Chapitre 15 ♡

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Salam Aleykum ♡

Youness

J'ouvre la porte de la salle de Suleyman. Elle est pleine. De ce que j'ai compris des paroles de Feriza, c'est la crème de la crème.
Je m'avance vers Suleyman.
Il me fait un signe de tête, on se tchèque.

Suleyman: Je suis content que t'es accepté petit.

Youness: J'espère juste que on va faire un bon travail.

Suleyman: Je veux que tu montes sur le ring contre Creed.

Je le regarde choquer, Creed, c'est le gars invaincu. C'est pas moi qui fera la différence.

Youness: C'est impossible, jamais j'y arriverai...

Suleyman: Quand on veut, on peut. On va te préparer. On va pas te laisser aller comme ça. Tu suivras un vrai entraînement. En plus, Creed le sait déjà, la date n'a pas encore été choisi. Tu peux plus refuser.

La porte d'entrée s'ouvre sur une femme en short de sport. Tout les hommes la regardent. Je relève la tête et vois Feriza. Elle mérite des claques. J'aime pas quand les gens la regardent. Limite, ils la violent du regard et elle, elle les calcule même pas. Au contraire, elle a toujours la tête haute et le dos droit.

Suleyman: Je vais la claquer. Retiens moi Youness, je vais la tuer.

Youness: Je te retiens pas, elle mérite des claques là.

Elle se dirige vers nous avec un grand sourire. Elle abuse mais vraiment.

Feriza: Salam Aleykum !

Suleyman: Range ton sourire, c'est quoi cette tenue ?

Feriza: Une tenue de sport. Y'a rien de mal.

Suleyman se tourne vers moi et commence à rigoler nerveusement.

Suleyman: T'as entendu Youness, y'a rien de mal de se balader en short devant pleins d'hommes qui ont faim. Je t'ai dit quoi Feriza ?

Feriza: Que je pouvais venir à une condition de mettre une tenue de sport, c'est ce que j'ai fais.

Suleyman: Quand je te dis  « tenue de sport » c'est pas ça, j'te parle d'un vrai jogging.

Feriza: C'est bon. C'est un short de sport.

Suleyman: Une fois pas deux Feriza.

Feriza: Promis. Je reviens, je vais dans les vestiaires.

Elle part en direction des vestiaires.

Youness: Enfaite, vous avez un lien de parenté ?

Suleyman: C'est ma nièce, la fille de ma sœur.

Youness: Tu lui dis rien d'autre pour son short ?

Suleyman: Tu la connais comme moi je la connais, tu sais très bien qu'elle s'en fout des autres, en plus dans sa tête c'est un bébé.

Il a pas tort. Elle est encore innocente cette fille. Mais j'aime bien cet aspect d'elle. Elle a pas de vice comme certaines

[...]

Avec Feriza, on s'est allongé sur le ring. Il y a presque plus personne dans la salle.

Feriza: Je suis morte. Je sens plus mes membres.

Youness: Fallait pas me suivre. T'aurais dû juste observer.

Feriza: Nan, ça c'est nul ! Je te soutiens jusqu'au bout, en plus tu vas affronter Creed, faut que...

Je la coupe. Personne n'est au courant à part Suleyman et Othman. Enfaite, l'idée vient d'eux.

Youness: Comment tu sais ?

Feriza: Bah...

Youness: Dis moi pas que cette idée vient de toi ?

Feriza: Si, t'as vu j'ai des bêtes d'idées.

Je me relève un peu. Elle sourit. Elle est vraiment inconsciente.

Youness: Mais t'es complètement folle. Tu m'as mis dans une de ces merdes Feriza. Nan mais là, t'abuse.

Feriza: Mais quoi ? Tu vas affronter le meilleur boxeur du moment, c'est un moyen de te faire connaître, de montrer à tout ce qu'ils t'ont descendu que t'es le meilleur.

Youness: Tu m'envois au casse-pipe ! Je suis pas le meilleur.

Feriza: Si, à mes yeux t'es le meilleur.

Elle baisse la tête et part du ring en direction des vestiaires. Ça m'a fait super plaisir d'entendre que à ces yeux, je suis le meilleur.
On me l'a jamais vraiment dit.
Je me lève et me dirige vers les vestiaires. Elle est assise sur le banc, le regard dans le vide.
Je m'assois à côté d'elle. Quelques secondes après, elle pose sa tête sur mon bras.
C'est là, que je me rends compte que j'aime Feriza, pas comme une sœur mais comme une femme, ma femme.
Ça m'était jamais arrivé. C'est pas comme avec Laura.
Je lui caresse ses cheveux.

Feriza: Youness, je veux plus faire semblant.

Youness: De quoi ?

Feriza: C'est trop dure pour moi, ça m'était jamais arrivé. J'arrive pas à faire comme si rien ne se passer.

Elle est magnifique Feriza, mais des fois, je comprends rien à son charabia. Comme maintenant.

Youness: Je comprends rien Feriza. Parle français.

Elle se lève d'un bond, se met face à moi et elle fronce les sourcils.

Feriza: Je parle très bien français monsieur le marocain. C'est TOI, qui comprends rien.
Tu comprends pas que je t'aime, que quand tu me dis que je suis ta sœur ça me fait mal, que quand tu me parlais de Laura, ça m'énervait. T'as pas vue que je faisais tout pour te plaire. Non, toi t'es aveugle.

Je me lève, la bloque au niveau des casiers. Je pose mon front sur le sien, on se regard dans le blanc des yeux.

Feriza: Nan, toi tu voyais rien.

Youness: J'attendais juste ça.

Feriza: De ?

Je pose mes lèvres sur les siennes, ça se voit que la miss n'a jamais embrassé personne.
Ça, ça me plait.
Je me retire et la regarde en souriant.

Feriza: Donc, ça signifie quoi ça ?

Youness: Que tu m'appartiens mademoiselle Feriza. Par contre, plus de short Feriza, sinon j'te nique.

Elle commence à rigoler. Son rire, c'est une tuerie.

Feriza: Oui, monsieur Laouj.

« Un crochet du droit en plein cœur »

[II]  « Un crochet du droit en plein cœur »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant