Chapitre 20. (II) "..les étoiles sont.."

1.1K 78 22
                                    

Partie II : Réciproquement

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Partie II : Réciproquement

Tu es ma raison de vivre.
Es-tu ma raison de vivre ?
Vivre est ma raison de toi.
Ma raison est vivre de toi.
Tu es ma raison de vivre.
Ces mots se chevauchent dans ma tête comme un poème incroyable. Dans tous les sens, sous toutes ses formes, cette phrase me fait l'effet de savoir quel est le goût du bonheur et de l'infini.
J'aime Juuzou. Mais Juuzou m'aime ? Je ne le savais pas véritablement. Il ne l'a pas spécifiquement prononcé, à voix haute, avec ma personne pour l'écouter.
Vivre. Raison. Ma. Es. Tu.
Tu. Raison. Vivre. Es. Ma.
M.A.G.I.Q.U.E

Je baisse la tête, bouche bée et observe le haut du crâne de Juuzou, toujours le front sur ma poitrine. Il pleure toujours, mais ses sanglots ressemblent plus à un bouclier contre sa timidité ou la nervosité de me dire ses sentiments. Je n'en reviens pas. Je veux mourir mais je ne veux pas. Je veux l'embrasser mais je n'ose pas. Je ne sais pas quoi faire. Putain. La magie des mots me laisse sans voix. J'arrive quand même à bagayer trois termes.

-Mais..tu..waw.

Mes bras sont ballants le longs de mon corps, je n'ose même pas lui rendre son câlin. Comment oserai-je ? Juuzou se serre plus fort contre moi.

-Baka. Baka. Tu crois que je n'avais pas remarqué depuis le début ce que tu étais ? Baka A-tsu-ko, j'ai été élevé par une Goule, je savais que tu en étais une, à la seconde où j'ai posé les yeux sur toi.

Quoi ? Il le savait ? Depuis tout ce temps ? C'est une blague...

-Tu ne m'as rien dit..?

-A-tsu-ko..Pourquoi ? En te voyant allongée et endormie pour la première fois sur le canapé de ma salle de réunion, je t'ai trouvée fragile. J'avais juste envie de te protéger.

Juuzou frappe le sol du poing et je sursaute prise de court. Je n'ai rien vu venir, il le savait ? Concentrée à toujours me cacher, je n'ai même pas vu qu'il m'avait déjà trouvé.

-Pourquoi tu ne m'as pas...

-Tu le sais au fond de toi, A-tsu-ko. -je frisonne- Je t'ai accepté comme tu étais. J'ai oublié mon passé.

Des larmes coulent sur mes joues sans que je m'en rende compte. Pourquoi je me sens si triste ?

-Alors que tu es inspecteur.. Juuzou ?

Il hoche la tête toujours contre moi.

-Évidemment, baka. Je n'ai plus 19 ans, j'ai grandi depuis le jour où je rentrais dans les salles, en donnant un coup de pied dans la porte et en criant. J'ai grandi, tu ne m'as pas vu grandir A-tsu-ko, mais j'ai changé, je peux te le dire.

Je regarde le plafond, incapable de dire quoi que ce soit. J'ai envie de hurler, mon cri coincé dans ma gorge me brûle l'intérieur. À ce moment-là, Juuzou relève la tête et se redresse et plantent ses yeux rouges vifs dans mes Kakugan. Ses larmes commencent à disparaître, alors que les miennes apparaissent. Son odeur sucrée me fait tourner la tête et je rougie comme la couleur de mes cheveux. Je ne m'écarte pas.

-J'ai quelque chose à te dire, A-tsu-ko. -je tremble des pieds à la tête- Tu te souviens, la surprise sous les feux d'artifices ?

Je hoche vigoureusement la tête incapable de parler normalement, littéralement sous le choc et la panique. Qu'est-ce qu'il va me dire ? Une bonne nouvelle ? Une mauvaise nouvelle ? Mon cerveau tourne à toute vapeur.
Juuzou me tient par les poignets et s'accroupit devant moi. Je vois ses barrettes rouges et ses sutures au coin de ses yeux et ses lèvres. Juuzou et son pyjama étrange.

