Atsuko arrive à Tokyo. Hum. Cette ville à la délicieuse odeur d'humains fraîchement stressés, sortant de leur travail. Atsuko adore les humains. Atsuko se régale de leur chair.
Ça la fait frémir d'impatience, rien que d'y penser.
Mais qui est-elle v...
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Je descends du train qui m'a emmené de la côte maritime, où les vagues s'écrasent sur les rochers tranchants, jusqu'à Tokyo.
-Oh punaise que ça fait du bien de sortir de là ! dis-je en m'étirant violemment, craquant mon dos endoloris par mon long voyage.
De l'île de Kazushima à Tokyo, j'ai dû prendre, le bateau - j'ai même pas assez d'argent pour me payer un avion en seconde classe - puis ensuite prendre deux trains en correspondance pour arriver jusque dans cette ville m'affolant par son parfum aux millions d'humains. Je me suis déjà prise d'affection pour Tokyo, étrangement. Je me dirige d'un pas léger vers une humaine, à peu près du même âge que moi, c'est à dire vingt ans.
-Gomen - elle me regarde surprise puis un sourire d'admiration se colle sur son visage joufflu - je suis une touriste..vous savez par où faut se diriger pour aller dans le quatorzième arrondissement ? J'ajoute une mine adorable. S'il vous plaît.
L'humaine me regarde comme une idole kawaii, les yeux brillants.
-Je..vous..tu..bien sûr, finit-elle par dire puisque mon regard s'intensifie fortement, c'est par là, vous suivez l'avenue..tu..je veux dire vous ne pouvez pas le rater.
-Merci. je réponds, un sourire innocent plaqué sur ma face.
J'entends alors d'ici le coeur de l'humaine palpiter fortement, comme celui d'un oiseau. Mon ventre gargouille. Je fais une grimace et je me retire pour éviter de me lécher les lèvres devant elle. Ah les humains ! Qu'est ce que je ferais pas pour me délecter d'une chair tendre et sanglante d'un homme ou d'une femme affolés par la peur... Je soupire, pensant à mon désir ardent. Je ne suis pas comme Lize Kamishiro, la Goinfre, celle dévorant un immeuble entier d'hommes mais un seul humain me suffit pas non plus, c'est clairement pas assez. Nan mais franchement ? Trois humains par repas, c'est la dose parfaite ! -Hi hi hi...ahahah..! Je rigole et je sautille, un sac au design de pingouin s'écrasant sur mes épaules à chacun de mes sauts. Les passants me regardent avec des yeux ronds, se retournant, à la fois surpris et intéressés. Ma robe blanche kawaii, aux dentelles, satin et soieries roses et rouges voguent dans le vent aux passages des automobiles. Les accessoires fleuris de mes cheveux, mes rubans assortis et mon chapeau à volants empêche le soleil de me frapper le visage. Je me dirige vers le quatorzième, il faut absolument que je trouve ce satané bar...comment s'appelle-t-il déjà ? Merde. J'ai oublié. Je sais que la fille qui le tient s'appelle Itori. C'est assez. Alors que je m'enfonce dans le quatorzième arrondissement, les rues deviennent moins peuplées, les gens se dispersent, le quartier devient presque désert. Okay, c'est bizarre. Je tourne dans une ruelle, étroite, complètement dans l'ombre, les cliquetis de mes accessoires résonne dans le silence. J'ai l'impression que les bruits des voitures ont disparu, et d'être dans une bulle insonorisée. -Bon bah... Je marmonne pour moi même en avançant tranquillement vers la rue opposée, en pleine lumière. -Alors c'est ELLE la GRANDE menace ? Au point de lui envoyer un comité d'accueil ? Faites moi rire les gars ! S'écria une voix grave et immonde derrière moi. Je me retourne mais je vois personne. Qu'est ce que c'est que ce b... -Tu regardes pas au bon endroit ma belle ! cri à nouveau la voix moqueuse. Ah c'est pour ça... Calmement je lève la tête, entre les parois des habitations serrées, un groupe de Goule, accrochés au mur, le sourire menaçant. Ils sont quatre. Mais qu'est ce que c'est que ces gros cons ? -Je vois que mon arrivée était attendue. Je suis flattée. dis-je, le visage souriant. Les Goules tombent, élégantes, les unes après les autres me barrant le passage. Le plus grand, sûrement le chef, porte trois anneaux sur une oreille, du crayon noir sous les yeux, un bonnet de laine de travers. Il sent l'alcool, le sang en petite quantité. Le genre de type grotesque qui mange des suicidés pour combler sa faim. Ça me donne envie de vomir.