Chapitre 27

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Chapitre 27

****Mass****

Je suis dans le salon de mon appartement, je suis un match de foot sur la chaîne sport. Comme d'habitude, j'arrête pas d'insulter la mère des joueurs qui deviennent tous aussi nuls que leurs pates a quand ils sont en train de perdre.
Je reçois un appel de Djily mais je l'ignore parce que je suis bien trop concentré sur la télé pour faire attention à ce qu'il dira. Je le rappellerai à la fin du match.
Putain, mais qu'est-ce que ces imbéciles son train de me faire là ?
Alors que je me demandais encore pourquoi je continue à suivre les matchs vu que j'ai plus important à faire, le capitaine de mon club favori égalise d'un but de la tête et c'est juste monstrueux.
Le ouf de soulagement que j'ai lancé est tout simplement indescriptible.
Le match est terminé donc je peux appeler Djily. Je sais déjà qu'il m'insultera mais je m'en fiche. Je ne sais même pas pourquoi il m'appelle dans la mesure où on a prévu de se voir dans quelques heures.
Je l'appelle et ça sonne.

-T'étais où ??? Demande-t-il en décrochant.
-J'étais occupé. Que se passe-t-il ?
-Boy, j'ai besoin que tu me rendes un service. Peux-tu venir chez moi ?
-Pourquoi faire ? On se verra tout à l'heure non.
-Espèce de flemmard. Attends-moi, j'arrive. T'as intérêt à ne pas bouger.
-Je comptais pas le faire.

Il a raccroché avant que d'en rajouter.
Que se passe-t-il avec Djily et que peut-il avoir d'aussi urgent ? Mais c'est Djily, ce gosse réagit toujours au quart de tour.

****

On sonne à ma porte, j'ouvre sans même demander qui c'est car j'avais ma petite idée.

-Boy...Dit-il en entrant.

Nous nous installons dans le salon.

-Qu'y a-t-il de si urgent qui ne pouvait pas entendre ?
-Tu sais que Sarah me ment ?

Je suis tellement surpris que je ne pouvais pas lui dire une blague.

-Ta petite innocente, là ?
-Elle-même, on dirait qu'elle n'est pas si innocente que ça.
-Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
-Une de mes domestiques m'a fait qu'à chaque fois qu'elle me demandait de l'argent en me disant que c'est pour l'école ou ses parents que c'était pour se payer des fringues.

Là, j'éclate de rire. C'est vrai que j'avais oublié qu'il l'a mise à l'école.

-Qu'est-ce qui te fait marrer ?
-Toi...Souris-je.

Il me jette un regard noir.

-Non, Djily. T'es sérieux là ?
-Pourquoi le serais-je pas ?
-Non mais attends... Tu es née et a grandi au village. Tu la prends pour l'amener dans une école remplie de gosses de riche et tu espères qu'elle reste la même. Après je cautionne pas le mensonge. Si elle voulait de l'argent, elle n'avait pas besoin d'excuses.
-En tout cas, Sarah m'a surpris.
-Je comprends mais ça ne me dit pas pourquoi tu es là.
-Ces derniers jours, elle ne m'a pas demandé un rond alors je pense qu'elle s'est mise au «mbarane ».
-Okay, et.
-Et je veux que tu la testes pour moi.
-QUOI ???
-Dou guel dou diabar kay (Tu n'as ni copine, ni épouse), tu peux la tester sans problème pour moi.
-Thioooo, Djily nak.
-Qu'est-ce qui te répugne ? Elle est jolie.
-Si elle est jolie, elle ne l'est pas assez pour te donner envie de l'épouser.
-Ne me fais pas dire, ce que je n'ai pas dit. J'ai pas voulu d'elle comme épouse car je la trouvais trop jeune. Ça n'a jamais été une question de physique.
-Ok, je vois. Elle est trop jeune pour toi mais pas assez pour moi.
-Je ne te demande pas de l'épouser non plus.
-Tu me demandes quoi alors ?
-De la draguer et de voir pour moi si elle s'est mise au mbarane.
-En quoi ça te dérange qu'elle se soit mise au mbarane ?
-Parce que je sais qu'étude et mbarane ne vont pas ensemble et je n'ai aucune envie de jeter mon argent par la fenêtre. Mass, je te demande juste un service, tu peux me le rendre non ?
-Putain !!! Je le ferais dé. Mais je te promets que tu me revaudras ça.
-Ça ne sera pas un problème.
-Maintenant, il va falloir que je la voie en dehors de ta maison. C'est évident qu'elle ne doit pas savoir qu'on est ami.
-Je ne t'avais pas dit la meilleure.
-Quoi ?
-Nabou m'a dit...
-C'est qui Nabou. La domestique qui m'a parlé de ce que Sarah faisait.
-Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
-Que mademoiselle compte passer sa nuit en boite. Evidemment elle ne m'a pas tenu au courant.

Chronique de Souadou: Ma vie, mes choix... (Tome 1 et 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant