Chapitre 42

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  Chapitre 42

****Djily****

Nous sommes dehors en train de nous dire au revoir quand je me rends compte que Penda a encore quelque chose à dire.

-Vous faites un très beau couple. Djily a bien fait de t'envoyer cette nuit pour la tester. En fait, Djily que voulais-tu savoir de si important sur Sarah au point d'envoyer ton meilleur ami pour qu'il la drague ?

J'en croyais pas mes oreilles de ce que Penda était en train de dire jusqu'à ce que je remarque Mass me fusillait du regard et Sarah nous regardait à tour de rôle. Bachir et Eva n'étant pas mis au parfum nous regardent tout aussi bizarrement.
Sarah court se réfugier à l'intérieur et Mass la suit. Quant à moi, je tire Penda pour la mettre dans la voiture avant de m'y mettre à mon tour et démarrer.
Alors que je me battais avec mes démons intérieurs pour avoir le contrôle et de ne pas garer la voiture pour corriger Penda, je l'entends dire :

-J'attends toujours ma réponse.

Je remercie le Ciel que mes mains soient agrippées au volant et que la peur de faire un accident m'empêche de les enlever car je vous assure que je l'aurais giflé après l'avoir entendu insister.
Si je veux lui demander ce qui l'a poussé à faire ça, je connais déjà la réponse. Depuis Souadou lui a dit que Mass l'avait appelé pour qu'elle amène Sarah faire les boutiques, Penda n'arrête pas de dire du mal de Mass et Sarah. Quand elle m'a dit il y a quelques heures qu'elle ne voulait pas venir, je devais respecter son choix et pas insister en la menaçant.
Si Penda pense pouvoir foutre le bordel dans le mariage de mon meilleur ami et s'en sortir comme ça, elle se trompe lourdement.

-Mais mon chéri, on va où ? Tu as dépassé la rue qui mène chez nous... Dit-elle. Je pouvais sentir la panique dans sa voix. Je l'ignore complètement et je continue à rouler.
-Pourrais-tu me répondre ???

Je lui remets un vent de plus belle.
Arrivés à destination, je gare.
Elle reconnait bien la maison, elle a quand même grandi ici.

-Mais qu'est-ce qu'on fait chez mes parents ?
-Descends de ma voiture.
-Il est minuit, tout le monde dort.
-Donc, on va les réveiller. Descends.
-S'il te plait, si c'est à cause de ce que j'ai dit, je te promets que c'est sorti tout seul. Je ne voulais pas faire ça.

Elle commence à pleurer.

-Tu sais quoi ? Les larmes de crocodiles avec moi ça passe plus. J'ai fait 5 ans avec la femme que tu détestes le plus et qui est la raison de tout ce que tu as fait ce soir. Souadou est passée pro avant qui que ce soit. Je sais déceler des pleurs pour de faux.
-Pourquoi tu m'as amené ici ?
-Parce que je veux que tu réfléchisses à ce que tu viens de faire. Tu as voulu faire du mal à Mass mais c'est à moi que tu en as fait. Une confidence sous l'oreiller doit rester sous l'oreiller. Tu viens de me montrer que je ne peux pas te faire confiance.
-Je sais que j'ai merdé mais toi aussi tu dois me comprendre. En faisant appel à Souadou et pas à moi qui suis ta femme, Mass a montré que je n'avais rien d'une vraie femme et Souadou en a profité pour se moquer de moi.
-Non mais Penda, tu t'entends parler ? Comment peux-tu être aussi puérile ? Je t'ai épousé car je te voyais comme une intellectuelle, une femme du monde, une femme qui a su faire ses preuves dans un milieu masculin. Tu me montres aujourd'hui que tu n'es qu'une gamine qui a délibérément foutu le bordel au sein d'un couple pour une question de faire les boutiques. Penda jamais je n'aurais cru que tu pouvais me décevoir à ce point.
-Je te jure que je suis désolée, dis-moi ce que je dois faire pour que tu me pardonnes et je le ferais.
-Ce n'est pas à moi de te pardonner mais à Sarah et Mass.
-D'accord j'irai les voir.
-Sois sûre que jusqu'à ce qu'ils le fassent, je ne te considère plus comme mon épouse.
-Tu peux pas me faire ça... S'il te plait.
-Je t'ai déjà demandé de descendre de ma voiture.
-Wa légui doma soutoural ? Je te le jure, demain matin à la première heure, j'irai les voir.
-Je demanderai au chauffeur de te ramener ta voiture et tes effets personnels. Descends.
-Pour l'amour de Dieu.
-Si tu n'as pas envie que je descende pour te faire descendre, sors de ton plein gré.
-Wa légui on va trouver un compromis. Amène-moi à l'hôtel.
-Quoi ?
-Oui. Parce que si ma mère me voit elle va m'insulter parce que tout ceci est ma faute.
-Fallait y penser avant.
-Djily, tu n'as jamais été un sans-cœur. Tu ne peux pas ne pas avoir pitié de moi. S'il te plait, je me mets à genoux. Tu peux pas rester insensible. Je te jure que je vais tout arranger. J'irai chez Mass pour leur parler et corriger mes erreurs.

Chronique de Souadou: Ma vie, mes choix... (Tome 1 et 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant