Une vengeance à haut risques.

Épilogue (Partie 1)

Février 2016, Paris.

Point de vue de Sarah Duval.

Je marche tranquillement dans le couloir de l'hôtel. Les commémorations étaient à Paris alors nous avons loué des chambres dans ce petit établissement familiale et calme. Trop calme je dirais. Nous sommes rentrés avec Nathan et les autres vers 21 heures, épuisés après toutes les émotions qui nous ont traversés. Cependant, je n'ai pas réussi à fermer l'œil, trop de choses se bousculent dans ma tête. Il est à présent 1 heure du matin et j'erre comme une âme en peine dans les couloirs sombres. J'ai naïvement pensé que cette virée nocturne allait m'aider à trouver le sommeil mais je me suis lourdement trompée. Mes pas me mènent jusqu'à la porte de la chambre de Nathan. J'ai un petit sourire en pensant à la remarque de Julien quand j'ai voulu dormir avec Nathan :

« Non, non, je ne veux pas que vous fassiez de bêtises les enfants, ta mère me tuerai Sarah. »

Il a tendance à être beaucoup trop protecteur avec moi mais il est pire avec Emma alors je n'ai pas à me plaindre. Et puis, c'est agréable de savoir qu'il est là pour prendre soin de moi. D'habitude je n'aime pas lui désobéir, mais là j'ai besoin de sentir Nathan prêt de moi. Pour dire vrai, j'ai peur des cauchemars qui peuplent inlassablement mes nuits depuis que je suis rentrée chez moi. Le seul remède que j'ai trouvé contre cela c'est Nathan. Sa présence m'apaise tellement qu'il m'arrive de m'endormir dans ses bras, comme tout à l'heure dans le taxi qui nous ramener à l'hôtel. Malheureusement, les garçons ont été obligés de me réveiller en arrivant.

Plantée devant la porte de la chambre de Nathan, je me demande s'il dort. Après tout, il est possible que je sois la seule débile à être debout à une heure pareille. J'hésite encore un peu puis je frappe doucement à la porte. Quelque secondes plus tard, j'entends la voix de Nathan demander :

« C'est qui ?

- Sarah, » répondis-je simplement.

J'entends alors la serrure se déclencher et je vois le visage de Nathan apparaître dans la lumière de sa chambre. Ce dernier affiche un sourire à ma vue. Il s'écarte pour me laisser entrer. Il referme la porte derrière moi et m'enlace tendrement.

« Tu n'as pas réussi à dormir ? s'enquit-il.

- Non et je ne suis pas la seule on dirait. »

Nathan me sourit.

« Je suis habitué à avoir des nuits très courtes, alors ce n'est pas vraiment une surprise. Mais toi, qu'est ce qu'il t'arrive ? » me demande-t-il en m'embrassant le front.

Je ferme les yeux et passe ma main droite dans son dos pendant que la gauche agrippe le col du son T-shirt blanc. Ce que j'aime être dans ses bras rassurants, je m'y sens tellement bien. Je me mets à murmurer :

« Je n'arrive pas à dormir parce que je pense à pleins de choses qui tournent dans ma tête. »

Nathan m'embrasse furtivement avant de poser son front contre le mien. Ses pouces caressent délicatement mes joues pâles :

« Quels genres de choses ?

- Je pense à tous ceux qui ne sont plus là et à leurs familles. Je me dis que leur mort est terriblement injuste parce que même si je ne les connaissais pas, je me dis qu'ils ne méritaient pas ce destin cruel. Et puis... »

Je marque une pause. Dois-je vraiment dire cela ? J'ai peur qu'il pense que je suis égoïste, que je ne pense qu'à moi.

« Et puis ? » m'encourage le brun.