Chapitre 23

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  Chapitre 23

****Penda****

Je dois aller voir Djily.
Je remonte dans ma chambre avec ma sœur qui me suit. Je cherche les clefs de ma voiture.
Je les ai trouvés et je prends mon sac.

-Tu vas où ?
-Je vais voir Djily pour lui parler de ce qu'Ismaïla compte faire.
-Tu crois qu'il peut faire quelque chose ?
-Je ne sais pas mais je pense qu'il doit être mis au courant. Bon je file avant qu'il ne fasse trop tard.

****

Dans ma voiture, je pense au fait que je n'ai pas prévenu Djily de mon arrivée et même je ne saurais dire si je le trouverai chez lui.
J'arrive chez lui. Son gardien m'ouvre. Il me confirme que Djily est bien là. Je lâche un ouf de soulagement comprenant que je ne suis pas venue pour rien.
Je monte directement au salon pensant que c'est l'endroit le plus probable où il doit se trouver. Une fois sur les lieux, je reste sur le pas de la porte. Il discute de choses relatives à l'école avec une jeune fille. Je sais pas qui c'est. Peut-être que c'est une cousine éloignée qu'on lui a confiée.
Je reste un peu sur le pas de la porte avant de frapper.

-Entrez...Dit Djily en tournant la tête pour me regarder.

J'entre et il se lève pour m'accueillir.

-Bonsoir...Dis-je avant qu'on se fasse la bise.
-Je retourne à ma chambre...Dit la fille avant de sortir.
-Quel bon vent t'amène ici ???Me demande-t-il avant de m'inviter à m'asseoir.
-Je suis venue te voir.
-Evidemment...Dit-il de manière assez sarcastique. Je préfère l'ignorer.
-C'est qui la fille qui vient de sortir ?
-Sarah. C'est une domestique, elle travaille ici.
-Tu parles maths et littérature avec tes employés.
-Pas du tout mais Sarah est particulière.

Je résous l'équation dans ma tête, il a pas besoin de m'en dire plus. Souadou est partie donc il prend en charge les études d'une domestique et en profite pour satisfaire sa libido. Les hommes, tous les mêmes.

-Je vois !!! Soupiré-je
-Tu vois quoi ?
-Rien. Laisse tomber.
-Je vais pas laisser tomber. J'ai vu le regard dégoûté que tu m'as lancé. Je veux savoir.

Le connaissant je sais qu'il va pas lâcher l'affaire. Mais bon je vais pas me gêner pour lui révéler le fond de ma pensée.

-Je viens chez toi et je te retrouve en train de parler avec une fille. De votre conversation, je comprends que tu payes ses études et qu'elle voulait te mettre au courant de ses avancées. Je pensais que c'était une cousine ou la nièce qu'on t'a confiée. Là tu me fais savoir que c'est ta domestique et tu vas plus loin en précisant qu'avec elle, c'est particulier. Je comprends ce qu'il y a à comprendre.
-Je te suis toujours pas.
-Tu couches avec elle.
-QUOIIII ??? S'étrangle-t-il.

Je hausse les épaules.

-J'avoue être quand même déçu de savoir que tu as une si faible opinion de moi.
-Tu couches pas avec elle ?
-Bien sûr que non. Déjà elle a 17 ans, ce qui en directement une allalou procureur (mineure). Et je n'ai aucune envie de risquer la taule pour une affaire de cul.

Je me sens un peu ridicule là. Mais pourquoi il a dit qu'elle était particulière.

-J'ai pas compris pourquoi tu as dit qu'elle était particulière.
-Une longue histoire. Mais crois-moi sur parole, si j'avais envie de faire quelque chose avec elle je l'aurais épousée.
-Je suis désolée...Dis-je assez honteusement.
-Y a de quoi, hein. J'espère que la prochaine fois tu iras moins vite dans tes déductions. Après c'est vrai, on a beau être cousin-cousine, on ne se connait pas trop.
-Moi je venais chez toi, c'est toi qui avais toujours quelque chose à faire.
-Oui c'est vrai mais après on se croisait quand même et j'aimais bien nos discussions. On s'entendait bien ensemble.
-Oui c'est vrai.
-Y avait comme une alchimie et d'ailleurs même, pourquoi on est jamais sorti ensemble ?

Chronique de Souadou: Ma vie, mes choix... (Tome 1 et 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant