Atsuko arrive à Tokyo. Hum. Cette ville à la délicieuse odeur d'humains fraîchement stressés, sortant de leur travail. Atsuko adore les humains. Atsuko se régale de leur chair.
Ça la fait frémir d'impatience, rien que d'y penser.
Mais qui est-elle v...
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Ça fait deux jours, que je me suis décidée à tomber, sans sauver ma propre vie. Deux jours que je me suis avouée - enfin - que j'apprécie.. Suzuya Juuzou. Je me regarde dans le miroir et fronce les sourcils.
-Que tu l'apprécies ? je marmonne agacée par moi-même. Baka, tu es carrément prise d'affection pour lui, ma pauvre Atsuko.
Bon, c'est vrai, que j'ai un peu de mal à me l'avouer. Je n'en reviens pas en même temps, merde quoi ! Moi, avoir l'affection pour quelqu'un ? Une nouvelle fois ? Mais, c'est pas prévu dans le programme. Comment je peux me laisser, à ce point avoir par des sentiments ? Je soupire et jette un coup d'oeil à mon reflet. Toujours aussi petite. Je porte une jupe à pois, une chemise avec un noeuds au col et un manteau de pluie jaune. Dehors, il ne fait pas particulièrement froid, mais, il pleut, c'est même au mot près : une averse. Ça fait deux jours que...que..Juuzou m'a montré son affection. Putain, il m'a embrassé j'en reviens pas ! Je passe une main dans mes cheveux framboises et bouclés, en espérant que je ne sois pas trop laide.
《Adorable..At-Chan. Ça me rappelle de bon souvenir..》
Ah non, pas lui.
《Dégage, je ne t'ai rien demandé.》
《Ça me rappelle nos rendez-vous, pendant les fêtes de printemps, At-Chan..》
Je soupire, agacée que la voix d'Uyei soit encore là, à me casser les oreilles.
《Lâche-moi, ne vient pas encore tout gâcher, j'ai pas de temps à perdre avec toi. Dégage, maintenant.》
La voix reste silencieuse et je sens la pression disparaître. Il est partit. J'entends mon estomac se serrer un peu. J'ai à nouveau faim. Depuis mon massacre, la digestion est passée et j'ai faim. Vraiment. J'ai faim, mais Juuzou m'a donné un rendez-vous. Mon estomac se retourne. Un rendez-vous..? Ça fait tellement longtemps, quelques semaines avant, je préférai manger trois tonnes de nourriture humaine plutôt que de m'attacher à nouveau à quelqu'un. Je me fichais même de l'affection qu'Onii-Chan éprouve pour cette fille du Helter Skelter. Bon, ça ne veut pas dire que je la considère comme une Goule potable non plus mais, je peux me permettre d'être plus docile, plus conciliante à ce sujet. Je regarde autour de moi, un brin nerveuse. Je suis toujours au CCG, mais j'ai quitté le quartier des soins, pour un appartement que Juuzou m'a recommandé. Immense pièce élégante, aux moulures blanches, au lit simple mais large , avec salle de bain comprise. Je n'ai pas de quoi me plaindre. Il est adorable. Enfin pour l'instant. Je réfléchis à la nuit du toit-terrasse, mon estomac se serre et cette fois je sais que c'est pas la faim, mais un sentiment de panique émotive. Je choisis de ne pas vivre, plutôt que de vivre sans lui..? Maintenant que j'y réfléchis, à tête reposée, est-ce que je pense toujours pareil ? Je me vois un instant dans un monde, où Juuzou m'ignore, d'une puissance qui me brise au bout de quelques secondes. Il passe devant moi, sans me voir, sans broncher, il ne croise même pas mon regard comme si je me suis transformée, en vase de préférence rempli de boue. Je secoue la tête pour revenir à la réalité. Stop. Pourquoi je pense à des choses aussi déprimantes ? C'est débile. De..toute façon..ça risque pas d'arriver.. Mon esprit, n'est pas d'accord. Moi aussi au fond, ça peut arriver d'une minute à l'autre, s'il apprend que je suis une Goule. Il va aussi me tuer comme un rien. Je chasse ses autres pensées. Merde Atsuko, tu vas pas recommencer ! À ce moment là, une jolie demoiselle en tailleur débarque dans la pièce avec un sourire malicieux.