La fuite

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Une fois sortie, elle voit sa sœur inquiète qui semblait la chercher avec Philip. Celle-ci voit Caroline toute décoiffée. Elle se dirige en courant vers sa sœur en la serrant fort.

-Alors c'est toi la jeune femme que tout le monde dit était avec le comte. Oh ma pauvre sœur, si je savais. Mais crois-moi il paiera cher pour le mal qu'il t'a fait.

-Clara, c'est urgent je ne peux plus rester ici, il est dans tous ces états.

Elles se dirigent vers la sortie où une voiture finit par arriver pour les ramener. Dans la voiture Clara se mettait à insulter Ernest de tous les noms, jurant qu'elle est prête à l'envoyer en justice pour ce qu'il a fait à sa sœur.

-En justice?

-Oui, il a tenté de te violer et ça c'est un acte criminel qui mérite la prison.

-Violé? Mais de quoi tu parles, ce n'est pas ce qui s'est passé !

Clara commence à froncer des sourcils, elle ne comprend plus ce que sa sœur a véritablement vécue.

-Caroline, t'as lâché un cri de frayeur entendu dans tout le château, un homme t'a vu à moitié nue dans les bras d'Ernest. Tout le monde chuchote l'agression de la chambre verte. Si ce n'est pas un viol, alors c'est quoi?

Caroline, ne semblait plus contrôler ce qui vient de se passer. Elle ne pensait pas que cette vengeance irait si loin. La seule chose qu'elle voulait c'est l'humilier à tout prix. Mais elle n'a pas pensé à l'après vengeance.

Prise de remords et fatiguée par cette vengeance qui est allée beaucoup trop loin, Caroline décide de lui dire la vérité.

-Non, Clara tu te trompe c'était lui la véritable victime. J'ai tout mis en œuvre pour créer le plus grand scandale de la soirée pour ternir son image, car il a joué de moi durant son séjour au Portugal. Maintenant je me sens mal pour lui, même si je le crains, car je n'ai jamais vu autant de colères chez un homme.

-Quoi? Tu es sérieuse.

Caroline hocha la tête, sans dire un mot de plus, par honte de ce qu'elle vient de faire. Parfois sa colère est tellement forte qu'elle peut faire des gestes irréparables.

-Alors dans ce cas, tu as bien raison de le craindre ma chère. Crois moi c'est un homme très puissant et il te le fera payer. J'aurais dû le savoir depuis le début que tes intentions étaient mauvaises en voulant t'aventurer dans cette société. Bon! Ce problème est plus grave que je le pensai. Philip quel conseil me donnerais-tu. Dit-elle en se tournant vers Philip qui semblait encore plus nerveux qu'elles. Ils les regardaient en se demandant bien comment il a fait pour fréquenter ces deux là qui semblent finalement  être de vrais Bandidas. Il n'a pas envi d'avoir un lien avec ce scandale. Son image est tout ce qu'il a pour rester dans cette société.

-Ces gens sont bien plus puissants et dangereux que tu le pense. Je te conseil de ne plus rester en ville. Partez au plus vite avant que ses agents vous retrouvent et croyez-moi à ce moment la situation sera entre leurs mains et il sera inutile de les poursuivre ou engager un avocat. Dans ce monde, ce comte peut avoir ce qu'il veut, mais vous aurez peut être une chance si vous retournez à Séville chez votre mère et ensuite contactez un avocat. Allez à l'hôtel prendre vos affaires au plus vite. Ensuite, allez à l'aéroport pour prendre le premier vol vers l'Espagne. Désolé, mais je ne peux plus rester avec vous, je vous dépose à l'hôtel, mais après on ne se connaît plus.

Clara s'attendait bien à ces paroles de la part de Philip. C'est toujours comme ça ici. Quand t'es riche et t'as une réputation de renom, tout le monde se colle à toi comme des moustiques. Mais au moindre scandale ils te fuient, comme la peste. Elle préfère le laisser en gardant malgré tout une bonne attitude.

-Oui je comprends Philip, merci et désolé pour la soirée.

Elles descendirent devant leur hôtel et la voiture s'en allant à l'instant même.

Dans la chambre d'hôtel,  elles couraient dans tous les sens. Caroline, enlevait sa robe et la mit en boule pour la rentrer dans sa valise, qui heureusement n'était pas encore déballée. Elle mit un jean avec un pull blanc en remplaçant ses escarpins par des  Converses blanches. Sa sœur finit elle aussi par se préparer et elles courent vers la sortie pour prendre l'ascenseur. Décidément cet hôtel n'est vraiment pas de tout repos. Caroline, venait de se rendre compte qui pour la première fois elle vient de rester pendant moins de 10h dans un pays. 2 heures plus tard, elles sont déjà dans l'avion qui les amène vers l'Espagne.

Arrivées le lendemain à Séville, sa mère les accueille devant la porte de la grande demeure d'un style andalou. D'un air soucieux elle arrive pour les embrasser.

-J'espère que vous allez bien mes filles. Oh, Carolina j'ai entendue ce que le comte t'as fait, décidément on ne peut faire confiance à personne. Ne t'en fait tu es sous ma protection ici et je ne le laisserai plus jamais t'approcher.

-Calme-toi maman, c'était plutôt lui la grande victime dans l'histoire. Quand elle te disait qu'elle avait envie d'aller dans des événements mondains avec moi. Ce n'était pas pour mieux intégrer cette société, mais c'est pour retrouver Ernest et se venger de lui pour ce qui lui a apparemment fait au Portugal.

-C'est vrai, dit-elle d'un regard sévère en se tournons vers Caroline.

Ne sachant quoi dire et prise de culpabilité elle décide de regarder ailleurs.

-Bon montez vous reposez dans vos chambre, pendant que je vais réfléchir à ce que je vais faire.

Les filles s'en allérent tandis que Katia se dirigeait vers la cuisine. Désespéré elle bouge ses mains vers le haut en regardant le plafond, comme si elle implorait le ciel.

-Oh señor qu'est-ce que j'ai fait pour avoir une fille aussi terrible.

Au-delà des apparences (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant