Dejame hacer Aly (Laisse moi faire Aly)

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Je me réveillai dans un état second, comme si j'avais pris la cuite de ma vie la veille. Je regardai l'heure et vis qu'il était plus de dix heures, j'étais en retard pour le travail et Mario allait me prendre la tête. Je pris une douche rapide et m'habillai avant de descendre.

- Aly?

Mes frères étaient tout les trois là et avaient des têtes à faire peur.

- Qu'est-ce qu'il se passe? demandai-je.

Ils me regardèrent surpris et Alejandro s'approcha doucement.

- Où tu vas Aly?

- Je vais travailler, Mario va me faire bosser trois fois plus si je suis plus en retard!

- Assieds toi Alyssa, dit-il en me prenant la main.

Diego et Jesus me regardaient comme si j'allai faire une bêtise.

- Il y un problème? Vous me faites peur...

- Tu ne te souviens pas? me demanda Diego.

Me souvenir? De quoi parlaient-ils? Leurs yeux étaient rivés sur mes bras ou mon corps et mon visage, je ne savais pas trop et je vis alors plusieurs griffures.

- Qu'est-ce que...

Je regardai de nouveau mes griffures et je me souvins de la nuit dernière. J'avais tué mon père, j'avais tué mon père? Non, c'était impossible...

- J'ai... Non, j'ai... Non...

- Aly, calmes toi, calme toi, tout ira bien, nous sommes là, dit Ale en posant ses mains sur mes épaules.

- Me touches pas! hurlai-je. Je vais aller en prison, je dois y aller Alejandro... J'ai... C'est un meurtre, je sais pas ce que... Je vais aller me rendre.

- Tu ne feras rien du tout Aly! Il t'a agressé, tu t'es défendue, c'est ce qu'il s'est passé! Le reste ne compte pas, tu ne vas pas aller en prison! Tu es ma fille Aly, tu n'iras pas en prison, c'est hors de question! Entendido? Nunca!

- Aly, on te protègera quoi qu'il arrive, maintenant remonte te reposer, tu es sous le choc, ajouta Diego.

Il me raccompagna dans ma chambre et m'aida à m'allonger.

- Alyssa, je sais que c'est difficile, que tu te poses beaucoup de questions, que tu es désorientée, mais jamais on ne t'abandonnera, jamais.

- Diego?

- Oui?

- Est-ce que vous m'aimerez toujours?

Il me regarda étrangement et me prit dans ses bras.

- Tout le monde t'aimera toujours Aly, tu es notre petit ange.

Il sortit de la chambre en refermant la porte. J'avais tué Javier, mais je n'étais pas seule, j'en étais sure, je n'étais pas seule... Qui était avec moi alors? Mon cerveau refusait de se souvenir et je ne voulais rien forcer, je n'étais pas prête. Les lettres, il fallait que je lise la suite des lettres que maman m'avait laissé. J'ouvris précipitamment la boîte et pris la suivante, la cinquième lettre:

" Mi angelita,

Tu dois surement m'en vouloir, et je comprends. Je t'ai caché beaucoup de choses, mais je l'ai toujours fais dans ton intérêt, toujours...

Après avoir menti à Juan et que Javier m'ait quitté, je me suis posée beaucoup de questions. Est-ce que je faisais la bonne chose? Est-ce que les conséquences ne viendraient pas plus tard, à ton adolescence par exemple? Est-ce qu'il fallait que je te dise la vérité pour mieux te préparer à ce qui pourrait arriver? J'ai imaginé beaucoup de scénario, et tous me faisaient peur, mais je savais qu'avec tes frères présents pour toi, les choses iraient bien. Ils étaient tellement aimants, protecteurs et attentionnés avec toi que mes inquiétudes ont diminués. Je savais que c'était compliqué pour Jesus, il était juste avant toi et tu prenais beaucoup de place dans la famille, mais je lui ai expliqué son rôle de grand frère et je pense qu'il a compris.

ALYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant