Atsuko arrive à Tokyo. Hum. Cette ville à la délicieuse odeur d'humains fraîchement stressés, sortant de leur travail. Atsuko adore les humains. Atsuko se régale de leur chair.
Ça la fait frémir d'impatience, rien que d'y penser.
Mais qui est-elle v...
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Partie I : Jugement
Deux semaines se sont écoulées, depuis le jour où j'ai failli chavirer du mauvais côté. Deux semaines se sont écoulées, pendant lesquelles Juuzou, passa ses journées au quartier des soins du CCG. Je ne quittais pas son chevet une seule seconde. Je mangeais dans sa chambre, j'y dormais, je restais tous les jours sauf quand je devais manger. Deux fois par semaine, je dévorais des gens, sans me soucier de les cacher ou autres, ce qui m'importait c'était de revenir le plus tôt possible à ses côtés, rien de plus. Juuzou n'était pas blessé physiquement, tout était dans son esprit. Il n'avait jamais échoué contre des Goules auparavant. Ses collèges du CCG, Nakarai notamment, me précisait que trois ans plus tôt, il était plein de fougue, inconscient des dangers, mais très fort. Il envoyait à chaque fois des Goules aux laboratoires des Voleurs Obscurs. Quand j'entendais ces histoires, mon coeur se serrait et je me forçais de paraître admirative. Mais maintenant avec la perte de Mr Shinoara-San, Suzuya Juuzou était devenu plus calme, plus distant et plus organisé dans son travail. Il vivait pour deux.
Et si il terminait comme son tuteur ? Qu'allais-je faire ? Je ne peux pas vivre loin de lui. *** Ce matin, je me suis assoupie dans le fauteuil que je garde comme un lit, près du chevet de Juuzou. Il va se réveiller. Il ne peut que faire ça...sinon...sinon...je le tue. Je rêve d'une grande silhouette sombre, je rêve de l'horreur personnifiée que Juuzou me fera subir s'il sait que je suis une Goule. Ma tête posée contre l'accoudoir rembourrée, des larmes coulent sur mes joues. Même dans mes rêves je pleure et je panique maintenant. Oh, Atsuko quand est-ce que tu es devenue aussi faible ?
《Tic-tac..n'est pas peur, ma belle.》
Oh Seidô. Maintenant, c'est lui qui me parle le plus souvent. Uyei s'est retiré dans les limbes de mon esprit, muet.
《Je n'ai pas peur Seidô-san.》
《Si, tu as peur qu'il t'abandonne dans son demi-sommeil.Tic-Tac.》
《Silence...silence..》
Je sens mes larmes redoubler de plus belle. Il ne va pas m'abandonner, non. Je lui interdis de me laisser toute seule dans ce monde pourri !
