Séville

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6h du matin Séville

En sonna à la maison des Marquez.

-Qui a l'audace de venir sonner chez nous à cette heure-ci? Se demanda Katia.

En ouvrant la porte elle voit avec stupeur Caroline et Martha devant la porte.

-Mais que faites-vous là?

-Elles vont restez chez vous pendant un temps. Dit Heidi qui se trouvait à coté d'elles. Pardonnez-moi, je n'ai pas eu le temps de me présentez. Je suis Heidi l'assistante de Caroline.

-Enchantez dit Katia qui essayait de garder sa politesse face à cette mauvaise surprise. Vous restez avec nous?

-Oh non, je suis seulement ici pour m'assurer que Caroline est bien arrivée chez vous. Sinon je ne reste pas, car apparement je stresse trop madame.

-Ah bon, dit-elle en regardant sa fille qui avait l'air fatigué avec ses yeux cernés.

-Bon je vous laisse, j'ai un vol dans une heure. À bientot!

-À bientôt Heidi! Dit Katia qui espère que ce bientôt sera assez tôt.

Martha et Caroline entrent dans la maison.

-Tu peux me dire ce que tu fais là? Cela fait à peine un mois que tu t'es marié.

-Katia laissez vos commentaires de côtés. Caroline est très faible, le médecin a dit qu'il faut la laisser tranquille.

-Et qu'aurais t-il bien put se passer de si grave pour qu'elle revient ici?

À ce moment Caroline enlève son manteau. Katia voit qu'elle a fortement maigrit. Sa robe flottait sur elle.

-Oh ma chérie, mais c'est effrayant regarde toi. Qu'a t-il pu te faire pour que tu deviens comme ça? Vient avec moi tu me racontera tout à table. Dit elle en prenant Caroline dans ses bras pour l'accompagner au salon. Martha dit à Roberta d'aller couler un bain et va préparer un thé.

Quelques heures plus tard Caroline se trouvait entrain de déjeuner avec sa mère et sa soeur. Celles-ci étaient sidérés quand elles apprirent la brutalité d'Ernest envers elle.

- Quel sale type ton mari? J'avais bien raison de m'inquiéter pour toi. À ta place je divorcerai sur le champs! Dit Clara en pointant son couteau sur la table en bois, comme si elle s'apprêtait à aller au champs de bataille.

-Mais non Clara! Répondit sa mère, Caroline n'ira pas jusqu'à là. Elle va juste faire une pause en espérant que cela va servir de leçon à Ernest.

-Non, mais tu rigole maman? Mais regarde là, elle peut à peine se tenir debout. Quelle femme accepterai d'être traité, comme ça?

-Beaucoup de femmes! En plus, que ferait elle si elle divorce et reste ici sans un sous? En tout cas, ne compte pas sur moi pour te sauver Carolina. J'ai fait mon maximum avec toi.

Caroline se lève elle jette sa serviette sur la table et s'en va.

-Mais qu'est- ce que tu fais? Assis-toi tout de suite! Tu dois manger pour reprendre de l'énergie.

-Et pourquoi à quoi ça pourrai me servir? À continuer de vivre cette vie de merde? Dit-elle.

Celle-ci sort de la salle. Dans sa chambre, elle se jette sur son lit pour pleurer. Elle enfuit sa tête dans le coussin pour que personne ne l'entende , comme si elle avait honte de son état.

Sa soeur arrive, elle la voit effondrée sur son lit. Celle-ci se sentait si mal quel alla la réconforter.

-N'écoute pas ce que maman dit. Elle ne détient pas la vérité.

Caroline lève sa tête et tente d'essuyer ses larmes avec ses mains.

-Carla, tu ne comprends pas. Je déteste ma vie. Je n'arrive plus à vivre.

-Je sais Caroline... J'ai une idée, Enrique revient demain de Montréal. On pourrait partir en voyage.

-Ernest le saura! Je le connais il sait tout.

-Mais non en ira dans un endroit discret et calme. Seulement le temps que tu te repose et que tu passe à autre chose. Ça m'étonnerai qu'il dise non à ça.

-On verra dit-elle d'un ton pessimiste.

-Mais oui tu vas t'amuser. Quand on a rien à perdre on a tout à gagner. De toute manière ça m'étonnerai qu'Ernest t'approche, après la scène que tu leur a fait hier. Martha m'a dit que Daisy a crue que tu été morte.

Un sourire se dessine sur les lèvres de Caroline. Elle trouvais ça amusant qu'un simple évanouissement a fait paniquer ces gens.

-T'as vus tu recommence à sourire. Bon, maintenant va te laver le visage et retournons à table. Ensuite, on sort ce soir. Dit-elle en prenant Caroline de la main pour la tirer du lit.

Le soir, elles partirent dans un petit Bar pas loin du quartier Triana de Séville. Assise autour d'une table avec des amis à Clara. Elle buvait  un verre de Rebujito en regardant un spectacle de danse flamenco.

Caroline était submergée par cette danseuse de flamenco portant une robe rouge à godets et tenant des castagnettes dans ses mains. Elle dansait avec passion, violence et soudain ralentissait avec mélancolie.

-Elle est magnifique n'est-ce pas dit Diego un ami de Clara.

-Oui, elle a l'air d'une colombe qui se débat pour sortir de sa cage.

-C'est le but de cette danse elle exprime
le besoin de liberté et d'indépendance. On raconte qu'il y a longtemps en Andalousie, les gitans n'avaient plus le droit d'être un peuple nomade. Emprisonnés dans la sédentarité, le Flamenco les a permis d'exprimer leur tristesse de ne plus pouvoir être libre. C'était un outil de survis face à ce monde.

Une larme coule sur la joue de Caroline.

-Ça va? Demanda l'homme.

-Oui, je vais bien. Excuse-moi je dois m'en aller je suis fatigué dit-elle en prenant son sac.

-Mais il est que 1h du matin. La soirée vient juste de commencer. Restez!

Caroline sort précipitamment.

Clara la voit s'en aller.

-Excuse là Diego. Elle est perturbé ces derniers temps. Je te raconterai ça un autre jour. Dit-elle en l'embrassant.

-Je comprends, Clara. Allez Holà!

-Holà Diego, prend soin de toi.

Au-delà des apparences (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant