Chapitre 14 - Menaces

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Camila's Part : 

3 semaines plus tard, ma vie avait considérablement changé. 

Je m'étais installé dans une coloc' plutôt cool avec Dinah et Normani. On avait décidé ça sur un coup de tête, ce que je regrettais déjà après une vingtaine de soirée à n'écouter que du Beyoncé, encore et encore et encore. En dehors de ce désagrément musical, tout allait bien. J'écrivais comme jamais, les notes coulaient à flot, les mots dansaient au bout de la plume comme jamais il ne l'avait fais avant et mon inspiration ne cessait de croitre. Je prenais du plaisir à faire des petites choses au quotidien par moi même, sans avoir Shawn dans les pattes et c'était très agréable. Ces quelques semaines sans lui avaient été une véritable révélation. 

Cela faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi vivante. Mais cela était peut être aussi énormément dû à Lauren. La jolie brune avait passé de nombreuses soirées avec nous, pour mon plus grand plaisir. Elle était d'une compagnie terriblement agréable, toujours très attentionnée envers moi mais aussi envers sa soeur et ma meilleure amie. Depuis notre baiser, il ne s'était rien passé de plus. Enfin presque... 

Un soir, après une soirée un peu arrosée, Dinah et Normani étaient sortis prolonger leur nuit en boite et Lauren avait proposé de rester m'aider à tout ranger, ce qui était plutôt cool de sa part. Jusqu'à ce que je comprenne qu'elle avait une idée derrière la tête. Une fois l'appartement remis en état, elle s'était approchée en quelques pas et m'avait prise par les hanches, d'un mouvement rapide, sec et dominateur à souhait. A quelques centimètres de mon visage, elle avait fermé les yeux, m'envoutant au plus profond, invitant le désir dans chaque parcelle de ma peau. Puis elle avait, trop lentement à mon goût, remonter sa main, le long de mes hanches, mes côtes, mon épaule, mon cou et ma joue pour venir déposer son pouce sur ma lèvre inférieur. Outre le fait que je commençais à tourner de l'oeil par manque d'oxygène et que son parfum m'enivrait tellement que j'aurais pu mourir de plaisir, elle m'avait achevé en laissant ce sourire si sexy traverser son incroyable visage. Vous savez ce sourire, qui part du coin de ses lèvres charnues, lentement, légèrement, puis que contamine le reste de sa bouche délicieuse, faisant remonter ses magnifiques fossettes. J'allais la laisser me déshabiller et faire de moi sa chose, quand elle s'était éloignée d'un coup, me laissant pantelante et trempée, seule dans mon salon après avoir attraper son sac et fermer soigneusement la porte. 

La frustration entre nous deux était telle que nous ne pouvions nous toucher sans déclencher une vague d'électricité dans la pièce. A moi toute seule, j'aurais pu illuminer tout l'état de Floride. C'était un peu dingue. Mais tellement agréable. Lire le désir dans ses yeux était définitivement la chose la plus agréable sur terre et je ne pouvais m'en lasser. Sans bien comprendre ce qu'elle me trouvait, je ne cessais de la teaser et de choisir précautionneusement mes tenues à chaque fois que je pouvais la croiser pour lui en mettre plein la vue. Ce petit jeu était réciproque et plusieurs fois en la voyant débarquer dans l'appart', j'avais failli faire une crise cardiaque. Ce qui faisait beaucoup rire ma meilleure amie bien évidemment. 

Dinah : Je crois que je vais acheter un défibrilateur pour Mila.

Normani : Quoi? Mais pourquoi faire?

Dinah : Pour chaque fois que Lauren apparait. La dernière fois, j'ai bien cru qu'elle nous faisait un AVC tellement elle est restée bloquer sur les fesses de ta soeur dans son jean blanc. Autant de bave c'est quand même bizarre.

Elle cria quand un coussin lui arriva en plein visage, ce qui fit rire Normani aux éclats. Les joues en feu, j'essayais de paraître crédible.

Moi : Tu dis vraiment n'importe quoi ! J'aimais juste bien son jean. 

Dinah *en explosant de rire* : Tu devais sacrément bien aimer son pantalon pour le regarder avec autant d'attention. Tu as du compter le nombre de coutures dessus non?

