Sombre calme

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Dean vient voir Caroline assise au bar en compagnie de sa soeur. Il avait le visage grave. Quand elle l'apercoit elle savait que quelque chose n'allait pas.

-Ernest veut te parler. Dit-il en lui tendant son téléphone.

-Ernest? Dit-elle apeuré de l'entendre.

-Caroline, tu prend ta veste et sort de cette foutue place. Un de mes gardes t'attend devant la porte. Si tu ne le fais pas je viendrai moi-même te chercher. Dit-il d'une voix si calme qu'elle devenait presque effrayante.

Il lui raccroche au nez.

-Ça va? Demanda sa soeur qui la voit affolé.

-Non, c'est Ernest. Je dois absolument retourner à la maison.

Caroline prend sa veste en cuir et s'en va.

-Faut pas la laisser s'en aller comme ça. Dit Clara en tentant d'aller la rejoindre.

Dean la retient.

-Mais lâche-moi Dean.

-Clara ta soeur est dans une très mauvaise situation. Je n'ai rarement vu Ernest hors de lui. Laisse-là partir, tu ne ferai qu'empirer les choses.

Caroline sort de l'immeuble. Une flopée de paparazzis l'entoure. Aveuglé par les flashs, elle se cache le visage. Un homme la prend par le bras pour la sortir de là. C'est un des garde que Clara a failli frapper tout à l'heure avec la voiture. Elle courait avec lui pour aller se réfugier dans une voiture. En entrant, Caroline se faisait continuellement photographier par les paparazzis collés aux vitres de l'auto. Quand le chauffeur démarra ils s'éloignèrent et celui-ci partit à toute vitesse.

Retourné à Chelsea, la rue était tranquille. On peut même dire paisible. Personne ne pouvait prédire que quelque chose de grave allait se produire.

Entrant dans la maison, Bill vient l'accueillir froidement.

-Caroline, montez. Monsieur vous attend dans son bureau.

Il partit avant même qu'elle lui dise un mot. Bill n'avait pas l'audace de lui dire, combien cette journée était à cause d'elle la pire de son existence.

-Je vais vous accompagner dit le garde d'une voix grave. Veuillez me suivre madame.

Cette peur que Caroline tentait tant de dissimuler durant la soirée surgit. C'était bien plus qu'une peur, c'était une panique, une phobie du comte.

À la porte du bureau le garde frappe deux fois d'un coup sec. Il sembla aussi nerveux qu'elle.

"Entrez" dit-il d'une voix sombre.

Le garde ouvre la porte pour la laisser entrer. Il referme tout de suite en la laissant à son triste sort.

Ernest était de dos regardant la fenêtre.
Son chemisier était semi déboutonné et ses manches retroussées, comme s'il allait se livrer à une bagarre.

-Caroline, tu sais qu'ici il y a des consignes très simples à suivre. Tu le sais n'est-ce pas?

Dit-il d'une voix dure en essayant de maitriser sa colère.

-Ernest laisse moi t'expliquer! Dit-elle en essayant d'apaiser cette atmosphère glaciale qui régnait dans la pièce.

Ce dernier se retourne le visage inexpressif, il semblait sans âme.

-Qu'est ce que tu veux m'expliquer? De m'avoir humilié devant tous les gens que je connais à Londres? C'est ça? EXPlIQUE! dit il en la prenant brutalement par ses épaules

-Ernest lâche-moi, tu me fais peur. Dit-elle à voix basse

-C'est ça! Maintenant tu m'écoute, tu fait moins ta maline. Je ne veux plus entendre quoi que ce soit à propos de toi. T'as comprit? Elle reste silencieuse.
EST CE QUE T'AS COMPRIT? Son visage était à quelque millimètre du sien et sa voix la rendait sourde.

Une larme coule sur la joue de Caroline.

Il la relâcha en la lançant violemment sur le canapé. Puis il s'en va en claquant si fort la porte que le cadre accroché à coté se brisa.

Au-delà des apparences (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant