ALY

Ayúdame Dios mío... (Aide moi mon Dieu)

J'étais entrée dans un profond mutisme depuis quelques jours et Alejandro, Jesus et Diego semblaient perdus. Je savais qu'ils se demandaient ce qu'ils allaient faire de moi, comment m'aider, comment me faire parler. Je savais aussi qu'il ne fallait pas que je reste ici, je devais être aidée, j'étais malade et j'avais peur de le dire à mes proches.

Après avoir terminé la lettre de maman, je n'arrivais pas à y croire. Jesus était mon meilleur ami, même si nous étions en froid parfois et ce depuis toujours.  Comment avait-elle pu me laisser vivre normalement alors que je n'étais pas normale? Elle disait la vérité, je le savais, je la sentais en moi, Lya, forte et dominatrice, je savais qu'elle prenait le dessus parfois et que je ne me souvenais pas de ce qu'il se passait quand c'était le cas. Après cette lettre j'avais décidé de lire la suivante:

" Aly,

Si tu savais à quel point je prie pour que ce soit toi qui lis cette lettre, toi, la bonne personne, généreuse, sincère, aimante, douce, attentionnée, vivante, pure, mi angelita.

Tu dois te demander pourquoi je n'ai pas pris la décision de te faire hospitaliser comme le suggérais le Dr Patterson. Je savais que tu étais assez forte pour surmonter ça, tu es la plus forte Aly, même si maintenant tu dois penser le contraire, tu dois m'en vouloir aussi, mais regarde comment tu as vécu tout ce temps!

Regardes comme tu es devenue une magnifique jeune femme, intelligente, humble, sincère, brillante et d'une beauté sans nom. Regardes comme tes frères comptent sur toi et t'aiment. Regardes comme toutes les personnes qui t'entourent tiennent à toi et t'admirent.

Regardes comme tu vis et comme tu as le dessus Alyssa, regardes, c'est tout ce qui compte, si tu as réussi toutes ces années, tu pourras continuer toute ta vie.

La seule chose que tu devras faire pour réussir, c'est continuer à éviter Juan, même si c'est ton père biologique, tu ne dois pas l'approcher, il attire les mauvaises parties de toi et tu vaux beaucoup plus qu'elles, tu es plus forte qu'elles et tu les domineras toujours Aly, toujours"

Après cette lettre j'avais arrêté, et j'avais rangé les quatre dernières pour ne pas avoir à connaître la suite de mon histoire. Je voulais parler de tout ça, parler de mon problème, je voulais parle à Lya pour qu'elles me disent tout ce que j'avais fais sans le savoir. Je ne sentais qu'elle, je ne sentais pas Saly... Au fond, je savais que j'avais dû faire des choses horribles, je le savais mais surtout je sentais que tout allait remonter à la surface et que je ne le supporterai certainement pas.

J'étais sortie de ma torpeur lorsque j'avais senti les bras de Sisqo autour de moi.

- Aly...

J'avais senti mon coeur battre à nouveau et je m'étais laissée envelopper par son odeur.

- Aly, parle moi, qu'est-ce qui ne va pas?

Ale avait dû l'appeler et il devait être vraiment désespéré pour le contacter. Je me retournai pour lui faire face et plongeai dans son regard. Est-ce qu'il m'aimerait autant en sachant que j'étais folle? Est-ce qu'il m'abandonnerait? Qui voudrait d'une fille folle à lier comme petite amie? D'ailleurs je risquais d'être un danger pour lui, maman pensait que j'étais assez forte, mais je savais que Lya prendrait le dessus si elle le voulait et je ne pourrais rien y faire.

- Est-ce que tu m'aime Sisqo?

- Je suis fou de toi Aly, peu importe ce qu'il se passera, je suis là pour toi, je ne te laisserai jamais tomber.

- Même si tu apprends que je ne suis pas celle que tu crois?

- Je t'aimerai quoi qu'il arrive Aly, tu es tellement forte que je peux m'accrocher à toi pour traverser n'importe quelle épreuve, je l'ai su dés que je t'ai vu le soir de ton anniversaire, j'ai su que c'était toi.