Moi : Fous moi la paix toi ! 

Normani : Je continue à trouver ça bizarre qu'il ne se passe toujours rien entre vous... Fin' j'veux dire, vous vous plaisez, vous êtes de vraies piles électriques en la présence de l'autre, j'ai bien cru devoir m'interposer physiquement entre vous hier soir pendant le film pour vous empêcher de tremper le canapé, et pourtant vous restez là, à vous chercher. 

Moi : Je sors d'une longue relation et j'ai pas envie de m'engager comme ça avec quelqu'un. Parce que je ne pense pas être prête pour ça. Et Lauren est trop importante pour moi pour que je me lance dans quelque chose, j'ai trop peur de nous briser. 

Dinah : Oh la... Trop de romantisme pour moi ! 

Moi : Ne sois pas jalouse babe, je t'achèterais un chat quand tu seras vieille ! 

Et une nouvelle bagarre commença, comme d'habitude. 

La vie avec ses deux imbéciles étaient incroyablement agréables. Même si elles avaient une vilaine tendance à être légèrement envahissante. 

Il était 21h et Lauren n'allait pas tarder. Rien qu'à cette idée, mon corps entier se couvrit de frissons. Elle me manquait. Je me dépêchais de me refaire une beauté avant son arrivée avec Dinah qui feuilletait un magazine sur mon lit en commentant mes choix vestimentaires.

Quand j'entendis la porte claquée et le son délicieusement grave de sa voix dans le salon, mon sang bouillonna dans mes veines. Elle était là. Je sortis de la pièce, suivit de près par une Dinah excitée comme une puce. Lauren était assise au bar, à croquer dans un tailleur bordeaux, les cheveux attachés, perchées sur des talons pas possible. Les jambes croisées, le regard plongé dans une pile de courrier, souriant aux bêtises de sa soeur, elle était à mourir. A me damner pour le restant de mes jours. Elle leva les yeux et son regard croisa le mien. Quelque chose en moi fondu comme neige au soleil. Son sourire s'agrandit et quelque chose dans son regard changea en me regardant m'approcher.

Lauren : Bonsoir Camila.

Elle passa son bras sur ma hanche et m'embrassa sur la joue. Sa voix était toujours plus rauque quand elle s'adressait à moi. Je me sentais comme une adolescente en chaleur en sa présence, c'en était indécent. Je tentais de garder le pouvoir sur mes émotions.

Moi : Bonsoir Lauren.

Ma voix légèrement trop aigue la fit rire et je mourrais intérieurement. Elle était mon interdit. Je tentais bêtement de résister à l'irrésistible. Mon dieu...

Dinah : C'est quoi ça?

Lauren se tourna vers ma meilleure amie, qui tenait une lettre de son courrier dans les mains. Lauren lui arracha des mains, jeta un rapide coup d'oeil à la lettre manuscrite et finit par la plier et la jeter parmi le reste.

Lauren : Rien de grave, ça arrive tout le temps.

Dinah : Ah bon? Tu reçois des lettres de menaces tout le temps?

Lauren : Je travaille avec beaucoup d'adolescents un peu dérangés qui cherche un responsable à toutes leurs misères, alors oui, ça arrive de temps en temps. Je n'y fais même plus attention. 

En fronçant les sourcils, je pris le courrier et le parcouru rapidement. "Salope", "je te tuerais pour ce que tu m'as fais", "comment as-tu osé me voler ma vie", "tu n'es qu'une trainée", "laisser trainer ton cul comme ça ne t'apportera que du malheur", "je vais détruire ton monde". Okay, creepy.

Moi : C'est quand même un peu inquiétant...

Lauren attrapa le papier d'entre mes mains et enlaça mon cou, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, déclenchant un nouvel incendie sur mon visage.

Lauren : Arrête de t'inquiéter pour moi, je suis une grande fille bébé.

"Bébé"... Je perds la tête. Je tentais d'oublier mon inquiétude, plongée dans le vert des yeux de Lauren. Pourtant quelque chose dans cette lettre m'était familier...

Thérapie. (Camren Fiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant