Le début de l'hiver

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Je viens de me réveiller. Et je me suis mise à pense. A rien. A tout. A la vie, à la mort, au monde. Au temp qui passe et qui fait. A mon chat qui dort. A ce que je vais faire dans la journée. Et je me suis demandé pourquoi avoir changé d'heure ? C'est vrai, il y à une explication par rapport au soleil, mais si on avait pas changé d'heure, on serait toujours à l'heure d'été. Donc il est où le problème ? En plus il va faire nuit plus vite, l'ambiance sera triste, les lampadaires seront allumés 24/24h. Enfin c'est l'impression qu'on va avoir.
J'aime pas changer d'heure, surtout pour passer à celle d'hiver. Pour certains l'hiver c'est la neige, la famille au ski, les chocolats chaud devant la cheminée, Noël...
Pour moi l'hiver c'est un peu pareil, mais c'est aussi le froid incessant que je n'arrive jamais à compler. J'ai toujours froid aux mains ou aux pieds. L'hiver me fait peur. On ne voit plus rien, les couleurs disparaissent, seul reste le blanc, le gris et le noir.
En hiver je pense plus aux sans-abris qui se les gèlent encore plus que moi. Je pense à tout ses gens qui meurent de froid dehors. Alors que nous on est bien au chaud mais on arrive à se plaindre : qui fait encore froid, qu'on n'a pas eu le cadeau qu'on voulait, qu'il n'y a toujours pas de neige ...
Il faut qu'on arrête nos caprices, et qu'on pense à eux, un peu.
On se plaint qu'on a encore froid, mais eux ils ont tellement froid, qu'ils y sont habitué.
On a pas eu les cadeaux demandé, mais eux n'ont sûrement même pas 2€ dans leur poche.
On est en rogne parce qu'il n'y a toujours pas de neige, mais eux sont bien content qu'il n'y en est pas parce que sinon ils auront plus froid.
Mais comme je l'ai dis, l'Homme est égoïste, on pense à eux bien sûr, mais c'est tout. On les plaint, moi la première. Mais sa s' arrête là. Parfois on leur donne quelques centimes dans le gobelet qu'ils nous tendent. Et puis parfois on se dit :" non, je ne peux pas lui donner, il me reste quelques centimes et c'est pour acheter le pain." Et à ce moment on regarde le sans-abri _ qui a toujours une lueure d'espoir dans les yeux, une lueure qui avec l'usure et l'habitude du rejet s' éteint _ et on lui ment en secouant la tête pour lui faire comprendre qu'on n'a rien. On a tellement honte qu'aucun mot ne sort, à part peut être désolé .
Et puis comme je l'ai dis, parfois on se laisse emporter par la folie et au premier sans-abri qu'on croise, on lui donne des sous
( enfin seulement des centimes ) . Et lorsqu'on là fait, on se sent bien. J'aime cette sensation de pouvoir aider quelqu'un. Alors dès que je le peux, je le fais. Surtout en hiver.

L'envol De Mes PenséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant