ALY

Ciudate (Sois prudente)

"L'amour est une folie, mais c'est une folie sublime"
Charles Dollfus

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-Comment veux-tu en finir avec lui?

Je le regardais sans comprendre, tout était flou, j'étais dans un état semi conscient.

- Je ne comprends pas, répondis-je.

- Comment veux-tu qu'il meurt? Tu sais que tout ce qui arrive est de ta faute n'est-ce pas?

- Non, je... oui, je sais.

- Alors? Réponds-moi! Tu sais que c'est nécessaire, tu sais qu'il risque de tout comprendre très vite si tu ne réagis pas, il doit mourir!

Mon esprit tentait de me dire quelque chose, mais je n'arrivais pas à me concentrer. Il s'approcha et me regarda dans les yeux d'un air sévère:

- Ressaisis-toi!

Et tout se remit en place, parfaitement, simplement.

- Je pense que je devrais te donner des doses un peu plus importantes, tu as tendance à oublier qui tu dois être lorsque tu es avec moi. Maintenant expliques moi la suite du plan!

Je réfléchis quelques minutes.

- Je pense qu'on devrait lui demander de s'occuper de ça, de toute façon rien ne pourra nous trahir et ils l'aideront forcément, on ne peut pas risquer de tout perdre, de se perdre.

Il me fit un de ses plus beaux sourires, ceux que j'aimais tant.

- Tout sera parfait, dit-il en me caressant la joue.

Oui, tant que je restais avec lui, tout serait parfait.
Tant que je me concentrais tout irait bien.
Tant que je gardais le contrôle, tout se déroulerait comme prévu, et nous pourrions enfin vivre comme nous l'entendions.

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Alejandro était mon père.
Qu'est-ce que ça changeait pour moi maintenant? À l'heure actuelle rien mais il fallait que je digère la nouvelle.
Il voulait qu'on refasse des tests, mais le connaissant il avait dû faire le maximum pour avoir des résultats fiables, avec des cheveux surement.
Mon père...

- Aly, écoutes je sais que c'est... enfin je sais pas, je ne sais pas, comment tu te sens?

C'était la première fois que je le voyais bégayer, être si peu sur de lui.

- Comme quelqu'un qui a toujours cru que son frère n'était que son frère mais qui s'avère être son père. Comment toi tu te sens?

- Pour être honnête, je préfère que ce soit moi. Marina était...

Il s'arrêta à l'évocation de son prénom.

- Parles moi d'elle Ale, est-ce que je lui ressemble? demandai-je doucement.

Il soupira et me regarda avec un air nostalgique.

- Aly, tu ne ressembles pas à Marina. Tu n'as rien de son caractère, et physiquement non plus je ne vois pas vraiment de ressemblance.

- Maman...enfin elle écrit qu'elle collectionnait les hommes, est-ce que c'est vrai?

Il soupira de nouveau.

- Marina était jeune, aujourd'hui on aurait dit d'elle qu'elle profitait de la vie. Elle a surement changé depuis toutes ces années.

Oui, elle était peut être morte aussi. Je ne savais pas pourquoi cette pensée m'avait traversé l'esprit mais je me rendis compte que c'était peut être vraiment le cas. Il fallait que je lise toutes les lettres, peut être qu'il y avait la réponse.