Tu n'avais pas le droit

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NON. NON. Tu n'avais pas le droit de faire ça. Tu n'avais pas le droit de me faire ça. Pendant plus de 3 mois on ne s' est pas parlé, j'en ai souffert, j'en ai pleuré et j'en ai hurlé. Tu me manquais. Au début. Puis tu t'es estompais de mon âme et de mon esprit. Mais jamais de mon coeur, j'ai juste essayé de vivre sans penser à toi. Tu ne méritais pas que mes pensées se tournent vers toi, après tout ce que tu m'avais fais. J'ai appris à t'oublier. J'ai appris à recoudre la cicatrice que tu avais laissé sur mon coeur. J'ai appris à ne plus penser à toi. Et j'ai réussi. J'avais réussi.
Mais en passant cette putain de porte tu as tout détruis. Cette porte représentais ta dernière frontière, mais sans te soucier de quoi que ce soit tu as pénétré dans ma propriété privée. Tu n'avais pas le droit de revenir comme si tout allait bien entre nous alors que rien n'allait. Mais quand je dis rien, c'est rien vu qu'on ne se parlait même plus. Je n'étais plus rien pour toi. Alors pourquoi devais tu continuer à vivre dans mon coeur alors que j'étais déjà morte dans le tien ? C'est une bonne question. Et je me la pose toujours car malgré tout ce que tu m'as fais, je n'arrive pas à te détester. C'est pour ça qu'il fallait que je me porte loin de toi : " loin des yeux, loin du coeur" était ma devise lorsqu'il s'agissait de toi. Je me portais tellement bien sans toi, mais en revenant tel un mort-vivant tu as tout chambouler, tu as brisé toutes les bases que j'avais construis après toi, la cicatrice que j'avais recousu avec beaucoup de mal c'était rouverte lorsque je t'avais vu. Mais en passant cette putain de porte, tu n'as pensé cas toi. J'en ai l'habitude maintenant, tu n'as pas changé et tu ne changera jamais. Mais tu n'avais pas le droit de me faire ça. Tu n'avais pas le droit de me prendre dans tes bras et de me demander si ça aller. Parce que non, ça n'allait pas vu que tu étais là.
Tu es revenu comme une fleure toute gentille en pensant qu'on t'aimait encore. Sauf que tu te trompais. Sur toute la ligne. Tu ne manquais à personne car personne ne te manquait. Sauf à moi. Et oui tu me manquais. Un peu, parfois, quelques jours, quelques heures ou bien quelques minutes mais tu me manquais. Et j'en suis sur que ce n'était pas réciproque. Je te faisais encore vivre dans mon coeur alors que tu étais morte dans tout les autres coeur et moi dans le tien.
Pensais-tu à moi lorsqu'une de nos chansons passait à la radio ? Pensais-tu à moi lorsque tu te souvenais de tes années dans ce lycée ? Pensais-tu à moi autant que je pensais à toi ? Je ne crois pas.
Alors tu n'avais pas le droit de me faire ça. Et de faire style que tout allait bien, alors que je pleurais devant toi, mais tu t'en foutais encore une fois je vais te dire.
En passant cette porte j'étais encore plus perdu par ta faute, parce que j'étais partagé entre deux extrêmes : j'étais contente de te revoir, j'avais envie de te prendre dans mes bras, comme avant. Mais de l'autre côté je voulais te dire mes 4 vérités, je voulais te gifler et je voulais te cracher à la gueule toute la haine que j'avais au fond de moi, depuis bien trop longtemps. En passant cette porte, tu as reveillé le tigre qui dormait. Je n'arrivais même pas à faire comme si tu n'étais pas là, parce que tout simplement j'entendais ta voix et ton rire. J'aurai donné n'importe quoi pour que tu ne sois pas là, et pourtant lorsque tu es parti, mon coeur s' est affaiblie.

L'envol De Mes PenséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant