis-moi ce que je dois faire.
- Bon, pour commencer, demain, tu viendras chez moi et tu parleras seul à seul avec mon père et mon frère. Tu leur diras que tout ce que t'as dit sur moi était faux, que la photo de la meuf sur toi, ce n'était pas moi, nanani et nanana. C'était juste un moyen pour que tu te maries avec moi.
Ermal - Ouais, mais je vais me faire défigurer après, à fou ! Et ensuite, ils voudront même pas qu'on se marie.
- Ça, c'est ton problème. Je te laisse assumer tous les dégâts que t'as causés. Même s'ils ne veulent pas qu'on se marie, faudra que tu persistes, que tu "les harcèles". Maintenant, si tu réussis à surmonter tout ça, tu auras mon plus grand respect, et à ce moment-là, tu seras un homme pour moi.
Ermal - Ok, pas de soucis ! J'assumerai quoi qu'il arrive. Il me tend la main pour conclure un marché, et je tends la mienne et la lui serre.
On décide de rentrer, car il commence à faire froid.
Une fois dans la salle, je m'assois à côté de Merita et lui raconte tout ce qui s'est passé.
Merita - On dirait que notre plan va vraiment marcher. Sourire en coin.
- Oui. Sourire en coin.
Les lumières s'éteignent, silence total. J'attrape immédiatement la main de Merita.
- Oh non, pas encore. En chuchotant.
Merita - Eh si ! Rire.
Je vois deux personnes, qui ne sont autres que Besnik et Bashkim, avec un grand gâteau à mon effigie et des sortes de feux d'artifice à la main, se diriger vers moi.
Les caméras sont toutes braquées sur moi.
Tous - Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Leonora, joyeux anniversaire.
Shumë urime për ty, shumë urime për ty, shumë urime për ty Leonorë, shumë urime për ty.(Oui, j'ai eu droit à deux langues !)
Après ça, ma mère commence à me tirer les oreilles, 18 fois précisément. Mes oreilles me font trop mal maintenant. Puis, elle m'embrasse sur le front.
Maman - Joyeux anniversaire, shpirti jem (mon esprit, même si c'est bizarre traduit comme ça, haha). Sache que, quoi qu'il arrive, tu seras toujours mon gros bébé à moi. Câlin + bisou sur le front.
Je me détache d'elle et souffle mes bougies.
Tout le monde siffle, crie et applaudit.
On mange le gâteau, puis c'est l'heure des cadeaux.
Merita m'a offert un parfum "La Vie est Belle" et un bracelet Swarovski. Ma mère m'a donné 100 euros (que j'imagine viennent de Bashkim et Besnik) et une montre Michael Kors. Besnik et Bashkim m'ont offert le tout nouvel iPhone qui vient de sortir en noir.
Ermal m'a acheté une gourmette en argent avec mon nom, Leonora, gravé dessus, et la date de notre futur mariage, le 27.06.20.., à l'arrière.
[...]
Bref, j'ai encore eu plein de cadeaux, mais il me faudrait au moins trois chapitres pour tout vous raconter.
La soirée continue, et les invités partent un à un. J'enchaîne les bisous et les câlins.
Quand vient le tour de la famille d'Ermal...
Je fais la bise à sa mère, sa sœur et son frère, puis je serre la main de son père.
Enfin, vient le tour d'Ermal. Il me serre la main, mais nos mères commencent à parler.
Sa mère - Comment ça, tu serres la main à ta future femme ? Ce n'est pas une inconnue, que je sache !
Maman - Mais oui, allez hop hop, un bisou !
Je regarde Ermal, et lui aussi me regarde. On éclate de rire. Il s'approche et me fait un bisou sur le front, et non sur la bouche. Un peu de pudeur, mesdames !
Ermal - C'est bon ?
Elles - Beaucoup mieux. Sourire en coin.
Je regarde Besnik, et je vois bien qu'il est énervé. Je ne sais pas pourquoi, mais je lui demanderai plus tard.
[...]
• 01h28 -La soirée vient de se terminer. Merita est rentrée chez elle, mais elle reviendra demain. Je suis en voiture avec Besnik, tandis que Bashkim et ma mère sont dans la voiture de Bashkim.
- Besnik, je peux te poser une question ?
Besnik - ... Vas-y.
- Pourquoi t'es énervé depuis tout à l'heure ?
Besnik - ...
- Allez, parle.
Besnik - Pourquoi t'as laissé Ermal te faire un bisou ? Alors que tu sais qu'il fait tout pour te faire souffrir !
- Il ne veut pas que je souffre. Il veut juste que je sois sa femme.
Besnik - Tu trouves ça normal qu'il aille dire que t'es une pute ? Que t'es plus vierge ? Que tu l'as fait avec lui ?
- Oui, je comprends où tu veux en venir, mais s'il a fait tout ça, c'est pour m'avoir. Tu comprends ?
Besnik - Oui, je comprends, mais pour moi, il a dépassé une très grande limite. Maintenant, s'il veut se racheter pour ce qu'il a dit et fait, qu'il vienne dire toute la vérité. Même si je sais que, même s'il réussit, je ne lui pardonnerai jamais ce qu'il t'a fait.
- Oui, t'inquiète pas. J'ai parlé avec lui tout à l'heure, et il viendra demain. Il est prêt à tout pour me récupérer.
Besnik - Haha, je ne suis pas sûr qu'il ait le courage d'affronter papa et Bashkim.
- Moi non plus, je me suis dit la même chose. Rire On verra bien demain.
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Leonora - "Nous deux c'était écrit"
RomanceÀ dix-huit ans, Leonora, une jeune fille d'origine albanaise, se retrouve à un carrefour tumultueux de sa vie, où les épreuves se succèdent et la mettent à l'épreuve. Entre un amour naissant, les ombres d'un mariage forcé, et la menace d'Ermal, un h...