/~Renaissance~\

/~Chapitre 5~\

Je sens son regard sur moi et cela me déstabilise. Je remarque que mon pull et bien arracher au niveau des coudes. Heureusement pas assez pour que je sois obligé de l'enlever. Mes blessures me piquent mais j'ai l'habitude. Je contemple maintenant mes mains et essaye de les cacher du mieux que je peux.

Après ce cours j'ai étude je vais pouvoir sortir et rentrer à mon petit chez moi. Quand la sonnerie sonne je me lève vite, trop vite et je me rappelle trop tard du coup que j'ai reçu dans le ventre. Je mords discrètement mon poing et sort en direction des toilettes. Je pénètre dans une des cabines et soulève mon tee-shirt. Le centre de mon ventre est légèrement bleu mais je sais bien que ça aura changé de couleurs d'ici ce soir.

Je sors des toilettes et me dirige vers la sortie. J'entends des pas me suivre, je sais qui c'est, je sais que c'est Lui. Je ne me retourne pas mais il continu de marcher derrière moi. Arriver vers le buisson de tout à l'heure je frémis en effleurant mon ventre et je ne sais comment ni pourquoi je me retourne, essouffler comme si je sortais d'un cours de boxe.

Je ne dis rien mais je reste là, immobile devant Lui. Il essais de capter mon regard mais je regarde mes pieds comme si c'était la seul chose qui pouvait me sortir du merdier dans lequel je me suis foutue en me tournant !

Aucun de nous deux ne parles mais cela n'a pas l'air de le gêner, moi si.

Je pose doucement une main sur mon ventre et grimace discrètement, mais apparemment pas assez discrètement car il fait un pas en avant en diminuant la distance qui nous sépare. En le voyant si proche de moi je panique, mon sang ne fait qu'un tour, je me retourne. Comme à chaque fois je veux partir, je veux fuir, mais il me retient. Cette fois je ne veux pas me retourner, je ne veux pas qu'il sache quoique ce soit sur moi.

Il me lâche le poignet, mais aussitôt reprend mon avant-bras. Endroit de mon corps fragile au toucher... Mes blessures qui doivent dater du début de semaine son encore boursoufler et n'ont pas totalement cicatrisées. Je lâche un petit cri aigu. Je ne veux pas rester avec lui une minute de plus. Il pourrait à cet instant, découvrir des choses que je veux cacher, alors je me débats, ça me fait mal car mes coupures se frottent à mon pull mais je n'ai pas le choix, c'est la seul solution pour me dégager de son emprise. Quand j'y arrive enfin, des larmes perlent aux coins de mes yeux à cause de la douleur.

Je n'attends aucune réaction de sa part et marche rapidement, faute de ne pas pouvoir courir à cause de la douleur encore bien présente au niveau de mon ventre.

Une fois arrivée au foyer je rentre directement dans ma chambre et je me dirige dans la salle de bain, j'enlève mon pull. Le constat ne m'effraie pas plus que ça. Pour mes avant-bras j'ai l'habitude d'avoir cette sensation de brûlure toujours présente. Je le passe tout de même sous l'eau froide afin de soulager un peu la douleur puis je m'occupe de mon ventre. Je n'ai pas de pommade pour les bleus alors je me contenterais d'un sac de glaçons. Il est déjà 16 h alors je décide de m'atteler à la tâche « devoirs ».

Point De Vue De Lui

Bordel ! Pourquoi je me sens obliger d'être auprès de cette fille ? Elle est vraiment bizarre, surtout distante en fait. Je me pose dix mille questions : Pourquoi ne parle-t-Elle à personne ? Pourquoi Elle prend cette mine effrayée quand elle est proche de moi ? Pourquoi Elle ma gifler la dernière fois ? Pourquoi s'est-Elle arrêter vers ce buisson ? Que lui est-il arrivé pour qu'Elle affiche cette douleur quand Elle a effleuré son ventre ? Et surtout pourquoi c'est Elle débattu aussi violemment quand je lui ai saisi l'avant-bras ?

Cette fille a le don d'éveiller ma curiosité. En règle générale si les filles ne sont pas tout de suite réceptives à mes petites pointes d'attention je passe à une autre cible. Mais Elle... Je sens qu'Elle cache des choses et que si personne ne lui vient en aide elle ne survivra pas. Je ne sais pas d'où je sors tout ça mais je le pense vraiment.

Ma petite poupée de chiffons au yeux vairons, si petite, si fragile et si frêle. Je pense à toi nuits et jours.