chapitre 1

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Vous connaissez cette sensation de froid au creux de votre dos? Cette sensation d'être impuissante face à ce qu'on est entrain de vous faire subir?
Cette sensation de se sentir coupable alors que dans votre tête vous n'y être pour rien?

Les lumières blanches me rendent totalement aveugle. Je suis seule dans cette pièce depuis maintenant trois heures. L'audience c'était plutôt bien terminé mais si les juges délibérés autant sur moi c'est que je supposait que ce n'était pas pour dire que du bien. Je savais que d'ici peu de temps je serai enfermée, ça personne ne me l'apprenait. La seule question que je me posais c'est pendant combien de temps? Et où allais je être enfermée?

Le vestibule d'à côté s'agite. Je tente de me lever pour regarder ce qu'y s'y passe mais le garde qui me surveille depuis tant d'heure me plaque sévèrement contre ma chaise. J'avais compris! Je ne devais pas bouger.
Et certainement que ça ne me regardait pas ce qui se passait à côté.

Je replonge mes misérables pensées en fixant la chaise blanche vide devant moi. Je ne remarque qu'à ce moment qu'il n'y a en fait que moi qui est une tâche de couleur dans cette pièce. La pièce et les meubles étaient totalement blanc et le garde habillé tout en noir. Quand à moi j'étais dans ma tenue de tenue, en orange. Avant ma mise en garde à vue j'étais une fille avec de bons goûts vestimentaires ce qui plaisait aux gens. J'avais même pensé à ouvrir ma propre boutique de prête à porter. Mais un bruit sur le côté me ramène à la dure réalité.

Réveille toi Stecy! Tu va aller en prison et après ça plus aucun es formation ne voudra de toi!

Un grand homme d'une cinquantaine d'année rentre dans la pièce. Il s'assoit calmement et en silence sur la chaise devant sans me regarder. Moi par contre je fais tout l'inverse, je l'observe beaucoup pour essayer de deviner ce qu'aller être ma sentence. Il était inquiet et déçu. Cela ne me rassurait pas du doute. Je connaissais cet homme il avait longtemps un ami de mon père, c'était un homme bon et il avait tout fait pour me défendre quand il avait appris pour cette histoire. Il avait toujours cru l'inverse que ce que la police lui disait, je lui en était reconnaissante, car c'était la seule personne qui ne m'avait pas tourné le dos.

Ma mère m'avait dit que j'étais la honte de sa vie. Que d'être enfermée à l'âge de 19 ans allait pourrir sa réputation à elle dans le village. Je sais que ce n'est pas normal d'être à ma place en ce moment surtout à mon si jeune âge, mais j'aurais aimé qu'elle me défende.

-Stecy la sentence est levée tu dois venir à la salle des jugements c'est là où ils vont te l'annoncer!

Je voyais bien dans ses mimiques que ce n'étais pas bon signe. Je fis un faible signe de tête et le garde me saisit fermement les bras m'obligeant ainsi à me relever. Je sens son arme à feu se pointait dans mon dos. J'avais l'habitude d'être autant "sécurisé". Il n'étais aussi pas rare que l'on m'attache également les pieds pour que je ne puisse pas courir et que deux gardes me tiennent.

Pareil à chaques portes à déverrouiller, les gardes m'obligent à me mettre tête contre le mur, le temps qu'il déverrouille. Je trouvais tout ça absurde mais eux visiblement le prenait très au sérieux. J'avais l'impression d'être une lionne en cache que tout le monde avait peur qu'elle lui saute à la gorges c'est pour ça que je préférais rire du comportement des gens plutôt que d'en pleurer.

En attendant le garde me fit toujours avancé dans les couloirs du tribunal. Les gens me regardaient comme un monstre qu'il fallait à tout prit bannir de ce monde. D'ailleurs même les étrangers me regardaient avec dégoût . En même temps pas étonnant que de nombreux étrangers soient ici, puisque qu'on était au tribunal des affaires mondiales. Toutes les grosse affaires polimiques du monde se débattait ici. Mais comme disais certains garde, quand je les entendaient discuté: "Et dire que la détenue qu'on garde se fait plus attendre par des journalistes que Mickeal Jackson ne se faisait attendre par des paparaezis".
A chaque fois qu'il disait ça je ne savais pas vraiment comment le prendre.
En tout cas ils avaient raison. Car une multitude de journaliste nous suivait à la trousse en interrogeant surtout mon garde. Car je le cite "personne n'a le droit de parler au détenu 8563 sans un papier administratif signé par cette dernière ".