-A-tsu-ko Uta.

Je panique encore plus, mon coeur battant la chamade.

-Juu...Juuzou Suzuya ?

-Ce que je voulais te dire c'est...-Il prend une grande inspiration qui me met au supplice d'attendre encore plus- Humain et Goule. Tueuse et Inspecteur. Chair et Bonbon. Je m'en fou. Tu es toi. Je suis près à tout pour savoir ce que tu penses de ça : est-ce que tu veux être avec moi ?

J'ai la mâchoire qui se décroche qui roule sur le sol, fait le tour de la pièce, puis me retape au visage. Impossible Je ne l'imaginais jamais dire une chose pareille. Juuzou...veut rester avec moi ? JUUZOU M'AIME PAR DESSUS LE REGARD DE LA SOCIÉTÉ SUR LES GENS COMME MOI. Juuzou dit : "humain ou Goule, peut importe ?" Comment je peux imaginer ça ? Je veux mourir et recommencer ce moment, un milliard de fois. Que ses paroles se transforme en chanson, pour que je puisse les écouter en boucle.
Comment, il me demande si MOI, je l'aime ? Mais quelle question, elle paraît presque stupide.

Oh, Juuzou, mon petit tueur kawaii~.

À la grande surprise de Juuzou, je me met aussi accroupie, comme lui, je lève la tête vers lui et il la penche vers moi. Je sourie. J'arrive à sourire. Je ne sais pas comment je fais.

-Juuzou. Que tu saches que je suis une Goule depuis le début c'est..tu es incroyable. J'ai pas d'autres mots et..- les phrases sortent d'entre mes lèvres sans que j'y réfléchisse- depuis le début tu m'intrigues et tu m'a plu. Ça paraît bête..gomen.

Je souris d'une telle imbécilité, gênée, plus rouge que rouge. Plus rose que rose.
Juuzou sourit. Le sourire adorable à la Juuzou. Il tripote ses sutures aux lèvres d'un air amusé et très heureux.

-Je suis content, A-tsu-ko.

Il ne dit pas autre chose, mais je sais qu'il pense plus. Son regard pétille comme une étoile filante. Je regarde mon bras et le sang a coagulé et séché. La plaie commence à se refermer le long de ma peau.
Juuzou fait une mine triste.

-Gomen. Je ne savais plus quoi faire.

Je souris, des larmes encore et toujours. Je décide de le serrer aussi fort que je le peu. J'ai l'impression que mes bras, sont ceux d'un robot avant de retrouver sa chaleur corporelle. Je le serre contre moi. Au début, il est étonné mais peu à peu, il accepte que je lui rende son étreinte.

-Juuzou ?

-Hum, A-tsu-ko ?

Je frissonne, la tête contre sa clavicule et je sens ses cheveux noirs contre mon nez et son parfum.

-Je t'aime. je dis simplement.

Je sais sans le voir, Juuzou sourit plus largement que jamais.
***

Voilà, je lui ai dis. Je ferme les yeux et je vois deux chemins de lumière, se dessiner puis se croiser. On dirait deux destinées, la sienne et la mienne. Ensembles.
Je fais disparaître mes Kakugan.
On a peut-être l'air d'imbéciles, accroupis là, face à face, au milieu d'une chambre de patient au CCG, enfin c'est ce que les infirmières ont pensé, quand elles nous on trouvé. Ça se voyait sur leur visage : "Nani ?!" (Quoi)
Ce qui me gêne, c'est Black Goat. Ils ne vont pas me lâcher les baskets.
***

Suite au chap

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Suite au chap. 20 - Partie III •• Unravel

L'épilogue arrive a une vitesse fulgurante, hallucinant. Dans la troisième partie, ils vont rencontrer le Roi Borgne et mettre les points sur les i. Ça risque d'être ambiguë mais, ça va très bien se faire ! La suite lundi !
Bonne lecture ^^

LA GOULE CHIMÈRE KAKUJA ━゙ TG :RE✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant