Chapitre 12

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Hello ! ^^
J'aimerais vous souhaiter une très bonne année 2017 (un peu en retard), et vous remercier de continuer à lire ma fiction, ça me fait super plaisir 😄 Pour cette année, je vais essayer de poster des chapitres plus souvent, parce que sinon, l'histoire n'avancera jamais... N'hésitez pas à donner vos avis ou à faire des remarques en commentaire, ça m'aide ^^
Je vous laisse avec le chapitre 12, bonne lecture 😊


Point de vue de Jenifer

Je m'ennuyai à mourir en attendant qu'un des garde ne daigne se montrer. Meyia s'était endormie, la tête sur l'épaule de son grand frère qui faisait tourner entre ses doigts une petite figurine en bois.
_ Qu'est ce que c'est ? demandai-je, curieuse.
Rydan releva doucement la tête.
_ C'est mon papa qui me la donnée, il l'a faite lui même, répondit-il tout fier. Il dit que c'est un dragon, et qu'autrefois, ils peuplaient nos terres. Apparement, ils sont très gros...
Je me remémorai Smaug qui n'était pas immense -comparé à d'autres dragons de la Terre du Milieu-, et qui pourtant faisait plus de cent fois la taille d'un homme.
_ Très gros en effet... dis-je doucement, perdue dans mes pensées.
_ Quoi ? Tu en as déjà vu un ?! cria presque Rydan ce qui fit ronchonner sa petite sœur.
Il fit une petite grimace en gigotant pour que la tête de Meyia soit à nouveau sur son épaule, et répéta plus doucement cette fois :
_ Tu as déjà vu un dragon ?
_ Euh oui... dis-je incertaine.
Le garçon ouvrit de grands yeux, et je me rattrapai imméditement.
_ Enfin non ! Pas en vrai... J'en ai vu dans...
J'hésitai. Dans un film ? Non... Sur la couverture d'un livre ? Non plus mais c'était déjà mieux.
_ ... sur de vieux parchemins qui étaient à mon arrière grand père.
Rydan parraissait satisfait, je soufflai de soulagement. J'étais vraiment la plus grande gaffeuse de tous les temps !
_ Ils crachaient vraiment du feu ? me questionna à nouveau le garçon.
_ Je crois oui...
_ Et ils étaient vraiment comme ça ?
Il m'avait donné sa petite sculpture, et je la parcourai rapidement du regard, réfléchissant un peu plus à ce que je lui dirais. Je n'avait qu'à citer le film Le Hobbit, il n'en saurait rien...
_ Oui, ta figurine est plutôt ressemblante, enfin d'après ce que j'ai vu...
Je lui rendis et continuai.
_ Selon ce que j'ai lu, un dragon a des crocs pareils à des épées, des griffes comme des lances et ses ailes peuvent s'apparenter à un ouragan.
Rydan me regardait, un peu apeuré par mes propos, mais je ne m'arrêtai pas en si bon chemin...
_ Un dragon fait fondre la peau sur tes os en un clin d'œil. Tu vois, c'est comme un four, avec des ailes. Un éclair aveuglant, une douleur cuisante et pouf ! Tu n'es plus qu'un tas de cendres.
Bon, il n'est pas tombé dans les pommes comme Bilbon -heureusement- mais il n'a plus ouvert la bouche pendant un petit moment.
Je continuais de chercher un plan pour sortir d'ici lorsque des bruits de pas se firent entendre à l'autre bout du couloir. Je tendis l'oreille, les bruits étaient de plus en plus forts : qui que soit cette personne, elle se rapprochait. Je réfléchis alors rapidement à un moyen de l'obliger à ouvrir la porte de notre cellule. Mes yeux parcouraient notre prison et s'arrêtèrent sur Meyia, toujours endormie. C'est alors qu'une idée -pour le moins brillante- me vint à l'esprit.
_ Eh, eh ! appelai-je le garde.
Il s'arrêta devant les barreaux, et je remarquai qu'il avait dans les mains un petit sifflet en bois, chose que je trouvai étonnante pour un soldat.
_ Qu'y a-t-il ?
_ C'est la petite, elle s'est évanouie et impossible de la réveiller ! simulai-je.
J'avais toujours été très douée en théâtre. Rydan me regarda avec de grands yeux, mais il ne dit rien.
_ Depuis combien de temps est-elle comme ça ? demanda le garde visiblement inquiet.
_ Plusieurs minutes...
Il commença à chercher la clé qui ouvrirait la porte.
_ Pourquoi est-elle là ? questionna à nouveau le soldat.
_ Elle et son frère ont rigolé à une moquerie sur le roi, répondis-je en désignant Rydan de la main.
_ Quel genre de roi enferme de jeunes enfants pour un motif aussi stupide, vociféra-t-il pour lui même.
Sa remarque m'interpella, et je me retournai, surprise.
_ Vous n'avez pas l'air d'apprécier votre souverain, commençai-je.
_ Oublie ce que j'ai dit.
_ Mais je ne l'aime pas non plus, alors on pourrait peut être ... s'arranger ?
Il haussa les sourcils, sûrement étonné. Alors qu'il allait répondre, un grognement se fit entendre derrière moi, et je devinai que Meyia venait de se réveiller.
_ Rydan ? appela-t-elle.
Le garçon se redressa et pris sa sœur dans ses bras en me regardant. Je me retournai vers le garde qui fronçait à présent les sourcils.
_ Elle a l'air d'aller mieux... dis-je d'une petite voix, consciente que le soldat avait bien compris que je lui avait menti.
Il tourna d'ailleurs les talons en rangeant ses clés et, prenant peur en voyant que notre chance de s'évader commençait à s'en aller, je lui attrapai le bras à travers les barreaux et tentai de me rattraper.
_ Bon, je vous ai peut être menti au sujet de la petite, mais j'ai dit la vérité pour le reste. Nous sommes ici pour des raisons non valables, et je hais cet imbécile de roi. Et je pense que vous aussi, ajoutai je en voyant qu'il ne disait rien.
Il me regarda fixement, et j'eut l'impression qu'il me sondait, comme pour voir si je lui mentait une nouvelle fois. Finalement, après avoir regardé aux alentours, il ressortit ses clés, et en inséra une dans la serrure. Il la tourna et nous ouvrit la porte. Rydan avait posé sa petite sœur par terre, et lui avait prit la main.
Je lui fis signe de passer devant moi pour sortir, et alors que j'allais quitter à mon tour la cellule, le garde m'arrêta.
_ Faites attention en sortant, d'autres gardes patrouillent, et contrairement a moi, ils sont fidèles au roi. Ah, et si vous vous faites prendre, ajouta-t-il, ne dites pas qui vous a fait évader d'accord ?
J'acquiescai, et il me fit signe d'aller à droite pour sortir. Alors qu'il commençait à partir de l'autre côté, je l'appelai.
_ Vous ne voudriez pas nous accompagner ? Juste le temps que je récupère mes armes et la clé pour libérer mes amis.
_ "Juste" ? sourit le garde.
J'insistai du regard.
_ Bon c'est d'accord, mais après je ne veux plus jamais entendre parler de vous.

