Sonia.
— Et oui c'est moi : Night le seul et l'unique. Je sais que tu es ravie de m'entendre ma chère même si tu tentes de feindre le contraire. Tu vas l'être encore plus quand je vais t'apprendre que bientôt, tu partiras avec moi en Italie. C'est un beau voyage qui s'annonce non ?
Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire. Il était ridicule, comme si j'allais gentiment accepter et en plus m'extasier. Ayden ne riait pas, s'il aurait pu passer à travers le téléphone et l'étriper sur place il ne s'en aurait pas fait prier.
Night reprit soudain un ton sérieux.
— J'espère que ce rire traduit ton enthousiasme car ce n'est pas une blague. Je désire également te récupérer à mes côtés très rapidement afin de planifier tout ça. Bien évidemment nous n'y allons pas que pour les vacances, tu vas travailler avec moi.
— Oh je vois ! Mais je m'en réjouis déjà d'avance mon cher et tendre Night, avec plaisir bien sûr que j'accepte, ironise-je.
Ayden me dévisagea mais ne dit rien.
— Je vois que tu ne perds jamais ton sarcasme c'est bien, mais rappelle-toi à qui tu as à faire. Ce n'était pas un choix, mais un ordre.
— En fauteuil roulant tu crois sérieusement que je vais t'être utile ? Je ne sais pas ce que tu manigances, mais je ne suis pas apte à faire quoi que ce soit ni à être désirable si c'était de cette façon que tu souhaitais m'utiliser. Une handicapée chez des mafieux ça n'a pas beaucoup de valeur.
— Très juste en effet, cependant tu peux également te reposer à mes côtés. Je t'ai laissé beaucoup trop de temps en liberté dernièrement et je tiens à réparer cette erreur. Je ne compte pas te laisser davantage de rabais. Tu es mienne.
Je sentis le sang d'Ayden ne faire qu'un tour à l'écoute de ses dernières paroles.
— Sonia n'appartient à personne d'autre que moi. Ce n'est pas non plus une monnaie d'échange, notre compromis n'est toujours pas scellé. Ce que tu es en train de faire, ancre te le bien dans le crâne, est un affront envers mon gang et mes hommes. En t'attaquant à elle tu t'attaques à moi.
— Pauvre Ayden... Si tu savais ce que j'en ai à faire de ce compromis de paix. Cela fait bien longtemps que je n'ai aucune estime envers toi ni envers tes hommes. J'étais simplement venu te voir te torturer ou en trouver un moyen et franchement ? Je n'aurais jamais pensé pouvoir trouver pareille occasion. De toute façon, jamais je n'aurais accepté de créer une alliance et d'envoyer une partie de mes hommes pour servir les tiens et ceux des autres. C'est d'ailleurs tellement hypocrite venant de toi, je sais très bien qu'au fond tu rêvais que je refuse ton offre. Toi et moi on le sait très bien Ayden, nous ne sommes pas faits pour nous entendre. Tire un trait sur ta dulcinée, elle fait dorénavant partie de mon gang et m'appartient librement. Sonia je te laisse une semaine pour faire tes affaires sinon...
Il ne finit pas la fin de sa phrase, il raccrocha.
Ayden frappa du poing sur la table ce qui fit sursauter quelques personnes aux tables alentours. J'attrapais sa main.
— Ayden... Ressaisis-toi.
— Me ressaisir ? Sérieusement me ressaisir ? Je...
Je ne le lâchais pas du regard, il se rassit et souffla.
— Il est infect. J'ai été dupe, qu'est-ce que je croyais ? Je pensais qu'en trouvant un terrain d'entente, ou en lui apportant autre chose qu'il le satisfasse pour qu'il te lâche, cela fonctionnerait. Mais non, j'aurais dû m'en douter depuis le début et même bien avant tout ça ! Tout ce dont il rêve c'est d'avoir le pouvoir et le contrôle sur tout. Il voudrait me voir couler, me descendre.
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Une histoire d'apparences.
Teen FictionDans mon lycée, cohabitent deux espèces animales particulières, ou plutôt deux phénomènes : une intello réservée qui "aime" se faire martyriser, et une insociable qui monte sur ses grands chevaux pour protéger les plus faibles. Tout les oppose, bien...