Ayden.
— Je... elle se raclait la gorge puis se redressa. Pas moi...
Sans réfléchir davantage je me relève d'une traite et pars le plus vite possible. Elle vient profondément de me blesser.
Je n'ai aucun mot pour décrire la douleur que je ressens lorsque je l'entends prononcer ces mots.
« Pas moi »... Cela résonne véhémentement dans ma tête.
Je sais pertinemment qu'elle n'y connaît rien aux relations et aux sentiments, mais tout de même... Cela reste toujours profondément blessant. J'espérais que depuis tout ce temps, elle aurait une autre réponse à m'apporter qu'un « pas moi » aussi glacial.
Sonia.
Je sais que mes paroles viennent à nouveau de le blesser, les mots que je viens de prononcer lui font un mal fou... Pourquoi j'ai été dire ça ? C'est la vérité pourtant...Je ne peux pas lui mentir, je ne peux pas lui dire ce qu'il aimerait entendre pour lui faire plaisir si moi-même je n'en suis pas certaine, non ? Je me sens bien avec lui c'est indéniable, mais comme je pourrai peut-être l'être aussi avec l'un de mes amis. J'aurais dû lui dire autre chose... Ça me fait de la peine de le voir partir comme ça.
— Ayden attend !
— Fou moi la paix, dégage.
J'allais riposter mais ces mots m'atteignirent. Ces mots provoquèrent une étrange sensation au fond de moi, que je n'avais jamais ressenti auparavant. Je sentais tout d'un coup comme une sorte de vide, une fissure à l'intérieur de moi, comme si quelque chose me manquait.
— Ayden...
Il continuait de partir sans jamais se retourner. Je courus le rattraper, je lui agrippais le bras assez fort pour qu'il ne puisse pas s'en aller. A ce même moment, je le vis essuyer rapidement par le revers de sa manche de son bras inoccupé, son visage. Je le lâchais.
— Ayden tu pleures ?
— Va te faire voir. Et puis quoi encore, tu crois vraiment que je suis une fillette ou quoi ?
— ...
Je l'observais avec attention
— T'es sûr que...
— Oui ! Sors maintenant.
— Ne réagis pas comme ça...
— Pourquoi ça ?
— Tu prouverais que j'ai un mec abruti.
— Que tu as ? Je pense plus que ce soit le cas à partir de maintenant.
— Comment ?
— Tu as très bien...
Je l'interromps en me jetant dans ses bras. Je sais très bien à quoi il joue, il pense que ça ne sert à rien de continuer parce que je ne l'aime pas et que ça n'arrivera probablement jamais. En revanche c'est de cette façon qu'il va se faire davantage de mal, il commence déjà à se renfermer... Je l'avais pourtant averti que ce ne serait pas facile, qu'il ne fallait pas qu'il s'attache trop à moi ou qu'il devrait être extrêmement patient. Ça fait tout juste un mois ! Ce n'est pas suffisant pour moi. Il ne dit rien, il ne fait pas non plus en sorte de me rendre mon étreinte. Je pris alors ses bras et les enrouler toute seule autour de moi.
— Ayden exprime-toi, il n'y a que nous deux.
Il ne dit toujours rien.
— Je sais que je t'ai blessé en te disant ces mots-là. Mais je t'avais pourtant prévenu que ce serait long ou en vain, ça pourrait ne pas fonctionner... J'imagine que c'est très dur pour toi, mais cela ne fait qu'un mois. Crois-tu que je peux tout de suite comprendre les choses, l'ampleur de notre relation et de ce que je ressens pour toi si je n'ai jamais ressenti ça auparavant ?
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Une histoire d'apparences.
Teen FictionDans mon lycée, cohabitent deux espèces animales particulières, ou plutôt deux phénomènes : une intello réservée qui "aime" se faire martyriser, et une insociable qui monte sur ses grands chevaux pour protéger les plus faibles. Tout les oppose, bien...