Chapitre II : Laissez-moi tranquille

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Partie 2 : 

Mark


Ce type est un fou !Je ne sais pas ce qui m'a retenu de ne pas lui mettre la raclée de sa vie ! J'ai  préféré me concentrer sur Léa et en entrant chez elle, le canapé me semblait être le meilleur endroit pour qu'on se pose tous les deux et qu'elle se calme. J'ai fini par la déposer sur son lit et l'ai recouverte d'une couverture. Elle a pleuré silencieusement pendant un bon moment dans mes bras, puis a fini pars'endormir contre moi. 

Je n'ai pas osé bouger, de peur de la réveiller. Mais, au bout de quelques heures, j'ai préféré qu'elle récupère correctement dans sa chambre. Ça a dû être une sacrée épreuve pour elle. Ses yeux se sont voilés de peur à la seconde où il s'est jeté sur elle. Je me félicite encore mentalement d'avoir voulu la rattraper pour qu'on s'explique à propos de notre conversation dans la voiture. Sans ça, je ne sais pas ce qu'il serait advenu d'elle. Toutes mes idées saugrenues sur cette femme ont disparu à la minute où j'ai compris qu'elle était suivie. Pressant le pas pour éviter qu'elle ne soit seule trop longtemps, j'ai entendu sa conversation avec son agresseur.

 Je n'ai pu qu'admirer sa réponse courageuse et mon sang n'a fait qu'un tour. Hors de question que qui que ce soit s'en prenne à elle. Une réaction vive qui ne me ressemble pas. J'ai mis en application mes apprentissages restés secrets des trois dernières années. Cela m'a prouvé que la pratique est mon essence, ma source d'énergie.

— Mark ?Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

— Il y a eu un problème Nyna. Depuis combien de temps vivez-vous ici ?

— Environ cinq ans pour ma part, deux mois et demi pour Léa, pourquoi ?Enfin, Mark, tu me fais peur !Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Léa vient de se faire agresser par...

— Quoi ?me coupe-t-elle, effrayée. Mais elle est où là ?Et comment va-t-elle ?

— Calme-toi, elle va bien, elle dort. Elle a été assez éprouvée, il faut qu'elle se repose. Je compte sur toi pour veiller sur elle. Et verrouille bien la porte d'entrée.

— Tu penses que... ?

— Non, il ne reviendra pas, les flics s'en occupent. Par contre, il va falloir qu'on trouve une solution pour Léa, je m'en charge. Je t'appelle demain matin.

Je pose un baiser sur sa joue et lui presse le bras pour la rassurer. Je sors de l'appartement et attends d'entendre le bruit du verrou avant de m'engouffrer dans l'ascenseur. Je connais ce genre de type, il ferait tout pour un peu de fric afin d'assouvir ses addictions. Ça m'étonne tout de même qu'il traîne dans ce genre de coin de Miami. D'habitude,on les croise souvent vers les quartiers sud. Mais il n'y a pas de règle, c'est bien pour ça qu'il faut que je trouve un moyen pour que ça ne se reproduise plus. Je rentre dormir un peu.

 Ma nuit est de courte durée, impossible de trouver le sommeil. Je suis contrarié par les événements d'hier, enfin de tout à l'heure.Je descends à la salle de sport de l'hôtel, pour tenter de me vider un peu la tête. J'y reste tout de même deux heures, il est huit heures quand je reçois un SMS de Kaleb, puis de Nyna.


De Kaleb :

Je viens de lire ton message, j'espère que Léa tient le coup?Ton idée est la bonne, j'en parle à Jack tout de suite. On déjeune ensemble ce midi pour régler les derniers détails?

De moi à Kaleb :

Ça marche, à tout à l'heure.

De Nyna :

LITTLE RUSK (Petite Biscotte)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant