/~Chapitre 1~\

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 Lundi. Jour que je déteste le plus, c'est la fin des grandes vacances. Aujourd'hui je vais devoir retourner en cours après cet été passer au foyer. Ici je ne suis pas obligée de parler de mes problèmes, ni de parler a qui que se soit en fait. J'ai pu accéder au foyer en leurs disant que mes parents étaient morts, ils ne m'ont pas demandé plus de détails sur ma vie privée et je leurs en suis reconnaissante.

J'ai passé près de deux enfermée dans mon mini-studio à m'occuper de façon et d'autres, sans parler à personne et en refusant toute sorte de visite. Je ne me rendais jamais aux repas par peur du regard des autres et surtout par peur de croiser quelconques garçons. Je mangeais des plats préparés, réchauffés au micro-onde que j'achetais dans la supérette en face du foyer grâce à l'argent que j'avais mis de côté par précaution.

Ce matin je me lève difficilement, j'ai encore mal dormi a cause de ce foutu cauchemard.

*FLASH BACK*

Un homme sans visage me plaque contre le mur et met sa main rugueuse sur ma bouche pour étouffer mes cris de détresse.

Des ombres sont en cercle autour de moi et me lancent des regards effrayants, j'ai peur, tellement peur.

Ils me lancent des rictus pervers qui en ferait frémirent plus d'un.

Ils sont maintenant deux sur moi à arracher mes vêtements avec leurs griffes comparables à des lames de rasoir.

Ils me laissent des marques affreuses sur mon corps jeune et frêle.

Puis d'un coup une de ces ombres s'approchent de moi et commence à enlever sa ceinture, il la tire entièrement et la fait claquer en l'air au dessus de ma tête.

Et il lance sur un ton sadique : « J'ai toujours rêvé de fouetter quelqu'un ! »

Ses camarades de torture lancent des acclamations comme si ils étaient à un spectacle.

L'homme à la ceinture les fait taire en faisant claquer pour la deuxième fois le fouet improvisé, puis il reporte son attention sur moi.

Il me regarde dans les yeux puis brandis la ceinture et frappe avec force.

*FIN DU FLASH BACK*

En repensant a ces images je me vois encore sous les mains de ses prédateurs assoiffés de chair fraîche. Je ne peux m'empêcher de lâcher un sanglot que je ravale aussi vite que possible, je dois être forte si je veux arriver à paraître invisible au lycée. Je ne doit jamais craquer en public, absolument jamais !

Je reprend doucement mes esprits et continue de me préparer. Je m'habille simplement, comme j'en ai l'habitude. Un jean noir ou bleu avec des pulls sombres, jamais de tee-shirts ou de shorts et encore moins des couleurs vives.

Une fois que je suis prête mon téléphone affiche 7h53. Je commence les cours à 8h10 donc j'ai le temps de me rendre au lycée à pied et à mon grand bonheur éviter les transports en commun.

Je pars en fermant la porte derrière moi et commence à marcher vers l'établissement que j'aurais aimer éviter pour le restant de ma vie. Le trajet est bien plus court que j'espérais, mais bon je serais bien arrivée à un moment donné.

Je me retrouve maintenant devant la porte de ce bâtiment que l'on appelle « lycée ».

Je pénètre a l'intérieur avec une boule au ventre, mon cerveau bouillonne, je regarde autour de moi apeurée comme un lapin en face d'un prédateur. Je tourne sur moi même et la seule chose que mes yeux détectent ce sont des garçons, DES GARÇONS de partout ! Je secoue la tête de gauche a droite pour chasser cette image et me dirige vers le bureau du proviseur.

Le proviseur est un garçon, je devais m'y attendre...

Première épreuve du premier jour.

Je souffle et me présente rapidement, il ne s'attarde pas vraiment sur moi et me donne directement des papiers. Son téléphone sonne et il me demande de sortir, je ne me fait pas prier et sort sans un mot.

Une fois à l'extérieur je jette un coup d'œil aux papiers. Dans ces papiers se trouve mon emploi du temps ainsi que la liste de ma classe et où elle se situe sur le plan. J'entreprends donc de trouver ma classe sans aide.

Deuxième épreuve du premier jour.

Je marche vers les escaliers pour monter au deuxième étage. Une fois monter le plan me dit de tourner a droite afin de déboucher sur le couloir et de là je trouverais ma classe. Seulement je ne peux tourner que a gauche, je m'engage donc dans ce couloir.

Je regarde le numéro des salles attentivement sans jamais trouver le numéro de ma salle. A100, A101, A102... Mais pas ce foutu B106. Ce plan me raconte n'importe quoi et les cours ont déjà commencés depuis 10 minutes. Je prend la décision de monter d'un étage, et, BINGO ! Je trouve enfin la fameuse salle B106.

Je stress tellement que mes genoux s'entrechoquent à cause de mes tremblements. Ressaisie toi Délilah !

Je souffle et fait sortir toute l'air de mes poumons j'inspire profondément et je me décide enfin a frapper. Une voix de l'autre côté de la porte m'autorise a entrer. J'appuie sur la poignée et pousse la porte.

Tout les visages se tournent vers moi. Je m'excuse au près du professeur pour mon retard sans donner de raison et je vais m'asseoir à la seule place qui reste, une table isolée au fond de la classe. La place parfaite pour une fille comme moi.

Tous les élèves reprennent leurs occupations et ne se soucis plus de moi. Je souffle silencieusement. Peut être que cette année va bien se passer qui sait ? J'ai penser cette phrase jusqu'au moment ou en tournant la tête je suis tombée sur une paire d'yeux. Et pour couronner le tout ces iris d'un bleu déstabilisant appartiennent à un garçon!

Il me regarde d'une manière insistante depuis que je suis arriver et cela a le don de m'énerver. Mes muscles se contracte sans que je le veuille, ma main agrippe tellement fort le bureau que mes jointures en deviennent blanches. Des images repassent dans ma tête. Rapidement je détourne le regard et me cache derrière mes cheveux bouclés. J'essuie une larme qui n'a pas eu le temps de couler. Et maintenant j'ai peur.

Troisième épreuve du premier jour...  

/~Renaissance~\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant