Chronique de Souadou: Ma vie, mes choix... (Tome 1 et 2)

Chapitre 19

Chapitre 19

******Souadou******

-Bienvenue à la maison petite princesse...Dis-je à ma fille que je tenais dans mes bras quand on a accédé le seuil de la porte de l'appartement.

Je suis avec Assy et Ismaïla.

L'accouchement s'est bien passé, je n'ai eu aucune complication. Difficile comme tout accouchement mais ça allait. Ismaïla a été présent durant tous ces moments et le plus bizarre est qu'il s'est pas plaint.

Le fait de penser à une chose m'arrache quand même un sourire. Quand j'accouchais l'enfant d'Ismaïla c'est Djily qui été avec moi à l'hôpital et quand j'ai accouché son enfant, c'est Ismaïla qui a été  avec moi à l'hôpital. Evidemment à la différence de Djily, Ismaïla ne sait pas que c'est son cousin le géniteur. 

Quand je l'ai vu tenir la petite dans ses bras à la clinique, j'ai voulu prendre mon courage à deux mains et lui dire que c'est Djily le père mais je me suis rétractée. Ismaïla peut passer crème le fait je le trompe avec un autre mais si cet autre est Djily, je sais déjà que sa réaction va être différente.

J'ai fait coucher ma fille sur le lit. On partagera le lit à 3. Elle est trop petite pour que je la mette dans le berceau et même Lamine occupe déjà le berceau et je n'ai pas encore le cœur à le mettre tout seul dans l'autre chambre.

-En fait tous les bébés se ressemblent.

Je tourne la tête pour regarder Ismaïla. Puisque j'étais dos à la porte, je n'ai même pas remarqué qu'il nous avait rejoints dans la chambre.

-Tu cherches quoi si elle ressemble à son père ?

-Vu que le père c'est pas moi, j'espère que non.

-Moi non plus. Si elle ne peut pas me ressembler, j'aime autant qu'elle ne ressemble à personne.

-Ismaïla, tu as promis que tu vas t'occuper d'elle comme si elle était ta fille, s'il te plait tiens ta parole. Ne lui montre pas que tu préfères Lamine à elle.

-Je ne ferai jamais quelque chose d'aussi bas. Comme on s'était mis d'accord quand j'ai appris pour ta grossesse, toi non plus tu ne dois jamais dire au père qu'elle est son enfant.

-Pourquoi ferai-je une telle chose ? Qu'est-ce que j'aurai à y gagner si ce n'est une grande honte sociale ?

-Ok, je te laisse te reposer.

-Attends.

-Oui.

-Tu peux commander pour le diner comme ça Assy mangera avant de rentrer.

-Ok.

J'ai pas faim mais je dois penser à Assy. Elle m'aide vraiment. J'ai déjà mis Ismaïla en garde par rapport à elle. J'ai fait ça avant même que je sache qu'il était guéri. Mieux vaut prévenir que guérir.

Je me couche un peu et je repense à quand je l'ai surpris avec cette fille. Pendant que je pensais à une vengeance, Dieu m'a montré que la meilleure de vengeance était de ne pas en faire. Ismaïla était désemparé. Ma réaction l'a pris de haut. Il s'attendait à tout et n'importe quoi alors que je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire.

On n'en a pas parlé et il craint que je fasse quelque chose. Je pense bien que ça va le calmer pour un moment.

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Le baptême a été fait en petit comité. On s'était plus ou moins intégré à la communauté sénégalaise de Genève. A ma grande surprise, ma belle-mère est venue dès qu'elle a su que j'avais accouché. Je pensais qu'elle m'avait jamais aimé donc le voir faire un voyage juste pour m'aider me surprend énormément mais je ne me plains j'avais vraiment besoin d'aide.