Et comme je n'avais rien signé personne n'avait le droit de me parler.
Je tire légèrement le bras de mon garde lui faisant comprendre que j'avais envie d'en finir. Il compris et accélère le pas. On sème rapidement les journalistes qui étaient sûrement à cette heure entrain de rédiger le rapport pour leur boss.

On rentre enfin dans la salle où à eu lieu l'audience il y a quelques minutes maintenant.
Il y avait tout le monde.
Ma mère,Ingrid.
Mon petit frère, Stephen.
Ma cousine, Saoula.
Ma meilleure amie, Agathe.
Mon oncle, Brando.
Et pour finir les avocats des familles des victimes.

Tous mes proches me regardaient avec des regards à me faire paillir. C'est pour ça que je ne préfère par les regarder trop longtemps et préfère avancer rapidement. Mais j'entends mon oncle murmurait à ma mère.

-De toute façon ta fille est une lâche! Elle n'ose pas avouer ce qu'elle a fait le preuve elle n'ose pas nous regarder dans les yeux!

Je me retourne vivement et assène un coup dans le nez à mon garde qui me lâche instinctivement. Je me rue sur mon oncle pour lui assenait un coup de poing. Mais l'homme de tout à l'heure pose sa main sur mon poing et me fixe avec profondeur ce qui a le don de me chambouler.

-Ne faites pas ça Stecy! Ça ne ferait qu'empirer votre cas!

Je regarde une seconde fois mon oncle avec dégoût avant de me dire que ce n'était en effet peut être pas une bonne idée.

-Il m'aurait pas retenu que je t'aurais foutu un de ces poing dans la tête!

-Attend ton jugement et on se verra si tu serai capable de le faire après!

J'aurais aimer lui dire que c'était qu'un salaud, que c'était partiellement de sa faute à lui si j'étais là aujourd'hui mais le juge qui en avait certainement marre de tout ce bruit tape brillamment avec son marteau.
Mon garde me laisse seule devant lui et se place quelques mètres plus loin. Je baisse la tête en entendant le juge dire ces premiers mots de jugement.

-Mlle Stecy McReady! Vous êtes accusé de violence sur personnes, de meurtres sur cinq personnes, de barbaries et de séquestration! Vous serrez internée dans la prison de Saint-Oly!

Je connaissais cette prison. Elle était réputée pour être là pire sur terre. On disais de là bas que les pires tueurs y étaient enfermés. Même moi à côté d'eux je n'étais qu'un petit joueur.

-Et ceux ci pour le restant de vos jours!

Une larme coule sur le côté de mon oeil. Je la laisse s'échapper sans même la retenir. D'ailleurs je ne retiens pas  non les dizaines qui suivent après celle là. Mes joues se creusent par le chemin que font mes larmes sur mon visage. Mon garde me rebascule en arrière. Nous quittons silencieusement la salle. J'arrive à la hauteur de ma famille, malgres tout je pouvais voir de la tristesse dans les yeux de ma mère. Je me retourne vers mon garde.

-Laissez moi aller l'embrasser!

Il hésite un instant avant de me laisser aller voir ma mère une dernière fois. Mes mains son ligotée alors je ne peux pas la serrer dans mes bras et je sais qu'elle ne le fera pas non plus.  On reste donc planter la tous les deux à se regarder  juger l'autre du regard.

-On doit y aller!, me rappelle mon garde

-Deux minutes!

Je regarde mon oncle et lui assène un violent coup de tête. Il se tient le nez et gémit comme une fille. Je m'approche de son oreille et lui murmure.

-Je connais mon jugement maintenant! Alors un coup de plus ne fera pas la différence!

Je relève la tête et sourit méchamment, alors qu'il me lance un regard remplit de haine. Je regarde ma mère alors qu'elle vient de mettre sa main sur sa bouche après le coup que j'ai mis à mon oncle.

-A un des ces jours maman!

-On se reverra ma fille!

-J'en doute pas.

La prisonnière de son coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant