Atsuko arrive à Tokyo. Hum. Cette ville à la délicieuse odeur d'humains fraîchement stressés, sortant de leur travail. Atsuko adore les humains. Atsuko se régale de leur chair.
Ça la fait frémir d'impatience, rien que d'y penser.
Mais qui est-elle v...
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Je m'avance en courant, puis je ralentis l'allure, je suis un peu tremblante, troublée. L'émissaire de Black Goat, ne bouge pas et tient toujours Juuzou, un bandeau sur les yeux. Je m'arrête et penche ma tête sur le côté.
-Qu'est-ce que tu fais encore là, toi ? je gronde d'une voix un peu différente à celle de d'habitude.
Le lapin noir reste impassible, ses traits figés sur le masque. Il ne bouge pas mais soupire.
-Tu n'es pas en état de reprendre Juuzou.
Je fais un grimace de dégoût. Qu'est ce qu'il me veut cet imbécile ? Il ose me dicter des ordres alors que j'ai la Fleur déployée.
-Je ne t'ai rien demandé. Je sais ce que je fais. Rends moi, Juuzou.
-Non.
Je fais une mine énervée. Des pétales tombent toujours en silence autour de moi, comme une neige aux couleurs pâles.
-J'ai dévoré votre bourreau, je devais avoir Juuzou si je gagnais et j'ai gagné. Qu'est-ce qui t'empêche de me le rendre ?
Le lapin noir rechigne pendant un moment et un ricanement bref se fait entendre.
-Tu es en pleine transformation Kakuja complète et tu crois que je vais te donner un humain avec une odeur si appétissante ?
-Je ne lui ferai jamais de mal.
Je vais lui prouver que je peux me contrôler. Cet insecte. Je me courbe, le dos rond et je rentre alors branches, fleurs, mes kagune chimères, la Fleur. Tout rentre dans mon dos, ça me brûle, mais ce n'est rien comparé aux douleurs du Kakuja. Maintenant, seuls les pétales ornent le sol, tout à disparu comme une illusion peu ordinaire. Le sang et le cadavre de Seidô Takizawa est par terre, ne ressemblant plus qu'à un tas de chair grossier et baignant dans une flaque de sang. Infecte. Il avait un goût répugnant.
-Je peux me contrôler. Qu'est-ce que t'en dis ?
-Je suis triste de ne plus pouvoir voir ce spectacle. C'était magnifique. La Fleur est rare à voir. Mais ton Kakuja est toujours là.
-Évidemment ! je gronde. Qu'est-ce que tu crois ? Que je vais claquer des doigts et qu'il va disparaître ? Et puis d'ailleurs, qui es-tu?
Le ricanement lointain résonne à nouveau.
-Black Rabbit. Tu sauras mon prénom bien assez tôt si tu rejoins Black Goat.
C'est à mon tour de rire. Je vais pas rejoindre une organisation. Je suis seule. Juuzou est un humain..
-Jamais je ne rejoindrais cette débilité.
-Ne jamais dire jamais. Réplique le lapin.
Il m'agace. Comme si il prévoit ce que je vais dire à l'avance. J'esquisse une grimace, mon Kakuja brûle l'intérieur de mon dos, comme la douleur d'une cinquantaine d'os cassés et détruits. Je veux crier tellement de fois que j'en briserai les vitres s'il y en avait. Je me sens faible et j'ai faim. L'odeur de Juuzou m'appelle comme si, son ADN fait vivre le mien.