J'acquiescai, et après l'avoir remercié, je rejoignis les deux enfants, et le soldat passa devant nous.
Nous avancions doucement et prudemment, passant d'abord la tête à chaque intersection afin de vérifier que les couloirs étaient bien vides. L'homme nous mena jusqu'à la salle de garde, mais y entra seul.
_ Restez là, je viendrais vous chercher quand ce sera sûr, avait-il dit.
J'attendais donc à l'intersection devant la pièce. Les deux enfants étaient tous les deux à côté de moi. Meyia tourna la tête vers moi et me dévisagea de ses grands yeux.
_ Pourquoi il nous aide ? demanda-t-elle.
_ Parce qu'il existe des personnes gentilles, même ici, répondis-je en souriant.
Un bruit de fracas nous interrompit.
Nous nous tournâmes donc vers la salle et vîmes le soldat arriver.
_ Dépêchez vous, je crois que j'ai été un petit peu trop bruyant.
Nous nous précipitâmes dans la pièce où se tenait, évanoui et affalé sur une chaise un autre soldat. Je me tournai vers l'homme qui nous avait aidé, et celui-ci haussa les épaules. Je souris puis fouillai la salle du regard en cherchant mes armes et celle de mes amis. La première que je remarquai fut Andúril, que j'attrapai immédiatement. Heureusement, je n'eut pas à fouiller toute la salle, pour trouver les autres puisque mon arc et mes flèches, l'épée de Yann et les dagues de Théa étaient juste à côté. Je passai mon arc et mon carquois en bandoulière, et après une seconde d'hésitation, donnai les deux dagues à Rydan. A sept ans, il n'avait jamais dû tenir que des épées en bois, et la stupéfaction et la peur pouvaient se lire sur son visage.
_ Ne t'inquiète pas, tu n'auras pas à t'en servir. Je veux juste que tu les tiennes, j'ai les mains prises, le rassurai je en levant les deux épées qui occupaient chacune l'une de mes mains.
Puis je me tournai vers le garde qui guettait devant l'entrée de la salle.
_ Merci beaucoup pour tout ce que vous avez fait, lui dis-je.
_ Tachez de sortir d'ici vivants, ce sera suffisant pour me remercier. Je vais rester encore un peu ici, et j'irai donner l'alarme, nous avertit-il. J'espère que vous serez partis d'ici là.
J'hochai la tête puis le soldat donna à Meyia les clés de toutes les cellules du château ainsi que le chemin à suivre pour sortir d'ici. Après être sûre d'avoir bien compris, je fis signe aux deux enfants de passer devant moi avant de leur emboiter le pas.

Le Retour du MordorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant